Mercredi 30 octobre, notre région d'Espagne se réveille avec une sacrée gueule de bois après le passage de la tempête Dana et ses inondations catastrophiques et meurtrières. Mais nous n'en savons encore rien ce matin, alors que nous partons tôt vers Alcoy pour une journée placée sous le signe des belges et de la photographie. Hier, chez nous, il n'a fait que pleuvoir et venter, certes un peu fort mais sans plus, et le soleil s'est levé dans un ciel bien bleu, lavé et calmé. Ce sont les nombreux messages et appels reçus de proches et d'amis inquiets pour nous qui vont au fil de la journée révéler la gravité de la situation à notre petit groupe. D'abord au Centre Culturel d'Onil devant l'exposition de photos de Didier D. réinterprétées en tableaux digitaux par Janice Batterbee, et plus tard sur la falaise d'Alcoy où nous avons un rendez-vous photographique avec des vautours.
Cette journée thématique expo et vautours réunit 23 participants, dont rien moins que 17 belges : Didier D. et Brigitte bien sûr, Daniel et Françoise, les "régionaux de l'étape", Bernard et Françoise, Guy et Cathy, Bernard C. et Kristien, Jean-Marc et Pascale, Philippe et Isabelle, Vincent et Chantal, Henri-Claude et moi, Magali, Guy, Yasmin, Fanny et Philippe D'H. En voilà un échantillon, plus ou moins subjugué par le brief du photographe en chef qui présente les dessous de son expo.
En attendant la séquence expo, tournée générale de café!!!!
Ici, on sert des "coquettes frigides" au petit déjeuner... Dingue, non? Renseignement pris, c'est une variété locale de coca, une sorte de crêpe, frite et cloquée. Décidément non, n'insistez pas...
Mais nous ne sommes pas là pour parler des recettes locales. Revenons aux choses de l'esprit et à la genèse de l'exposition qui nous réunit... Comment traduire et prolonger sous une autre forme l'émotion singulière capturée dans une photo ? C'est une question qui empêchait Didier de dormir et l'a conduit à travailler avec Janice, une artiste locale et néanmoins anglaise, qui d'un coup de son pinceau magique numérique transforme des photos en peintures polarisées où kitsch et poésie n'hésitent pas à se mélanger. Et quoi de mieux que la poésie kitsch des célébrations annuelles Cristianos y Moros, celles d'Onil en l'occurence, pour servir de sujet à cette expérience artistique?
Cette fois, le groupe est au complet et bel et bien subjugué par les toiles et les photos originelles. Chacun a ses préférences...
Parfois le cliché... Mais pas touche Magali!!!
Parfois sa version tableau... On a dit pas touche Philippe!
Attention, la gendarmerie belge veille!!!!
Perso, je préfère la version photo de celui-ci dont les guerriers maures ont l'air prêts à sortir du mur... Du coup, je ne l'accrocherais peut-être pas sur un des miens...
Bravo les artistes!!!! Et, au fait, le petit oiseau est sorti, vous pouvez ouvrir les yeux maintenant...
Il est temps de rejoindre Alcoy et d'enfiler ses chaussures de marche, avec là encore une version en noir & blanc et une version colorisée.
Tout le monde est là???
En marche vers la falaise. Les vautours nous attendent... peut-être !
À plus Alcoy...
La matinée est déjà avancée et la chaleur monte elle aussi. Une petite pause s'impose pour souffler et se désaltérer à l'ombre des pins.
Certains prennent aussi la pose, même s'ils n'auraient peut-être pas dû, ou alors insister pour mettre les petits devant et les grands derrière... Mais noooooon, c'est une blague, ne changez rien, on vous trouve très beaux!
Lui aussi est très beau. Et très prévoyant... Il est venu la semaine dernière et a réservé notre table pour l'almuerzo...
Et voilà le résultat...
Daniel qui lui aussi connaît le coin par coeur est en approche de la falaise.
Poussez pas derrière, il y aura de la place pour tout le monde...
... aux premières loges pour admirer les stars du coin, les vautours fauves! Et capturer à nouveau ce genre d'image. Hélas, impossible aujourd'hui, ou alors avec de puissants téléobjectifs que seul Didier a apportés et n'utilisera pas.
Car nous avons beau scruter le ciel avec espoir...
... les rares vautours que nous repérons...
volent bien trop loin et trop haut dans le ciel d'Alcoy.
Un ou deux seulement se poseront dans les falaises en face de nous mais là encore trop loin pour être retrouvés à la jumelle, et a fortiori immortalisés en photo. Où sont-ils donc??? Peut-être ailleurs, et peut-être même au dessus du Migjorn où nous avons prévu de grimper demain... Quién lo sabe????
Pas grave, nous nous consolons en pique-niquant au bord de la falaise (pas trop près du bord tout de même, un accident est vite arrivé... Et il y a suffisamment de catastrophes qu'on ne peut pas éviter, comme celle de Valence dont nous prenons de plus en plus la mesure alors que tous nos portables n'arrêtent pas de sonner et résonner d'appels et de messages...).
Petite promenade digestive jusqu'en haut de la falaise. Et toujours pas de vautours. Ou si peu... ou si loin...
Heureusement les crocus et leur coeur de safran sont là pour les photographes...
Il y a aussi de beaux couples à shooter...
belges et au repos...
ou français en extension...
Sans oublier les faux couples... tellement synchronisés que le doute pourrait être permis...
... ou même les trouples ! Je rigole !!! Mais quelle gourmande, tout de même, cette Cathy !
Tout le monde vous regarde les amis... Sauf Guy, qui n'a rien vu ou fait semblant de continuer à chercher les vautours...
Allez, tchao les rapaces, on n'a pas quand même toute la journée...
C'est l'heure de redescendre par où nous sommes montés.
Un dernier petit détour photographique par la Chapelle de San Cristòfol, près de l'aire de pique-nique où nous nous sommes arrêtés ce matin,
particulièrement photogénique...
avec ses couleurs polarisées qui rappellent celles de l'expo d'Onil. Merci Guy M.!
Et merci à ces platanes...
... et à ces peupliers faux trembles qui nous offrent une fin de parcours aux couleurs (si rares par ici) de l'automne. Avec en prime, mais pour nos oreilles seulement, ce délicat frishhhhhh frishhhhhhh que murmurent leurs feuilles dans le vent...
Les trois grâces vous saluent (excetionnellement habillées, car l'hiver approche...).
L'araignée n'est pas chez elle. Décidément, la faune est aux abonnés absents aujourd'hui!!!
Il n'y avait qu'un moustique qui passait pas là et a piqué Cathy en haut de la cuisse droite, ou plus précisément juste au dessous de la fesse. Pour le plus grand bonheur de Guy qui a pris les choses en main...
Clap de fin avant retour, pour les uns at home, pour les autres à Castalla, Jijona ou Tibi. Car demain, une partie du groupe reste dans la région et monte les 1226 mètres de la Penya Migjorn.
À suivre très vite donc...
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