Mardi 18 avril, c'est jour de randonnée pour l'Union des Francophones de Teulada Moraira (UFTM pour les intimes et les inconditionnels de sigles que nous sommes...). Au programme, une virée jusqu'à Montnegre, près de Tibi et Jijona, pour faire découvrir aux amateurs d'exotisme sportif les Barrancs colorés et étonnants de Silim et de la Mascuña. Une balade que nous avions reconnue le 28 mars dernier en compagnie des "régionaux de l'étape" Daniel, Françoise, Peto et Martine. Les deux derniers sont rentrés en Belgique et nous manqueront, mais Daniel et Françoise sont là et bien là, et c'est un groupe de 12 randonneurs dont 4 guides et 8 participants (1 pour 2, c'est la classe non???), Bernard et Marie (qui se laissent guider pour une fois...), Hervé et Magali, Edouard, Robert, Didier et Philippe, qui se réunit près de l'ermita de Nuestra Señora de Los Angeles à Montnegre. D'ailleurs, on approche...
Vous la voyez, tout en bas sur le vert?
Nous, on n'y est pas encore... Mais elle, elle est bien là! La preuve...
Même Robert est arrivé... Avant nous, et sans se perdre pour une fois...
Le ciel est bleu, la température idéale, les sentiers n'attendent plus que nous... C'est partiiiiiiiiiiiii!
Que le spectacle commence!!!! Mesdames et Messieurs, faites du bruit pour le Barranc des Salines, ses reliefs colorés et parfois balafrés par le passage des VTT et, au loin, le Migjorn.
L'érosion est passée par là. Nous aussi!!!!!
Et nous voilà dans le Barranc.
Non, la madone n'est pas cachée derrière ce gros rocher... Nous sommes simplement en pleine observation des formations géologiques très particulières de la zone.
Jugez-en plutôt...
Vous avouerez quand même que ça ressemble à tout sauf à des rochers!
Ce gros truc, là, on dirait une souche de bois pétrifié, non? (et ne faites pas semblant de ne pas comprendre de quel gros truc je parle....)
L'habitat du temps de Cromagnon, ça ressemblait peut-être à ça...
En tous cas, j'espère que l'homme de Cromagnon ne ressemblait pas à ça. Ça serait vraiment trop horrible!!!!
Comme la dernière fois, nous butons sur un premier barrage qui domine une gorge profonde où stagne une ridicule petite mare d'eau saumâtre.
Et comme la dernière fois, nous en profitons pour y casser une petite croûte matinale avant de revenir sur nos pas. Je propose d'ailleurs de rebaptiser ce barrage sans nom, el pantano del almuerzo. Le barrage du casse dalle. Ce qui sonne tout de même moins poétique en français qu'en espagnol...
Et si Françoise est heureuse, c'est parce qu'elle a compris, comme nous tous, pourquoi ce Barranc porte le nom de las Salinas.
Car ceci n'est pas de la neige... Nous avons testé pour vous et nous sommes formels : ceci est du sel.
On en trouve par terre, là où l'eau s'est évaporée, mais aussi dans certaines grottes, là où l'eau a coulé et s'est transformée en petites stalactites de sel. Je ne voudrais dénoncer personne, mais il en manquait 2 après le passage d'Henri et elles sont dans notre placard de cuisine ce soir... Par contre, nous n'avons pas trouvé de poivre...
Et nos héros poursuivent leur marche sans mollir...
... jusqu'au prochain obstacle, le barrage suivant, qu'il n'est pas question d'éviter!
Un petit épisode de Koh Lanta, ça vous dirait? Vendu!!!
Un peu difficile de s'y reconnaître entre les bleus, les jaunes, les rouges et les noirs. Mais en voilà déjà 5 arrivés en haut...
Les suivants partent la fleur au fusil et pourtant certains ne vont pas beaucoup aimer cette montée. La faute à l'espacement entre les arceaux qui pose un vrai problème de prises pour les pieds et les mains si on s'en sert comme d'une échelle en ne cherchant pas d'autres points d'appui...
Dans le drame qui se joue, les images peuvent être trompeuses : Hervé est-il en train d'essayer d'écraser les mains de Robert qui se protège comme il peut... ou bien vient-il à sa rescousse en lui tendant un pied secourable? Rassurez-vous... Même si le procédé est assez peu orthodoxe, Hervé est un vrai Saint Bernard des franchissements de barrages !!!
La descente de l'autre côté est un jeu d'enfants, chaîne solidement en main, pieds en position de rappel et fingers in the nose pour tout le monde...
Et hop! Nous voilà de l'autre côté... qui ressemble furieusement à ce que nous venons de quitter... les roseaux en plus!
Photo obligatoire sous ce rocher qui finira un jour par tomber en travers du chemin. Mais ce n'est pas pour aujourd'hui et ce n'est pas non plus grâce à nous!!!
Changement de paysage... Nous entrons dans le Barranc de la Mascuña et notre univers se rétrécit brutalement. Place à une autre sorte de pérégrination pour nos héros. Koh Lanta continue entre roseaux coupants et envahissants, eau de plus en plus présente et rochers qui nous barrent parfois le chemin. Un monde hostile? Non, une expérience assez jubilatoire où on peut patauger, crapahuter, escalader et découvrir un petit monde enfoui au milieu de nulle part, un peu comme des enfants qui jouent aux explorateurs...
Vous la sentez la jubilation????
N'en fais pas trop Robert quand même!!!!
En parlant de retrouver notre âme d'enfant... Henri a toujours adoré jouer au docteur! Et il a justement une trousse de premiers secours. Autant en profiter...
Bernard, attends-nous!!!
Où il est?????
Mais où il est ?????????
Ah ben, le voilà qui sort du trou !!!
En fait, Bernard ne s'est jamais perdu. Mais il a bien chu!!!!
Emporté par son bon coeur et Robert à qui il avait tendu la main pour le hisser le long d'une petite paroi bien casse-gueule que nous venions tous de franchir non sans mal et non sans aide, ils se sont retrouvés tous les deux sur le dos et sur un matelas de roseaux, en équilibre très instable et en suspension au dessus du ruisseau.
Ni plaies ni bosses, mais beaucoup de difficultés pour se relever et un fou-rire très peu charitable des autres participants. Je ne suis pas très charitable non plus en montrant cette dernière photo, mais bon... personne ne m'a payé pour ne pas le faire, et il y en a des pires que je ne dévoilerai pas... Sans rancune j'espère, Robert et Bernard!
La randonnée se termine... en beauté!
Il est temps de sortir des Barrancs et de remonter vers la surface!
Pas mal, vu d'en haut aussi!!! On avait presque oublié à force de marcher au fond...
Après 12 kilomètres, 4 heures 30 de marche, 230 mètres de dénivelé et le plein d'images et de sensations fortes, retour à la civilisation et à la troisième mi-temps bien sympathique et calorique de cette sortie, pour laquelle nous avons été rejoints par Mario et Béatrice...
Salut les amis et merci à tous les photographes qui ont contribué à nourrir ce blog, Henri bien sûr, mais aussi Robert, Didier, Françoise, Edouard et Hervé...
Et bonne nuit, la journée a été longue...
A suivre...
Ah ! Catherine ! Encore une fois, à ta succulente façon, salée à souhait !, tu nous résumes ce truculent épisode de Koh Lanta... dont certains ont bien failli ne pas sortir vivants🤪 !! Heureusement les secours étaient présents 🚑 et sont intervenus à bon escient !! Par contre, un juge nous aurait été bien utile pour statuer sur le pied très suspect d'Hervé !! Heureusement tout est bien qui finit bien puisque Robert qui aurait pu finir en bouillie au pied de l'échelle et Bernard qu'on croyait à jamais perdu, se sont retrouvés à leur grande surprise, tous deux enlacés 🤣 !! Qui pouvait rêver d'une meilleure fin 👍??
Bravo👋 pour tes inédits et savoureux 😋 reportages.
C’est aussi mon avis, moi justement qui n’y étais pas. Tu déroules le parcours et le rends très vivant par tes commentaires. Bravo à la rédactrice et aux photographes ! Et à tous les acteurs de ce film tourné en décor naturel ! Reposez-vous bien !
Merci Catherine de nous faire vivre ces Randos comme si nous y étions !