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Raid Bombay Bangkok J19 à J20 Guwahati Kaziranga Dimapur

Ce matin du 22 octobre, c’est dimanche et il pleut. Dingue, non ?

Un temps pour aller à la messe. Ou pour entamer une nouvelle étape de liaison, vers Kaziranga. Assez courte : 220 kms seulement.

Et pour l’instant, la route est belle. Les plantations de thé tombent directement sur la voie rapide. Bambous, bananiers, palmiers et toutes sortes d’autres arbres se battent pour exister. Bref, ça explose toujours de végétation autour de nous. Mais les collines sont noyées dans la brume et les essuie-glaces ne chôment pas...

Ça y est ! Le soleil et la lumière sont revenus !!! Petite halte au bord de la route pour fêter ça. Il y a même des toilettes... La vie est belle !!!

Nouvelle route, un peu bouffée aux mites mais pittoresque, bordée de zones inondées avec leurs tapis de jacinthes rose pâle, de maisons sur pilotis et de beaux arbres fleuris (il faudra que je demande à Odette comment ils s’appellent).

Par ce temps, tout est bon pour faire sécher le linge, même la voie ferrée...

Nous croisons des cigognes qui rejoignent leurs nids et un premier éléphant, qui avance de son pas chaloupé, son cornac entre les oreilles. Nous en doublerons d'autres plus tard...

Welcome to Kaziranga, proclame une pancarte. Le soleil est parti, revenu, et la route ne luit plus. Nous allons pouvoir à nouveau pique-niquer ce midi. Direction, le Brahmapoutre, pas très loin à bâbord. La route traverse un habitat assez dense de maisons plutôt coquettes avec leur carré d’herbe verte et leur petit étang.

...et se termine par une sorte de presqu’île un peu sauvage bordée de rochers et qui s’enfonce dans un fleuve immense. Des bateaux attendent le client à côté de radeaux de bambous collés à la rive.

Mmmmmh! Ce marin a des yeux de velours...

C’est visiblement la promenade du dimanche des gens du coin. Mais il y en a aussi qui travaillent...

Un groupe de jeunes nous aborde. Comme d’habitude, ils veulent tout savoir : où ? quand ? comment ? combien ? Quand ils apprennent que notre voyage a commencé à Juhu Beach, ils nous parlent des acteurs indiens. « You know Amitab Bachan ? » et de Bollywood. Et ils nous conduisent – à 3 sur une moto – jusqu’à un lieu de rêve pour le pique-nique : aux premières loges devant le Brahmapoutre...

Mais il faut partir avant 16h, car c’est l’heure où les éléphants sauvages descendent de la colline boire au fleuve. Effectivement, il y a des bouses... Ca n'a pas l'air d'inquiéter les pêcheurs. Il faut dire qu'ils ont un peu bu...

Plus loin, le temple de Trishuldari, un temple de Shiva orné de tridents, de lingams et de grands cobras en plâtre dressés, semble tout droit sorti d’un épisode d’Indiana Jones...

On a d’ailleurs dû faire un truc qui a défrisé Shiva (Jean, tu n’aurais pas dû faire le pitre avec ce trident...), car nous voilà bloqués sur la route principale, à moins de 40 kms du bivouac : une grue énorme, chargée de sortir un camion de son fossé, occupe toute la voie. Il y en a sûrement pour une heure. Nous qui pensions arriver tôt !!! Eh non finalement ! Tout est réglé et la circulation reprend en moins de 15 minutes... Les dépanneuses sont plus efficaces que les bureaucrates ici !!!

Même s’il ne pleut plus, le sol est détrempé autour du lodge où nous devons bivouaquer. Du coup, nous prenons une chambre pour la nuit, comme quelques autres. La flemme de se battre contre la boue et l’humidité...

Un gecko nous tient compagnie, collé sur l'extérieur de la vitre de la salle de bain...

Une étape d’une journée entière était prévue à Kaziranga. Mais l’essentiel du groupe repart finalement un peu avant midi, pour couper l’étape suivante, un peu difficile paraît-il. Et puis, il s’est remis à pleuvoir et il n’y a pas grand-chose à faire dans ce coin quand il pleut, à part lire, dormir ou ramasser des escargots... Ah oui... Réparer des cardans de roue aussi. Les joies du raid...

Pourtant, ce matin, nous avons eu de la chance pour notre game drive en jeep. Pas au point d’échapper à la bureaucratie indienne à l’entrée du parc, qui nous a fait perdre un temps fou alors que nous nous étions levés exprès très tôt. Pas au point non plus de voir un tigre, il ne faut pas exagérer quand même : il n’y en a que 108, le parc est très étendu et nous n’en parcourons qu’un tout petit tronçon de piste... Mais il faisait beau (le soleil a même sorti le bout de ses rayons...) et nous avons eu droit à un festival d’oiseaux (pélicans, anhingas et autres cormorans, martins pêcheurs bleus et pie, cigognes de toutes sortes, rolliers indiens, aigles pêcheurs, oriols, faisans sauvages et j’en oublie...), à quelques éléphants domestiqués, des buffles d’eau dans l’eau et hors de l’eau, des cervidés (sambas, hog deers...) et des rhinocéros.

Pas très matinaux, les rhinos. Il a fallu attendre le retour pour en voir, un, puis deux, puis sept ou huit, dont une mère et son petit. Henri avait pourtant cru en voir un à l’aller. « There, maybe a rhino ? ... ». « Ah oui », répond Anne à la place du chauffeur, « suspendu là-bas... perché sur une branche, je le vois !!! ». Anne ne comprend pas toujours très bien Henri quand il parle anglais. J’en ris encore en l’écrivant...

Crocodile Arvel Dundee était là aussi mais pas les crocodiles...

La route de l’après-midi vers Dimapur la capitale de l’état du Nagaland hésite entre ruban presque parfait et champs de mines après explosions. Au bout d’un certain temps, elle choisit d’ailleurs son camp. Devinez lequel...

Jolie scène de cueillette du thé sous le soleil qui sort des nuages en même temps que nous des voitures. Trop cool, le soleil !

Et la pêche au termite, vous connaissez ? Facile. Vous prenez une termitière, vous en cassez un morceau avec les termites à l’intérieur et vous jetez le tout dans l’eau de la rivière. Appât et pêche assurés !!!

Quelques autres rencontres font un peu mieux supporter les nids de poule et le goudron en miettes du Nagaland et nous rappellent que nous nous enfonçons de plus en plus à l'est...

Nous arrivons au crépuscule à Dimapur. Nous avons rejoint les voitures d'Arvel et Brigitte et de Philippe et Frédérique. Et nous ne sommes pas trop de 5 pour affronter cette ville totalement déprimante, la boue noire de ses chaussées défoncées et sa circulation monstrueuse et réussir à trouver un bon hôtel. Au milieu de son carrefour pour une fois un peu calme, ce policier nous rejoue Star Wars avec ses bâtons lumineux rouge et vert...

Quand je pense que nous avons un instant imaginé bivouaquer dans le coin...

Aujourd'hui, il fait grand bleu (j'en connais qui vont être contentes...) et nous continuons vers l'est... Le bivouac est au bout de 100 kms de route cassée. Il nous faudra bien 5 heures...

Et vous, vous attendrez un peu pour le prochain post. Je ne sais pas si nous aurons de la wifi demain...

A suivre!

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