Dimanche 5 novembre. Nous quittons la Birmanie.
Tchao Myanmar !!! On est tous un peu tristes de te quitter... Tu es vraiment un pays magnifique et attachant, plein de douceur, de couleurs et de sourires. Enfin, pour ce que nous en avons vu...
J’y serai bien restée plus longtemps, pour mieux découvrir ces ethnies que nous n’avons fait que croiser brièvement, prendre le temps dans les villages de partager la vie des habitants qui ont l’air si heureux de nous voir, m’arrêter pour participer aux célébrations et aux fêtes que nous avons rencontrées à tant de coins de rues.
Il n'y a même pas de contrôles, et nous attendons toujours cette organisation quasi militaire qu’on nous prédisait dans les hôtels, dont seulement 2 nous ont demandé nos passeports à l’arrivée. Pas de présence policière ou militaire non plus d’ailleurs, visible en tous cas...
Bref, la Birmanie a été un havre de paix et de douceur bucolique et routière après le bruit et la fureur de l’Inde. Peut-être même s’y ennuierait-on à la longue, mais nous n’en avons pas eu le temps !!!
Décidément, I Love Myanmar
Adieu donc notre plaque d'immatriculation temporaire que nous devons rendre à M. Ton.
C’était facile d’entrer dans ce pays. C’est un jeu d’enfant d’en sortir : formulaire de sortie rempli à l’hôtel, une petite photo, un coup de tampon, et hop !!!
Henri a juste le temps d’enfiler une chemise d’officier de l’immigration accrochée à un cintre, pour la photo et pour le fun !
La recette pour y arriver ? Claquer des dents et faire semblant d’avoir froid. Faire fondre le petit cœur tendre de l’officier qui tamponne et qui finit par lui proposer sa propre chemise. Décliner poliment en montrant celle suspendue à 2 mètres de là et obtenir l’autorisation de l’enfiler. Et re-hop !!!
Pas la même histoire pour l’entrée en Thaïlande qui, elle, nous prend 3 bonnes heures. Pas tant à cause des formalités d’immigration et de douanes, un brin longuettes mais sans excès. Mais à cause du permis de conduire.
J’essplique.
Envahis par les touristes motorisés chinois, singapouriens et vietnamiens, l’administration thaïlandaise a subitement décidé de refuser l’entrée de touristes avec leurs propres véhicules. Cela fait des semaines que Laurent négocie. Et il a finalement obtenu l’octroi de permis temporaires, moyennant 20 USD et l’obligation pour les conducteurs de repasser le permis ! Un simulacre assez rigolo qui, à 28, nous aura pris 2 bonnes heures...
Pas dupes, à la fois amusés et sérieux, les employés du Ministère des Transports Terrestres déroulent toute la procédure : il faut d’abord prouver qu’on reconnaît les couleurs des feux sur un dessin couvert de cercles rouges, verts, jaunes et bleus.
Puis, assis devant 2 soi-disant pédales d’accélérateur et de frein, appuyer sur l’une tant que des lumières vertes s’allument et freiner avant qu’elles ne passent au rouge. On peut même avoir, comme beaucoup, une semelle de plomb. Pas grave! Il faudra juste refaire l'exercice jusqu'à le réussir...
Enfin, il reste à s’infuser un petit film en thaï sous-titré anglais sur la sécurité routière dans ce qui ressemble à une salle de classe (hein, Odette!!!), à se faire prendre en photo et à attendre, attendre, attendre encore...
avant de repartir avec le petit carré de plastique magique...
... qui nous autorise même à conduire un autobus!
Une dernière séance de photos de groupe et de selfies avec les employés qui ont passé une excellente matinée en notre compagnie. Ouf ! C’est fini !!!
Ce n’est pas tout ça, on n’est pas d’ici. Si nous voulons rentrer au Laos demain, il nous reste 400 kms à faire. Encore en convoi (ça devient une habitude !) derrière notre nouveau guide Som Tak, que je soupçonne d’adorer précéder à toute vitesse un groupe de raiders avec le gyrophare à fond les manettes... Car entre les feux, longs comme des jours sans pain, et les rythmes de conduite différents des uns et des autres, nous arrivons en ordre très dispersé à notre resort de ce soir. Pas grave, la route était en bon état, les camions absents (nous sommes dimanche) et les conducteurs d’ici plutôt respectueux des règles...
Allez salut ! C'était un tout petit post cette fois...
Prochain rendez-vous dans deux ou trois jours à Luang Prabang. Ce soir 6 novembre nous bivouaquons au bord du Mékong. Ca va encore être dur!!!! On pensera à vous...