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Shanghai nous voilà!!!

Dernière étape de notre voyage en Chine : Shanghai, ce petit village de pêcheurs dont le nom veut dire "Au dessus de la mer", qui est devenu un port très actif sous la dynastie des Song et celle des Ming. Les choses ont commencé à se gâter sérieusement pour la ville sous celle des Qing à la fin du 18ème et début du 19ème siècle... avec l'arrivée des anglais en Chine. Pas très sympas, les British, même franchement cyniques : ayant compris que la promesse de longévité était un sésame dans ce pays, ils lui ont vendu de l'opium censé prolonger la vie agréablement. Pas de bol pour les chinois qui ont mordu à l'hameçon et sont devenus accros et y ont laissé la vie et la santé. Lorsqu'enfin, en 1838, un premier ministre a fini par se fâcher et faire signer à l'empereur une loi interdisant le commerce de l'opium, les anglais ont vu rouge et envoyé leurs canonnières. La guerre de l'opium a été fatale à l'Empire du Milieu qui n'avait que des petits canons tirant de petits boulets et plus d'argent dans les caisses pour en fabriquer d'autres... Le traité de paix que l'empereur a dû signer prévoyait de donner 5 ports aux anglais, dont Shanghai, partagé ensuite avec les français et les américains et d'autres nations encore qui y ont installé leurs concessions et se sont engraissé sur le dos des chinois. Et les 2 guerres sino japonaises n'arrangent rien.

Mais Shanghai a survécu et a même tiré profit de cette histoire difficile en devenant au milieu du 20éme siècle la première ville chinoise en termes de puissance économique...

Ce petit rappel historique très condensé et simplifié (merci à notre guide Lucie) pour dire que Shanghai est une très jeune ville, malgré ses 24 millions d'habitants sur 6300 km2 (la même population que Pékin, qui les étale sur 15000 km2, petit joueur, va!!!). On comprend mieux les 5000 tours de Shanghai dont la plus grande partie ont jailli du sol au cours des 20 dernières années...

Il reste tout de même des vestiges restaurés des concessions et du vieux Shanghai, où nous déjeunons.

La plus grande des tours de Shanghai a 130 étages. De quoi se démancher le cou en essayant de voir le sommet depuis notre minibus...

Eh bien justement, nous allons monter presqu'en haut d'une de ces tours : celle qu'on appelle le décapsuleur car elle en a la forme (les chinois n'ont pas encore construit la bouteille qu'elle pourrait ouvrir, mais ils en sont bien capables un jour...). 492 mètres et un peu plus de 100 étages, mais nous n'allons qu'au centième, au dessus du trou où devrait s'insérer la capsule. De là on bénéficie d'une vue fabuleuse sur la ville, les tours environnantes et le fleuve Huang Pu (la rivière jaune), dernier affluent du Yang Tsé Kiang avant la mer. Dommage, la visibilité est limitée cet après-midi, la pollution sans doute... Le spectacle est autant dehors (y compris sur la vitre extérieure que 3 laveurs de vitre nettoient à notre hauteur) que dans la salle où certaines chinoises et même une française que je ne nommerai pas mais qui s'appelle Catherine (il y en a 2) ne marchent pas sur les dalle transparentes ou les traversent en fermant les yeux et restent à bonne distance des baies vitrées...

Juste le temps ensuite d'aller faire un tour sur le Bund, cette promenade qui longe la rivière et fait face aux tours les plus hautes et les plus designs de la ville, car la journée a filé dans les embouteillages et nous avons rendez-vous à 18 heures avec un groupe de chinois, amis et associés de Li Yang qui nous invitent à dîner (on déjeune et on dîne tôt en Chine). La lumière est superbe mais décline très vite : la nuit tombe à 17h30. Il faut dire que toute la Chine vit à l'heure de Pékin, beaucoup plus à l'ouest que Shanghai, qui mériterait une bonne heure de décalage...

Le dîner est somptueux et ... très chinois : nous sommes 14 à table et les toasts pleuvent, mais heureusement le vin est exceptionnel (Pomerol et Margaux) et se sert en petites quantités après chaque "Santé" (la plupart des chinois présents parlent parfaitement le français pour avoir longtemps vécu en France, certains sont même naturalisés français, mais reviennent passer une grande partie de l'année en Chine). Et pour cause, il faut boire cul sec à chaque fois! Prudemment, nous remplissons et nous vidons consciencieusement nos verres à eau entre 2 toasts!!! A la fin du dîner, Catherine et moi sommes très gentiment mais fermement renvoyées en taxi à l'hôtel : les hommes vont continuer la soirée... sans nous! Au lit les bobonnes et vive la Chine, les machos chinois et leurs karaokés!!!

Moi, j'en profite pour faire mon blog... Et puis, dans la fumée des cigares environnants, je commençais à me transformer en cendrier...

Demain, dernier jour en Chine, nous visiterons Shanghai (j'espère pour eux qu'Henri, Jean-Hubert et Li Yong n'auront pas trop mal à la tête... Tiens d'ailleurs, voilà Henri qui rentre dans un état tout à fait acceptable) et je vous raconterai depuis Paris où nous serons samedi matin heure française...

Bises à tous ceux qui suivent ce blog. Et au prochain voyage peut-être (à moins que Paris ne m'inspire...). Je vous tiens au courant!

A suivre!

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