Comme prévu, notre sortie de Yangon se fait vers midi en convoi, précédés par la police et suivis par l’armée. Assez colonialiste, mais plutôt efficace... D’autant que nous ne nous arrêtons pas à un seul feu rouge. M. Tin aurait-il le bras long ? M. Tin est notre guide en chef. Il nous accompagne depuis notre arrivée en Birmanie avec son fils, et M. Ton, son adjoint lymphatique. Ça ne s’invente pas...
La matinée a été résolument utilitaire en ce qui nous concerne : blog pour moi et car wash + vidange pour Henri, qui a aussi fait laver ses chaussures (il était tombé dans un égout au monastère la veille au soir, si, si, c'est vrai...).
Le touristique et la Paya Shwegadon remplie de Bouddhas, ce sera pour notre prochaine visite en Birmanie. En attendant, merci Bernard pour la photo!!!
Au moins, nous avons le sentiment du devoir accompli et une voiture nickel chrome, aux pneus vernis... Titine, you’re the queen !!!!!!
C’est la fête de la pleine lune aujourd’hui mais nous ne nous en rendons vraiment compte que plus tard sur une petite route de traverse, qui nous sort de la trace. La Birmanie profonde nous y attend, avec ses petits commerces, ses villageois affairés, et sa foule réjouie et festive... et parfois un peu bourrée aussi...
La foule se presse autour d'échoppes où on distribue de la nourriture.
Entre temps, un joli pont de bois nous a arrêtés au bord de la route principale. Il est en fait en bambou entrelacé et chacun de nos pas nous donne l’impression que nous allons passer au travers. Du coup, Henri préfère aller faire un petit tour gratuit en barque.
Pas envie de bivouaquer à l’endroit prévu. Il est situé au bord d’une route très passante et d’un restaurant qui a une tête à tourner toute la nuit. Pascal et Philippe prennent les choses en main et partent avec le guide chercher un plan B. B. comme Bingo !!! Ils trouvent une magnifique plate-forme en terre qui surplombe toute la vallée jusqu’à l’entrée du golfe de Martaban, à l’ouest de Yangon.
Le soleil se couche... Et la lune pleine se lève sur nos voitures, heureuses comme nous... Ici, le soleil a rendez-vous avec la lune! la lune pleine se lève sur nos voitures, heureuses comme nous...
Samedi 4 novembre, le Golden Rock nous attend. Je ne dirais pas qu’il n’attend que nous, car ce rocher doré, en équilibre improbable sur un autre rocher, retenu, dit-on, par un cheveu de Bouddha, est un lieu de pèlerinage révéré par les Birmans. Une sorte de Lourdes asiatique...
Dans les camions qui nous montent jusqu’au site, nous sommes secoués comme dans une bétaillère qui aurait pris un grand huit !
Et effectivement, nous ne sommes pas seuls : des flots de camions déversent leurs passagers à l’arrivée, tandis que d’autres vagues de camions redescendent les leurs vers le point de départ.
La foule est dense, bruyante, vivante. Certaines familles sont carrément installées et ont sûrement passé la nuit là. Et tout ce petit monde mange, boit, déambule vers le rocher et fait l’aumône aux moines sur le chemin. Certains, plus vieux ou impotents, se font transporter en chaise à porteurs. D’autres sherpas portent sur leurs épaules un énorme panier dans lesquels ils montent indifféremment valises, ballots, enfants...
Au bout de la route, le Golden Rock n’est pas spectaculaire, mais l’ambiance et la foule sont une source d’inspiration sans fin pour les photographes...
En route pour la frontière après le déjeuner, en partie le long des plantations d’hévéas, dont la production, des grands carrés de latex, sèche sur des fils. Une mention spéciale pour ce temple hindou d'un kitsch absolu...
Cette station-service où nous décidons d’engloutir nos derniers kyats est particulièrement croquignolette : pompes à diesel en forme de bar à bière pression, pompistes sexy en robe rose bonbon, transfert du carburant en seau et entonnoir...
Comme toutes les villes frontières, Myawady ne nous laissera pas un souvenir impérissable, pas plus que son hôtel. Mais il faut bien passer par les villes frontières pour traverser les frontières, comme disait ma grand-mère. Et demain, c'est ce que nous ferons...
Même si Rita et Dirk n'en croient pas leurs yeux!
A suivre!