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Raid Sahara dans le grand sud algérien

Le sable du sud algérien nous aura offert une vraie palette de couleurs...

Beige rosé sous un ciel laiteux...

Vert tendre là où les pluies ont trouvé matière à faire pousser

Indéfinissable sous la lumière du jour qui décline

Ocre rouge dans les cordons de dunes de la Tadrart

Et rouge tout court parfois...

Et même quand il semble n'avoir qu'une seule couleur, il est trompeur...

Un matin, Nicolas nous en fait la démonstration. Il glisse des petits magnets aimantés dans un sac ziploc, qu'il frotte ensuite dans le sable. Quand il sort le sac du sable, chaque extrémité des aimants est hérissée de picots noirs. Les magnets ont séparé le beige et le noir, la silice et le fer. Merci pour cette belle leçon de choses, oncle Nico...

Mais il ne faudrait pas oublier que le désert est aussi un milieu hostile...

Cette rencontre macabre, au pied d'une arche où nous pensions faire la pause café ce jour-là, nous l'a rappelé...

Des tombes de fortune, où des squelettes n'ont pas eu le temps de beaucoup vieillir avant d'être sans doute déterrés et éparpillés par des chacals, comme en témoignent les lambeaux de peau séchée et de vêtements encore accrochés aux os. Brrrrr....

Ca plombe un peu...

D'autant que Hans découvre un trou à l'arrière d'un des crânes... De là à imaginer une exécution, il n'y a qu'un pas...

Mais nous ne le franchirons pas, car l'histoire que nous raconte Abdou est d'une banalité qui la rend encore plus poignante : c'est celle d'un un pick up venant du Niger, transportant une douzaine de personnes, tombé en panne il y a 10 ans, peut-être plus, peut-être moins, et dont tous les passagers sont morts de soif, à la fois très près et beaucoup trop loin de la Libye...

Le désert peut être à la fois très cruel et magique et ses reliefs torturés et fantastiques ouvrir la porte du paradis ou de l'enfer.

Pourtant, il y a aussi de la vie dans cet univers minéral... Vous avez déjà fait connaissance avec la vipère des sables, avec le lézard-qui-se-laisse-hypnotiser-par-Amomen, avec le moula moula virevoltant. Vous ne verrez pas la gazelle ni le chacal dont nous avons croisé la route, mais que leur course folle pour nous échapper n'a pas permis de fixer sur la pellicule (enfin, façon de parler pour la pellicule...). Vous ne verrez pas non plus de mouflon. Et pourtant, il y en a par ici, comme en témoigne une grande paire de cornes que nous avons trouvée. Mais nous ne les avons pas croisés. Ce n'est pas faute d'avoir scruté les falaises rocheuses que nous longions... On se console en se disant que si nous ne les avons pu vus, eux nous ont peut-être vus...

A défaut, voilà une libellule secouée par le vent..

Un dromadaire vraiment sauvage et au galop

un lézard trop curieux pour être farouche

et une chenille qui redémarre...

... et... et ... et, l'animal mystérieux qui sculpte des plats de spaghettis dans les sables et que nous pistons depuis plusieurs jours

Un vrai monstre!!!!

Désolée, mais ce blog fait ce qu'il peut et avec ce qu'il a pour être un peu animalier...

Ah, mais j'allais oublier ce magnifique scorpion affolé par notre agitation autour des 4X4 pendant la traversée d'un défilé de rochers particulièrement décoiffante... Pas question de le laisser massacrer comme l'auraient volontiers fait certains que je ne nommerai pas. Après tout, il est chez lui, c'est nous les intrus et il ne nous gêne pas vraiment... Il suffit de l'éloigner du théâtre des opérations...

Et notre rodéo sur rochers peut reprendre son cours...

Repérage...

Rempierrage... (certaines marches rocheuses sont vraiment trop hautes et il faut construire des plans inclinés de fortune...)

Passage par un chemin aussi osé qu'improbable pour Paul-le suisse... mais ça passe

Dans l'autre sens pour tous les autres, et particulièrement en douceur pour Jean-Noël et Brigitte (trop rarement sur les photos, du coup ils étaient absents du blog jusque là...)

Mais en frottant : là, juste là, tu vois... pour Christian

Au final, tout le monde, sauf le Hummer trop volumineux pour l'étroitesse du défilé, est passé, presque au prix d'un pare-choc pour Hans et Thierry, mais rien qu'un bon coup de pied n'ait pu remettre en place...

Les sculptures posées ça et là sur le sable continuent de nous fasciner.

Là une maison témoin de Silex and the City...

Là une meringue minérale en forme de champignon atomique

Là l'antre d'un alien engloutissant ses victimes dans la roche

Là une future victime inconsciente du danger et en train d'essayer le rouge à lèvre de roche (assorti à ses cheveux...)

Toute ces parois, ça vous donne des envies de grimpette... "Tu montes, chéri?"

Moi aussi, je veux monter...

Et moi, et moi... Des gamins, je vous dis... Seniors, mais gamins...

Parfois, la roche se fend d'une gorge profonde.

Et il faut rentrer le ventre...

ou jouer les monte-en-l'air...

Bref! on s'amuse comme des petits fous...

Dommage! L'aventure se termine...

Encore un dernier bivouac dans les dunes après une traversée à fond les manettes du Ténéré. Et ce sera l'heure du retour. Et du bilan.

Mais ça, ce sera pour le dernier post. Dans quelques jours, parce que tout de même, il faut savoir faire durer le plaisir. Et que je n'ai pas que ça à faire non plus... Non mais sans blague!!!

Alors à suivre la semaine prochaine!

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