Vendredi 15 décembre, pour leur dernière randonnée de l'année, la "rando de Noël" de LAFMA, Georges et Juan nous emmènent à l'assaut de la cime de Bernia. Un circuit réputé difficile si l'on en croit sa cotation de 8/10. Mais les faibles distance et durée annoncées (7 km et 3 heures) attirent du monde, 18 marcheuses et marcheurs qui vont en prendre plein les mirettes et pour certains, plein les pattes (et je ne parle pas de notre mascotte canine Basket!!!). Autour de nos deux guides, il y a Jean-Jack, Yves, Rose, Pasquale, Patricia, Louis et son beau-frère Erich, Jean-Pierre, Joseph, André (et Basket), et 3 couples, Mumu et Philippe, Evelyne et Pierre, et Henri et moi.
Et qui dit rando de Noël dit bonnets rouges pour tout le monde...
Il y en a même un pour Basket.
... qui refuse catégoriquement de l'enfiler. "Vous faites ce que vous voulez, mais pas question de laisser ce chat se f... de ma g..." aurait-t-elle déclaré...
Nous on s'en fiche... Personne ne nous connait par ici, et même si le soleil brille comme jamais dans un ciel plus-bleu-que-bleu, le fond de l'air est frais et ça tient chaud aux oreilles!
Mais que fait Georges?
Est-il en train de prier le dieu des cimes...
ou de supplier cette vierge de bénir notre expédition???? Les 2 peut-être, on n'est jamais trop prudent avec une rando découverte...
Et on peut s'attendre à tout lorsque 18 pères Noël grimpent à l'assaut de la Bernia...
Relevez un peu la tête sous vos bonnets, et admirez le paysage!!!
Et n'oubliez pas de vous retourner, le vue sur Moraira et le Cap d'Or le valent bien...
... sans oublier bien sûr, un peu plus au nord, celle sur l'incontournable Montgo, dans la lumière flatteuse de ce début de matinée.
Allez, c'est trop beau! Un panoramique ne serait pas de refus...
Sinon, ça tintinnabule depuis un moment autour de nous. Et pour cause... Nous ne sommes pas seuls. Un grand troupeau de chèvres vagabonde tout près. Personnellement, j'aurais préféré des rennes. Ça aurait été plus approprié pour une rando de Noël!!! Mais il ne faut pas trop en demander...
Ce ne sont pas des chèvres ni des rennes qu'Henri veut photographier juste après, mais 2 bouquetins qui viennent de surgir plus bas. Hélas, dans sa précipitation, il se prend les pieds dans les bâtons et nous gratifie d'un début de vol plané. Pas de bobo mais pas de photo non plus, sauf celle-ci de Louis et moi en train de récupérer ses 2 gourdes qui ont volé dans la pente.
A force de monter, nous avons contourné le massif. Comme d'habitude, Basket tient André en laisse. On ne sait jamais avec un gambadeur pareil...
Nous voici côté sud. On devine Benidorm au loin, la plaine de Callosa en bas...
... et certains des plus beaux sommets de la région, le Puig Campana et le Ponoig, notamment.
Ces arches font partie des ruines du fort de Bernia, construit en 1562 sur ordre du roi Felipe II pour défendre la côte contre les attaques ottomanes. Elles ne servent plus aujourd'hui que de décor pour photographes inspirés.
C'est de là que nous allons gravir la pente vers la cime de Bernia.
Dernière photo avant l'assaut!
Au début, ça fonctionne comme une montée ordinaire, avec une queue leu leu bien rangée, et un sentier qui ressemble à un sentier.
Mais voilà que tout se barre en sucette, sur un terrain sans ordre ni méthode ni chemin tout tracé. Et les Pères Noël s'éparpillent de tous côtés...
... avec pour seul et unique objectif de grimper, grimper et grimper...
... jusqu'au pied de la falaise.
A y est!!!!!! On a réussi Rose...
Et toi aussi Yves, tu vas y arriver et bientôt, tu ne seras plus seul dans l'immensité de ce panoramique...
Mais ce n'est pas parce que la falaise est atteinte qu'on s'est rapproché de la cime. On ne va tout de même pas l'escalader cette fichue paroi. Il faut trouver le passage avec les chaînes. Et il n'y en a pas beaucoup de ce côté! Nous sommes partis dans le mauvais sens...
Demi-tour, GAUCHE!!!!!!!
C'est par là! Suivez la flèche rouge et le Jean-Pierre Noël.
J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai trouvé la chaîne!!! Même si là où il y a de la chaîne, y'a pas de plaisir (désolée, mais il est tard...).
Allez! Tout le monde en haut...
Là où le paysage est encore plus éblouissant...
Là où l'on voit Ibiza (à droite) et Minorque (à gauche) comme si on y était... Dingue, non????
Mais une chaîne ne suffit pas pour atteindre les sommets. Il faut aussi monter à la corde...
... enjamber les rochers...
... toucher le ciel...
Et quand on pense avoir tout donné, on voit un trailer sorti de nulle part passer en courant...
Juan, calme-toi ! Ce gars a au moins mille ans de moins que nous. On va continuer à monter tranquillement et tout va bien se passer...
Nous sommes sur le toit de la Bernia. Ce n'est pas l'Everest mais quand même...
1128 mètres, ce n'est pas rien...
On y était le 15 décembre 2023, que la postérité se le dise!!!!!
Rose y était...
Et tout le groupe y était !!!! Encore gai et insouciant à ce moment là...
La crête de la Bernia qui se profile devant nous sur fond de Penyon est une promesse de redescente après plusieurs centaines de mètres et sans doute quelques chaînes. Nous allons pouvoir continuer la boucle et retourner vers la plaine en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire (paraît-il...).
Euh, non, finalement... Parce que, sous la main droite de Jack posée sur le rocher, il y a bien un piton, mais ce que vous ne pouvez pas voir, et nous non plus, c'est la chaîne ou la corde qui devrait y être fixée pour nous permettre de descendre le long de la paroi. Et si vous ne voyez ni l'une ni l'autre, c'est qu'elles n'y sont pas ou plus... Trop dangereux de poursuivre dans ces conditions. D'autant que nous ne savons pas ce que nous allons trouver sur le versant suivant. Il faut faire demi-tour et repartir par où nous sommes venus...
Oups! Ça va pas être de la tarte et il va falloir reconsidérer la durée du parcours. Bref, on va faire ce qu'on va pouvoir et en attendant, serrer nos lacets et les fesses...
Marche arrière!!!! À moins que ce ne soit une marche avant... Au point où nous en sommes...
Tu l'as bien descendue cette paroi Georges... Mais pas tout à fait assez vite pour éviter les bâtons dont je me suis débarrassée pour avoir les deux mains libres.
Il faut dire que le jet de bâton est couramment pratiqué, avec plus ou moins d'adresse et de réussite par chacun d'entre nous (enfin... ceux qui en ont!). Cette fois-ci, j'ai raté Georges. Mais la prochaine fois, je l'aurai!!!!!!!
Enfin, l'essentiel, c'est de ne pas se fâcher et de continuer à descendre...
... chacun à son rythme, et certains plus en rythme que d'autres d'ailleurs!
Cette descente est une vraie galère qui n'en finit pas. Monter jusqu'à la falaise était une partie de plaisir en comparaison. Si les éboulis du pierrier ne vous ont pas au tirage, les sentiers merdiques et hyper dérapants de la zone verte vous auront au grattage... Une vraie roulette russe du début jusqu'à la fin où chaque pas est un piège. Et il vaut mieux marcher à tous petits pas sur ce genre de terrain...
Juan en sait quelque chose. Il est tombé plusieurs fois et a même cassé son bâton, après s'être entêté à vouloir explorer un passage de descente littéralement impossible!!!
Mais tout est bien qui finit bien. Nous sommes tous là, plus ou moins en forme. Henri, par exemple, n'a que le bonnet en berne. Mais il y en a deux ou trois qui sont au bout de leur vie, de leurs jambes, de leurs chaussures et de leur eau... Il faudrait voir à ne pas oublier, comme dirait ma concierge, qu'une rando en montagne reste une rando en montagne. Il n'y pas de secret, ni de miracle de Noël!!!
Il n'y a que des champions... Alors, bravo à tous, surtout à ceux qui en ont bavé et n'ont (presque) jamais perdu le sourire!!! La magie de Noël sans doute....
Il y en a un, en tous cas, qui est en train de se faire remonter les bretelles par la patronne du restaurant où nous arriverons tout de même à 15h30 passées, avec plus de 2 heures de retard (et où 6 épouses et compagnes attendent plutôt patiemment leurs moitiés randonneuses). Car, dans cette rando magnifique, nous avons finalement marché un peu plus de 11 kilomètres, gravi 510 mètres de dénivelé positif, le tout en 6 heures toutes rondes de montées, de descentes et d'attentes pour certains !!! Elle va passer vite fait de 8 à 9 sur 10, c'est moi qui vous le dis (et Georges aussi en fin de repas!).
Et voilà! C'était la dernière rando et le dernier blog de l'année!!! Joyeuses fêtes à tous...
Et à suivre, en 2024!!!!!!!!!!
Bravo vous êtes des champions ! Bien hardis et bien courageux ! Félicitations 👏
Vous étiez bien bonnetés 🎅 mais aussi très culotté(e)s ! 😉😊🤭
Muchas gracias y feliz navidad por vosotros.
Quel régal de découvrir le lendemain au p'tit déj les fabuleuses photos et le récit si fluide, sous la plume de Catherine, de la cime de Bernia !
Merci Catherine et Henry pour ce partage ; classé parmi tant d'autres.
Nous avons finalement déjeuné au Club Social de Parcent car sauf erreur de ma part le Refugio est fermé avant les fêtes… question « vues » nous avons été gâtés pendant la rando… Amitiés
Superbe reportage Catherine. J’imagine que vous avez mangé au refugio qui permet de profiter d’une superbe vue. Bravo pour ta plume…
Bonnes fêtes de fin d’année