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Raid Persia J 11

Avant-hier, nous sommes entrés en Iran. La frontière est au pied du mont Ararat. Dont je ne résiste pas au plaisir d’envoyer une photo avec une spéciale dédicace à nos amis d’origine arménienne…

Un orchestre iranien pour nous faire passer le temps à la frontière. Vous y croyez ? Des douaniers et des policiers de l’immigration qui nous accueillent avec un grand sourire et un « Welcome to Iran ! ». Vous y croyez ?

Entrer en Iran, c’est long mais c’est cool… On vous prend vos passeports et on vous les rend 4 heures plus tard tamponnés. Vous donnez vos doigts pour un jeu complet d’empreintes digitales et on vous les rend 4 heures plus tard. Non, je rigole…

Entre temps, kebabs de poulet délicieux, pain tout chaud, jus de fruit et petits gâteaux. Ils savent vivre les iraniens !

Il n’y a que le change qui est sportif. Attention à l’arnaque et aux billets qui disparaissent (de préférence des euros). Il faut compter vite et ce n’est pas simple quand 1 euro = 39000 riyals… Et que les iraniens ne parlent pas de riyals mais de tomans en divisant les riyals par 10. Vous me suivez ? On va vérifier…

Maman va faire les courses avec 49000 riyals. Elle revient avec 1000 tomans. Combien a-t-elle dépensé en euros ?

Et sinon, nous avons beaucoup roulé, bivouaqué 2 fois et un peu visité depuis avant-hier.

De Maku à Qareh Qilisa, où nous avons planté nos 4X4 au pied d’une église orthodoxe arménienne du même nom, et de toute beauté.

Puis jusqu’au Mont Sahand, en empruntant notamment une piste spectaculaire au milieu de chaînes incroyables de montagnes pelées et de troupeaux de moutons laineux gardés par des bergers kurdes et leurs énormes chiens, qui ont daigné nous laisser dormir sans trop aboyer au bivouac mais ne nous ont pas laissé approcher de la bergerie. Sur la route, nous avons apprécié la visite du village troglodyte de Kandovan et ses kebabs de viande hachée parfumée (nous en sommes sortis également parfumés à la fumée…).

Et ce soir nous sommes à Kermanshah (non, ce n’est pas un village breton). Après avoir traversé le Kurdistan iranien d’une traite (un peu longue et trop bitumineuse), ses villes où la conduite relève du grand n’importe quoi (la Turquie, à côté, c’était de la rigolad, comme le prouve ce camion en portefeuille au milieu de la route avec des voitures qui passent comme elles peuvent) et ses grands espaces où il y a un radar et une voiture de police tous les 10 km au bas mot.

Sans parler des contrôles (mais je soupçonne les policiers iraniens de nous arrêter juste pour savoir d’où nous venons et nous souhaiter la bienvenue en Iran).

L’un d’entre nous (que je ne nommerai pas, mais qui se prénomme J.P.) a quand même dû faire usage de sa lettre magique aujourd’hui… Je m’aperçois que je ne vous ai pas parlé de la lettre magique : c’est une lettre qui a été remise à chaque équipage, nominative, et qui doit être montrée à la police en cas de problème. Comme elle est écrite en farsi, difficile de savoir précisément ce qu’elle contient. Sinon, que nous sommes des VIP et que la police doit appeler notre guide Ali avec son téléphone… Vérification faite par l’impétrant qui avait doublé 2 camions en franchissant une ligne blanche continue, la lettre est bien magique !

Petites histoires du raid

De source très sérieuse, nous apprenons qu’un conducteur aurait oublié sa coéquipière à la station-service de Maku. Vérification faite, c’est exact : Michel D. est effectivement parti en laissant sur le bord de la route Joëlle M. Aux dernières nouvelles, un certain François T. aurait recueilli l’abandonnée dans sa cellule pour la ramener à son chauffeur distrait… qui n’a fait aucun commentaire !

C'est tout pour ce petit matin (la wifi passe mieux que le soir) et d'ailleurs ça a failli être rien du tout (je vous raconterai plus tard).

Et il faudra attendre pour la suite que nous revenions dans un hôtel, dans 3 jours je crois...

En attendant, la bise d'Odette, une fleur parmi les fleurs (les pâtes de fruits en rondelles en fait, moins poétique, mais joli). Et une bise des femmes voilées (cherchez l'intrus).

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