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La vraie vie de Suzhou et Zhou Zhuang

Dernier jour dans la vraie vie et la Chine historique avant de rejoindre la démesure de Shanghaï.

Encore un jardin ? Celui du Couple cette fois-ci, qui célèbre l'amour au milieu des montagnes. Une propriété immense cachée derrière de hauts murs au milieu de la vieille ville de Suzhou. Dehors, il y a ça...

Et dedans... La nature un peu arrangée (finalement, pas tout à fait la vraie vie...). Des pavillons pleins de faux miroirs et vrais marbres représentant peu ou prou des montagnes, de vases Ming et de meubles finement sculptés en acajou ou palissandre. Des salons de réception et des salles à manger réservés aux hommes, les femmes ayant leurs propres pavillons. Car Confucius a dit quelque chose comme : "Il faut garder les hommes loin des cuisines et les femmes ne doivent pas se mêler des affaires des hommes". Mais Confucius a dit beaucoup de conneries...

Et si on allait faire un petit tour à la campagne? Dans le village de Zhou Zhuang par exemple... Un des villages les plus pittoresques de Chine, préservé des destructions de la Révolution Culturelle par son relatif éloignement (il n'est qu'à 60 km de Suzhou et à peine plus de Shanghaï, dont il est un lieu de villégiature des habitants) et aimé des peintres et des poètes pour ses canaux et la douceur de ses vieilles maisons.

Les gens y vivent paisiblement. Ils jouent aux cartes, ils lavent leurs gants de gondoliers, non, de jonquoliers...

... encore dans le passé et pourtant loin du passé, malgré cette curieuse échoppe nostalgique (à moins qu'il ne s'agisse juste d'un clin d'oeil un peu vintage)

Et nous terminons la soirée dans une vieille maison de Suzhou, un restaurant datant de 300 ans, avec ses deux seules tables dans deux pavillons. Celui dans lequel nous dînons est similaire à ceux que nous avons visités un peu plus tôt dans le Jardin du couple ou bien dans la maison d'un riche négociant du 14ème siècle de Zhou Zhuang, tellement riche que l'empereur Ming de l'époque l'a exilé et s'est emparé de sa fortune... (A l'époque, l'empereur distinguait 4 classes sociales : d'abord les mandarins, indispensables intellectuels et hauts fonctionnaires, puis les paysans, qui faisaient vivre la Chine, ensuite les artisans, pour se vêtir, se parer, et enfin seulement, les commerçants, qui vivaient sur le dos des autres...). L'illusion est encore renforcée par les deux musiciens qui viennent nous donner un petit concert privé.

Dernier petit tour de nuit au bord des canaux de Suzhou...

Il est temps de partir pour Shanghaï. Henri ne se tient plus...

A suivre!

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