Vendredi 3 février, dernier jour de mes 69 ans, à moins que ce ne soit le premier jour de mes... noooooooooooooooooooon!!! De toutes façons, je ne me rappelle plus à quelle heure je suis née et on va dire que c'était presque à minuit! Bref, c'est un jour à noyer mon chagrin dans une bonne randonnée suivie d'un excellent déjeuner. Ça tombe bien, Bernard et Marie ont programmé une reconnaissance au dessus de Pego, vers la Gorge du Peintre (Barranc del Pintor). Nous serons de la partie avec Michel et Anne, et exceptionnellement sans Guy, retenu chez lui par une "indigestion".
Il fait beau et le Montgo a mis sa moumoute...
En route vers Figuereta...
Ça ne vous dit rien? A moi non plus car nous ne sommes pas allés à Figuereta. Notre destination, c'est là-haut!
Il fait frais. La gelée blanche est au rendez-vous dans la plaine de Pego et sur la première demi-heure de montée à l'ombre. Mais ça ne va pas durer et, encore une fois, nous allons nous offrir une randonnée en tee-shirt, grâce au soleil et à l'absence de vent... D'ailleurs, ce coquelicot ou pavot-coq rencontré au pied de notre parcours est un heureux présage!!!
Nous découvrons ce puits (ce pouits : traduction simultanée pour les belges...), habituellement caché dans la végétation. Hélas, les incendies du mois d'août dernier, particulièrement sévères dans cette zone, l'ont fait réapparaître derrière un fin rideau de branchages noircis (gare aux pantalons sur lesquels la suie a vite fait de laisser des traces noirâtres au moindre contact!).
Ces versants avaient déjà beaucoup souffert il y a dix ans lors de grands incendies qui avaient eu la peau des pins (dixit Bernard, la mémoire vivante de ces montagnes). Heureusement, les vaillants margallós résistent encore et toujours...
Mais il n'y aura bientôt plus qu'eux et les asphodèles...
Montée tranquille au milieu de cet univers de plus en plus minéral, où rochers et murs de pierres sèches alternent sans relâche...
La preuve...
De loin, on dirait que le moindre espace non rocheux a été mis à profit par des maures stakhanovistes ou des ibères hyper-actifs!!!
Et de près, ce n'est pas mal non plus...
Ah tiens! Un peu de douceur dans ce monde de pierres et de branches calcinées... Quelques fleurs ou plantes qui poussent dans la terre noircie et entre les rochers, dessinent des jardins de rocaille le long du sentier...
Ce chardon laiteux (ou galactite cotonneuse) se camoufle prudemment en toile d'araignée végétale. On ne sait jamais... Le feu pourrait reprendre sous ce soleil...
Je vous présente l'euphorbe des moissons, à moins que nous ayons affaire à une euphorbe petit-cyprès, le doute est permis...
Et cet alien végétal s'appelle la cuscute du thym... Vous m'en direz tant!!!
Cette vesce craque me fait craquer, pas vous? Son autre petit nom semble être le pois à crapaud (mais il ne doit pas y en avoir beaucoup par ici...)
Et celle-là, est-ce la garance voyageuse? ou la rubéole des champs? J'ai bien une petite préférence mais elle est plus poétique que botanique...
Est-ce la bonne route? semble se demander Bernard. Ceux qui le connaissent savent que ce n'est QUE pour la photo. Bernard ne compte JAMAIS sur les panneaux pour lui indiquer la bonne route. Tout est dans sa tête et ses jambes et parfois aussi dans son GPS Garmin...
Où est ta moitié, Michel? Eh bien, comme disait Sacha Guitry, J'ai une femme qui a 25 ans de moins que moi. C'est pour ça que je l'appelle ma moitié... Ce qui n'est pas notre cas, car Anne et moi sommes aussi jeunes l'un que l'autre!!!
Hola, señorita, buen día!!! Mais comme notre rencontre éphémère de mardi dernier en haut du Tossalet, cette jeune traileuse ne fait que nous croiser avant de redescendre de l'autre côté en courant. Nous nous sommes d'ailleurs demandé si ce n'était pas la même qui nous suivait dans nos randos! Mais non...
... la preuve par l'image : même silhouette mais ni les mêmes cheveux, ni les mêmes chaussures. C'est peut-être sa soeur, ou sa cousine, ou bien toutes les traileuses sont jeunes, fines et élancées. Allez! Ne soyons pas jalouses, l'arthrose et les rhumatismes en tous genres vous guettent mesdemoiselles!!!
Et nous, nous prenons le temps d'admirer le paysage. où les ombres portées dessinent une seconde chaîne de montagnes...
D'ailleurs, c'est d'un pas beaucoup plus lent et prudent que nous amorçons la descente...
Devant nous, la sierra de la Segária...
Petit écart du chemin pour chercher LA grotte du coin sans succès... Il faut dire que nous avons l'air un peu perdus... Il n'y en a pas deux qui regardent dans la même direction.
Ah ben flûte!!! Elle n'était pas loin pourtant... Mais il aurait fallu faire une bonne grimpette, voire un peu d'escalade. Et à ce moment-là, nous pensions surtout à casser la croûte entre gingembre et papaye confits, pâte de figue fourrée aux amandes, bananes et ananas frais... Il y a des priorités dans la vie. Et même dans les randos...
Pego est en approche. La reconnaissance est un succès (nous explorerons la grotte une prochaine fois...) : 4 heures pour 9,5 kilomètres et 450 mètres de dénivelé. Fingers in the nose!!!
Il ne nous reste plus qu'à reprendre les voitures et rallier Orbeta et sa table savoureuse et accueillante de Cal Morell où nous ont rejoint Marie-Claire et Philippe. Un régal de saveur et de convivialité...
A suivre pour de nouvelles randonnées aventureuses et gourmandes...
Tu sais bien évidemment, ma chère, que je ne t'en tiens aucune rigueur 🤗. J'aurais d'ailleurs dû ajouter un p'tit 😉...ce qui aurait été plus clair car dans mon esprit cette remarque était assurément 100% humoristique 🤣...comme l'était d'ailleurs ton commentaire !!! ❤️
Encore une fois, chère Catherine, tu as résumé de la plus belle manière cette rando du jour de ton anniversaire, décrivant tout aussi bien les particularités de ce bel environnement que les situations, parfois cocasses, vécues par les participants... Et toujours ces photos sublimes ! MAIS j'ai 2 remarques à te faire. D'abord : "T'as bientôt fini de te foutre des p'tits Belges ?" Et ensuite, " Sais-tu que ça ne se fait pas de mettre ses doigts dans son nez ?"