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Raid Persia J 36

Nous remontons vers Tabriz où nous serons demain soir. Aujourd'hui, nous avons atteint Zanjan, une grande ville dynamique (mis à part la Wifi de son Grand-Hôtel), après une étape de 580 kms. Il fait un peu plus frais que dans le sud. Nous nous préparons doucement au retour à l'automne français.

Tout passe par le réseau routier et autoroutier dans ce pays. Et il a beau être impressionnant et en travaux permanents d'extension et de réfection, ça lui fait tout de même beaucoup de camions à transporter, donc à doubler et croiser. Je me suis amusée à les compter pendant une demi-heure aujourd'hui : 400 bon poids... lourd! Pas tous en bon état, même s'ils sont rutilants et colorés (le Mercedes orange fait un tabac dans ce pays). Mais tous lourdement chargés. Nous en avons même vu un aujourd'hui qui transportait d'énormes lingots d'étain... Certains perdent la gomme de leurs pneus. Il en traîne un peu partout sur les bas-côtés des routes, et parfois, elle vient rebondir directement sur le capot de notre voiture. Et ces camions se doublent, se redoublent, déboîtent sans crier gare juste devant notre nez, zigzaguent lorsqu'on s'apprête à notre tour à les doubler... mais finissent toujours par se ranger, nous saluer d'un coup de Klaxon et d'un grand geste de la main, ou d'appels de phares lorsqu'ils nous croisent.

Et n'oublions pas la star des routes iraniennes, la Zamyada, une vaillante petite camionnette bleue de fabrication locale, qui passe partout et transporte n'importe quoi, moutons, pneus, pistaches, tomates, chaudières, citernes, raisins...

Bref, nous avons fini par atteindre Zanjan, après avoir traversé des plaines monotones, une jolie chaîne de montagnes et des zones industrielles monstrueuses mais éloquentes sur le développement du pays. C'est l'un de ces parages, une énooooooorme cimenterie que nous avons choisi pour notre pique-nique du jour. Je rigole! En fait, nous étions tout près, mais à l'ombre d'un caravansérail à l'abandon. Magnifique mais hélas condamné à plus ou moins brève échéance à n'être plus qu'un tas de pierres... Quelle idée aussi d'avoir construit ce caravansérail tout près d'une cimenterie!!!!!!!!!

Nous avons aussi traversé quelques petites villes et retrouvé des émotions artistiques du début du voyage : l'art kitscho-naïvo-figuratif qui orne l'entrée et la sortie des villes dans ces régions atteint des sommets, et cohabite de manière surprenante avec le pathos des rangées de photos de martyrs de la guerre Iran-Irak... De quoi s'agit-il? Ce sont de grandes statues en résine (?) célébrant des spécialités locales (panier de pistaches, grappes de raisin, vigne, grenade...), des objets de la vie courante (bicyclette, parapluie, cruche...), des animaux (mouton, dauphin, chèvre sauvage...) ou tout simplement... un tronc d'arbre auquel ne manque que le nain! Pas de photo hélas, car nous passons assez vite en voiture, mais un petit bonus directement en provenance du bazar de Zanjan, qui témoigne du goût assez sûr de certains iraniens en matière d'objets décoratifs et de robes d'intérieur...

Pour conclure cet épisode, court et finalement assez pauvre en péripéties (mais, bon, il faut bien de temps en temps un peu de routine et d'ennui...), voici quelques images du bazar en question, où nos 3 taxis nous ont déposés ce soir à 3 endroits différents. Pas commode pour se retrouver. Et pourtant, nous l'avons fait!!! Nous sommes mûrs pour Kohlanta...

Henri a même réussi à enfourcher la moto d'un policier qui a d'ailleurs arrêté de surveiller la circulation pour nous trouver des taxis pour l'hôtel et nous a demandé à notre retour en France de saluer Zidane de sa part (ça faisait longtemps) ! Ici, les policiers bichonnent les touristes. Même les préposés aux péages ne nous font pas payer 2 fois sur 3... Je sens que nous allons regretter l'Iran!

C'est tout pour aujourd'hui...

Et cet hôtel de Zanjan n'aura certainement pas la palme de la Wifi la plus efficace, c'est moi qui vous le dis, p... de b.... de m.......!!!

A suivre!

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