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Florès J2

Où j’en étais restée moi ? Ah oui ! Au milieu du trek qui nous amenait du village de Tebuk au bourg de Lela et à la mer…

Soif d’authenticité et de jardin d’Eden ? Vous êtes au bon endroit ! Alors que les guides parlent de Sikka, quelques kms plus loin, mais que Dino nous déconseille car beaucoup trop touristique et surfait, selon eux.

Côté jardin, imaginez une jungle remplie de fruits et de graines comestibles, parmi lesquels vrais et faux citrons, noix de macadamia et autres noix inconnues au bataillon, cabosses encore fraîches de cacao, délicieusement acidulées à l’intérieur, noix de coco, en lait, pulpe et chair ferme… que nos 2 guides du jour, Bata et Fritz (ça ne s’invente pas) cueillent à la machette dans les arbres, ramassent sur le sol, montent chercher en haut d’un cocotier, cassent, dépiautent…

Côté cour, ou plutôt authenticité des contacts, personne ne nous y attend et tout le monde nous fait fête.

Sur le bord de la route, à l’école, dans les maisons où on nous invite à rentrer…

Même au dispensaire qui accueille toutes les mères des environs avec leurs enfants pour la consultation mensuelle pédiatrique. Notre arrivée leur offre une distraction bienvenue pour meubler leur attente et elles ne cachent pas leur joie de nous voir.

On trouve d’ailleurs également à Lela le meilleur hôpital de la région et une école réputée d’infirmières. Un coin idéal pour tomber malade… Ce qui ne nous arrivera pas, malgré les averses violentes qui nous obligent à nous réfugier sous les auvents, les arbres et parfois les porches des maisons.

Et malgré les ordures charriées par la rivière dans laquelle nous pataugeons abondamment (la rivière, pas les ordures…), sauf Michèle, confortablement (?) installée sur le dos de l’adorable ami Fritz.

C’est en effet la limite de la nature à Florès dont la propreté et l’hygiène environnementale ne sont pas les premières qualités, il faut bien l’avouer… Heureusement, la phobie sur pattes de notre amie Michèle n’a encore montré ni le bout de ses moustaches ni celui de sa queue…

Au fait, savez-vous qu’ici les morts vivent à l’ombre des vivants ? Même si les habitants de Florès sont en majorité de fervents chrétiens, l’animisme est toujours là et les esprits ne sont jamais loin. Et c’est tout de même plus facile de cohabiter lorsque les tombes des proches sont creusées dans les jardins et à la porte des maisons, non ?

Notre dernière visite de la journée est pour le marché aux poissons de Maumere. Il ne se tient que l’après-midi, dans le quartier des pêcheurs, une communauté essentiellement musulmane. Déplacés vers les hauteurs de l’île lors du tsunami de 1992 et de retour à peine 3 mois plus tard sur leurs pilotis et leur océan d’ordures.

Et pourtant, ils ont une vraie joie de vivre et la chaleur de leur accueil est au moins aussi fabuleuse que la fraîcheur de leurs poissons !!!

Allez, une petite dernière pour la route en attendant la suite.

Nous, sur la route en attendant Dino… et son pique-nique.

Et la plage de Lela battue par les vagues où nous nous sommes installés pour déjeuner. Il y a pire dans la vie non ???

A suivre !

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