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Raid Bombay Bangkok J17 à J18 Chattra Hazimara Guwahati

Dernière matinée au Népal...

C'est une route belle et dégagée qui nous conduit jusqu'à la frontière indienne. A droite et à gauche, des tombes dans la campagne. Chrétiennes? Musulmanes? Mystère... Les premières plantations de thé aussi.

Nous dépensons nos dernières roupies népalaises entre gazole pour les voitures et bières pour nous (et pas l'inverse...).

Et nous croisons les Z Z Top en tournée indienne. Non, je rigole...

Passage les doigts dans le nez de la double frontière cette fois... Malgré un demi-tour pour aller récupérer nos carnets de passage en douane resté côté népalais. 30 minutes, pipi compris!!!

Et nous revoilà en Inde, dans le bruit des klaxons (interdits au Népal), la fureur des moteurs et de la foule et, hélas, la saleté typique des villes indiennes...

Nous ne faisons que traverser Siliguri et nous ne nous approcherons pas plus de Darjeeling à 80 kms de là. Les plantations de thé défilent maintenant en continu le long de la route. Déjeuner dans des gorges à la végétation totalement luxuriante, peuplées de singes qui nous fichent heureusement la paix.

Sur un pont, une fête se prépare ou se termine. Toujours Diwali. Les femmes sont belles et les petites filles se prennent pour des princesses...

Depuis ce matin, il fait gris. Et voilà qu'il se met à pleuvoir, d'abord timidement, puis de plus en plus fort. La route luit et les plantations de thé se gorgent d'eau. Ce soir, bivouac. Pourvu que le temps s'améliore...

En fait, il pleut toute la soirée et toute la nuit. Cette végétation démente aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Le bivouac est un marécage. Heureusement, arrivés assez tôt, nous avons pris des places près du restaurant qui loue son terrain. Nous avons même notre petite terrasse couverte privée où beaucoup nous rejoignent pour l'apéro. Toute cette eau, ça donne soif et quelques un(e)s boivent un peu trop...

Les sangsues aussi ont soif : Laurent, Henri et sûrement d'autres en font les frais. Il y en a même une sur la voiture le matin...

Il pleut toujours...

Une cellule s'est embourbée. Jean va la tirer mais s'enfonce à son tour. C'est Jean-Philippe qui les sort tous les 2. Merci Jean-Philippe! La journée a failli mal commencer pour cette étape particulièrement longue de près de 400 kms.

La route étroite et très roulante longe longtemps la voie de chemin de fer, jusqu'à la petite gare de Raja Bakhtawa, qui semble dormir sous la pluie. Plantations de thé et scènes de le vie indienne du petit matin...

La végétation est tellement débridée que la route paraît étouffée par tout ce vert... Sur les fils, des dizaines de mainates jouent à être des notes de musique.

Le livre de la jungle, c'est ici et now!!!! D'ailleurs, nous pénétrons dans une réserve de tigres. En verrons-nous? Les indiens disent toujours que si nous ne les voyons pas, eux nous voient... Pas difficile! Nous ne passons pas inaperçus sur cette route avec nos gros engins. Mais la forêt est tellement dense qu'il faudrait que le tigre traverse devant nos roues pour qu'on le voie!!!

Nous ne verrons en fait que 5 paons et quelques singes. Maigre récolte!!!

En parlant de traverser, voilà un immense lit de rivière à moitié asséché, qu'il nous faut passer à gué. Joli rodéo!

Il ne doit pas passer beaucoup d'étrangers par ici. Chacun de nos arrêts provoque un attroupement énorme. La seule vraie différence avec ce que nous vivions dans ce pays il y a une trentaine d'années, c'est qu'aujourd'hui, tous veulent faire des selfies avec nous alors qu'autrefois, on distribuait des Polaroïds. Ca avait quand même plus de gueule!!!!

Au fait, il pleut toujours...

Nous alternons routes moisies et bel asphalte. Comment se fait-il que tous les camions de l'Inde se donnent rendez-vous là où il y a plus de nids de poule que de bitume? Enfin, certains restent en rade...

Nous sommes en Assam. Un petit raccourci nous propulse au coeur de cette province profonde, dans une petite Venise couverte de jacinthes d'eau, de canards, de petits ponts de bambou, de grands filets de pêche suspendus, et peuplée de villageois qui ne cachent pas leur joie de nous voir traverser leur territoire.

Plus loin, revenus sur la grande route, un policier fait la circulation en pantalon et veste de pluie lilas. Car il pleut toujours...

Derniers kilomètres à la nuit tombante sous une pluie battante. C'est décidé, nous n'irons pas barboter dans un pré ce soir. Nous dormirons au sec. Ce sera hôtel à Guwahati pour nous, et pour beaucoup d'autres d'ailleurs...

Ce qui me permet de poster ces 2 étapes plus tôt que prévu... Petits veinards!!!

Demain, en route pour Kaziranga, ses rhinocéros et ses invisibles tigres.

Et il pleut toujours...

A suivre!

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