Bye bye Vietnam and Viet ...
Good morning Cambodia!!!!
La pluie va-t-elle s'arrêter comme par miracle en passant la frontière, et le soleil se mettre à briller subitement? Eh bien oui!!! C'est le passage de la cordillère annamite à ce qu'il paraît qui produit ce petit miracle météorologique... Personnellement, je n'ai vu aucune cordillère... encore moins annamite... mais bon!
En tous cas, les cambodgiens sont accueillants...
... un peu didactiques peut-être???
... et ils ne crachent pas sur un peu d'argent de poche quand arrivent une cinquantaine de touristes sans visa... Vous ne le voyez pas, mais le prix affiché est de 30 USD. Et la prix demandé est de 32 USD! Et comme les petites coupures de 1 USD sont rares, beaucoup de couples donnent 65 USD pour 2. Faites le calcul!!!!
Le Cambodge, c'est un peu comme le Vietnam, en plus rustique... Avec encore plus de café qui sèche (difficilement au Vietnam sous la pluie) et des armées entières de plants de poivriers, bien rangés et au garde à vous comme de vaillants petits soldats...
Il y aussi le cochon dans tous ses états, et qu'il soit vietnamien ou cambodgien, rose ou noir, ne change rien... il a toujours une vie de cochon!
Tout se transporte en deux roues ici. Nous vous épargnerons le lit en bois massif et le mobilier de cuisine. Mais voilà les oiseaux, les bananes, la quincaillerie et bien sûr les enfants...
Et si on déjeunait sur un marché?
De ces délicieux coquillages par exemple...
... très épicés mais de toutes façons incassables sauf si on a des dents en or massiff!
Mieux vaut essayer le contenu de ces marmites, très épicé lui aussi mais mangeable avec une fourchette ou des baguettes...
... ces délicieux ramboutans ou des bananes!
Et voici le sourire cambodgien ! Pas mal non plus... Ca doit être pour ça que tous ces peuples ont le yeux bridés... Ils n'arrêtent pas de sourire...
Nous arrivons vers 16 heures au bivouac, à Sen Monorom, après une traversée nord sud un brin monotone. La vue est belle du haut de ce promontoire. D'ailleurs les touristes locaux s'y bousculent un peu. Mais le vent souffle en rafales et il n'y a pas beaucoup de terrain plat.
Si on taillait la route vers l'ouest, histoire de se rapprocher un peu de Siem Reap, à près de 550 kms de là? D'ailleurs, une partie du groupe a déjà coupé plein ouest sans passer par Sen Monorom. Et nous repartons à 4 voitures, à la recherche d'un autre bivouac...
Pas simple car une forêt dense s'étale sur sur soixantaine de kilomètres, et nous voulons nous poser avant la nuit. Nous finissons par arriver dans le petit village de Leu où nous trouvons une plantation de poivriers aussi accueillante que tellurique où passer la nuit.
Henri et Jean-Pierre sont allés voir le jeune occupant a priori d'accord même s'il ne semble pas avoir tout compris. Mais il revient au bout de quelques minutes sur sa moto et nous conduit chez lui. Visiblement, il ne veut pas nous laisser dans la plantation, dont il est peut-être le gardien...
Et nous voilà installés, les voitures dans la cour et nous dans une espèce de guinguette près d'un étang, meublé de ces fauteuils et table monstrueux en bois massif que l'on voit sur le bord des routes. Bien pratique ceci dit pour le dîner... Auquel la police du coin et le gouverneur du district, le seul parlant anglais ("I didn't présent myself, I am the governor...") et beau comme un héros de série américaine, ne tardent pas à s'inviter. Ils ne comprennent pas ce que nous faisons là. Les touristes, ça va dans les hôtels, pas chez l'habitant... Pas question de leur donner nos passeports (et même de les montrer, nous sommes un peu paranos sur ce coup là, après quelques mauvaises expériences sous d'autres cieux de passeports confisqués et récupérés contre dollars...). Ils se contenteront de 6 photocopies sur 8, de photos abondamment montrées par Henri, de mes explications sur nos voitures qui sont aussi nos maisons (ce qui les fait beaucoup rire), de la narration de notre voyage en français dans le texte par Christian et des discours dithyrambiques de Jean sur son amour du ("on est où déjà là Catherine???") ... Cambodge (Jean maîtrise parfaitement l'anglais de Courbevoie après 2 ou 3 pastis...)... et de quelques bières. Noyés sous ce déluge de commentaires, photos, rires et embrassades, ils finissent par se rendre. Nos photocopies, 2 photos de groupe avec le chef de la police et le gouverneur, et la possibilité de nous laisser un policier pour nous protéger (en fait, il ne veulent surtout pas qu'ils nous arrive quelque chose sur leur territoire...) les satisfont suffisamment pour qu'ils nous laissent finir la soirée et la nuit en paix. Mais on aura bien ri!!!
Beau gosse notre hôte, non? Et le gouverneur, tout à fait à droite de la photo, n'est pas mal non plus...
Doudou se retient de rire en écoutant Jean en faire des tonnes avec son accent parigot "aille looooove yore marvolouze canneterie !!!"
Au petit matin, réveillés par les coqs, les chiens et les enfants qui tombent du lit vers 4h30, nous pouvons admirer l'étang au bord duquel nous avons bivouaqué. Joli, non? Et la lumière est magique...
Le temps de dire au revoir à notre bel hôte, nous voilà partis pour Siem Reap à 500 kms de là...
La route est belle, parfois campagnarde, mais le plus souvent bordée de maisons sur pilotis et traversant des villages. Certaines maisons sont décorées de stores peints et équipées d'escaliers monumentaux au rampes argentées ou dorées.
Transports de bords de route. Le covoiturage se pratique ici!
Les hommes adorent les foulard à carreaux , portés autour du cou ou en turban. Henri aussi et ce vendeur d'étoffes en fera la cruelle expérience puisque c'est son propre foulard qu'il arrive à lui acheter...
Content, Henri...
Les femmes portent souvent des imprimés improbables sur ce qui ressemble à des pyjamas...
Et ce motard est carrément assis sur la planche qu'il transporte.
Tous les cinquante mètres à peu près, ces deux gars affichent leur portrait. Renseignement pris, ce sont les chefs du parti du peuple cambodgien. Parti dissous récemment par le gouvernement en attendant de nouvelles élections. Ils ont intérêt à profiter de leur omniprésence dans le paysage. Ca risque de ne pas durer...
Aux deux tiers de la route, des tailleurs de pierre attirent des cars entiers de touristes. Moi, les Bouddhas de pierre ça me laisse de marbre... Mais Henri aurait bien craqué pour ces statues monumentales de cambodgiens du peuple, mitraillette à la main. Pas très zen tout ça...
Pique-nique au milieu d'enfants qui jouent aux petits singes dans un anacardier (alors, qui sait ce qu'est un anacardier??? moi, je l'appelais arbre à noix de cajou...).
Celle-ci, avec ses poses et son regard de velours, est une lolita en herbe, une vraie graine de star!!!
Et nous voilà arrivés à l'avant dernière étape de notre raid. Siem Reap, où nous allons passer les deux prochains jours en visite des vieilles pierres d'Angkor.
Mais il faut d'abord laver la voiture à fond. Elle est pleine de boue et doit faire peau nette pour reprendre le container à Bangkok dans 3 ou 4 jours.
Notre hôtel 5 étoiles nous attend. 5 étoiles peut-être mais pas pour la Wifi qui m'a privée de blog hier soir...
Allez, salut! On nous attend pour les visites du jour!
Je reviens demain matin pour la suite...
A suivre!