Après une très belle nuit de bivouac à la pleine lune, nous reprenons - au sens littéral du terme - la route vers Ranakpur, au bout de laquelle certains suisses que je ne nommerai pas, sont déjà allés hier soir... Pas grave, elle est très belle cette route qui tourne au milieu de gorges bien verdoyantes. Il y a même des singes, des langours, séducteurs et effrontés. Et des perruches qui traversent le ciel...
Nous voilà à Ranakpur, ce merveilleux temple jaïn que nous avons visité il y a plus de 30 ans. Malheureusement fermé aux touristes, sauf entre 12 et 16h30, pour laisser les pèlerins prier en paix. Il faut dire qu'il y a de plus en plus de touristes et que les riches marchands jaïns qui consacrent 10% de leur fortune à l'entretien des temples, veulent un peu de retour sur investissement. Nous n'aurons qu'un faible aperçu des splendides sculptures en marbre blanc de ce temple. Juste quelques photos volées à la porte et le long des murs...
La route n'est pas trop longue pour Jodhpur, la ville bleue. Elle nous fait replonger 30 ans en arrière, dans le pays des hommes à turban coloré.
Et de leurs femmes pudiques en purdah.
"No photo!" nous ont intimé ces bergers (sans doute en route vers une fête ou un marché) assemblés dans un champ à l'écart de la route, entourés de leurs chameaux, de leurs moutons et de leurs agneaux. Bon tant pis... Mais Henri ne lâche pas l'affaire. Et finit par sympathiser avec le big boss qui sort juste d'un buisson. Et hop! Photos!!!
Un peu plus loin, un train nous arrête à un passage à niveau. Le temps d'observer nos voisins. Ou de changer de voiture pour quelques instants...
Jodhpur est enfin en vue. Même les trajets assez courts finissent par durer lorsque la moyenne ne dépasse pas 50 km/h, que les trains se font attendre et que la chaussée est défoncée.
Les indiens ont d'ailleurs beaucoup de mal à croire à notre itinéraire...
Direction le fort Mehran Garh, qui domine la ville bleue.
Mais pour y arriver, encore faut-il la traverser! Ses petites rues de plus en plus étroites, encombrées d'échoppes et de rickshaws ont beaucoup de mal à nous laisser passer. Et c'est tellement facile de s'y perdre... Rock and roll!!!
Notre rodéo urbain valait quand même le coup : le fort est splendide et nous offre en prime un festival de musiques et danses traditionnelles.
C'est beau non???
Demain, nous partons vers Jaipur et nous bivouaquerons en route à Deshnok et son temple des rats. Premières dunes en vue!!!
A suivre dans 2 jours! Rêvez bien de maharadjas pendant ce temps là...