Et voilà nos premières vraies dunes!!!
D'un côté, la Monument Valley, de l'autre notre premier grand erg. Un raccourci du monde...
... avec des dromadaires sauvages qui broutent les jeunes pousses vertes que les pluies abondantes de l'automne ont fait sortir du sable. Sauvages? Non, pas vraiment. Vous ne le voyez pas mais ils sont entravés. Leurs propriétaires les laissent passer plusieurs mois dans le désert. Les voilà justement, ils viennent surveiller leur bêtes ou bien les rechercher. Mais nous ne resterons pas pour avoir le fin mot de l'histoire, juste quelques instants pour permettre à Amomen de les saluer.
Brief de Nicolas qui rappelle les consignes de base de la conduite dans le sable. Garder les distances entre nous, toujours conserver les roues droites et descendre face à la pente, ne pas freiner dans les descentes et surtout ne jamais débrayer, accélérer dans les dévers pour éviter d'être déporté, reculer doucement en cas de plantage et si ça ne marche pas, ne pas insister et attendre que quelqu'un vienne vous tirer (en tout bien tout honneur). "Ca va bien se passer" conclut-il. " Tout le monde se plante à un moment ou à un autre, il n'y a pas de honte à avoir. Faites confiance à vos voitures et faites-vous confiance. Et allez-y, même si de temps en temps, vous avez des petites grenouilles dans le ventre..." "...????????..." Je veux bien que le désert soit exceptionnellement vert et humide cette année, mais de là à y trouver des grenouilles, et, en plus, à les avaler........
En tous cas, même s'il lui arrive de dire des trucs bizarres, Nicolas est aux petits soins pour nous. Avant chaque difficulté, il part devant en reconnaissance et n'est pas avare de ses conseils. Une vraie mère poule!
Ca y est, on est dans le bac à sable... Les choses sérieuses commencent. Et le petit garçon qui sommeille en chacun des conducteurs se réveille! C'est partiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!
Paul-le-suisse et ses vaches se lancent... Bravo Paul! A moins que ce ne soit Monique au volant? Monique est la seule des 6 femmes de ce raid à avoir conduit dans les dunes. Respect !!!!!!
Suivi par l'autre-Paul-the-flying-frenchman, ainsi surnommé parce qu'il a tendance à décoller en haut des dunes. Vous verrez ça plus tard. Pour l'instant il descend bien sagement...
Tout comme ce beau 80 (mais quel beau 80 !!!!!!!!) qui pousse sagement le sable devant ses roues, comme Nico nous l'a conseillé...
Tiens, ben, c'est le même qui se déchaîne, arrivé en bas de la dune. Mais qui cela peut-il bien être????
Un conducteur qui fait rugir ses chevaux dans les dunes, il ne peut y en avoir qu'un seul...
CHRISTIAN bien sûr.....
Le sable, ça l'éclate, Christian. Et ce qu'il aime encore plus que conduire sa voiture dans les dunes, c'est photographier sa voiture dans les dunes. Sacré Christian! Et super Francine, qui est toujours dans la voiture et qui prie pour que le frein à main soit aussi serré que ses dents...
En tous cas, quand nous nous ensablons, il est toujours là pour nous en sortir...
Quand nous quittons les dunes, c'est pour retrouver des reliefs incroyables. Dans le Tassili N'Adjer ou la Tadrart, les paysages sont toujours plus spectaculaires. Avec des arches et même, comme là, des doubles arches...
... que Jo, notre acrobate préféré, n'hésite jamais à escalader...
L'érosion est particulièrement créative par ici. Elle dessine des formes improbables aux reliefs. Comme ces rochers ronds éparpillés sur une plaine sans fin dont le nom s'éternue (pas de danger que je m'en souvienne...). Dans quelques milliers ou millions d'années, ils auront sans doute rejoint le sable aux grains épais sur lequel ils sont posés. Et Jo profite du fait qu'ils soient encore là...
Il en profite vraiment...
Il ne s'est pas contenté de sauter sur ce rocher. Il a fait la roue. Je vous jure que c'est vrai!!!!!
Quand je vous disais que le sable sculptait de drôles de formes... Ca, c'est le dromadaire qui se prend pour une autruche. On peut y voir ce qu'on veut finalement...
Vu de derrière aussi. Par contre, la décence m'interdit de dire ce que j'y vois...
La zone est habitée. Mais le village de nomades que nous traversons est vidé de ses habitants... Dommage, nous aurions bien distribué quelques uns de nos bonbons et de nos ballons de foot. Mais ce sera pour une autre fois.
Time for bivouac...
Les bivouacs sont toujours un grand moment dans ce type de raid. D'abord parce que les spots où nous nous arrêtons sont tous exceptionnels. Ensuite parce que Nicolas a trouvé un truc pour favoriser la convivialité. Je ne parle pas des apéros. Tout raider qui se respecte soigne ses apéros... Mais des dîners, où la consigne est que chaque équipage prépare un repas pour tous les autres. C'est une bonne manière de garantir ambiance et gastronomie qui font finalement très bon ménage...
Et vive les choucroute, fondues suisses, canards sous toutes leurs formes, poule, daube, saucisson lyonnais, spaghettis à la bolognaise, petit salé aux lentilles et seiches à l'armoricaine qui ont émerveillé nos papilles. Nos kilos ne leur disent pas merci mais c'était bien sympa...
Et merci Nico pour la photo de ton site , Gekoexpéditions.com, auquel je ferai d'autres emprunts et que je vous invite à visiter...
Demain, je vous parlerai des autres moments qui rythment nos journées, de Djanet, de nouvelles dunes et de paysages à tomber...
Mais demain est un autre jour...
Allez salut et à suivre !