top of page

Sur les falaises du Barranc del Cint : à la rencontre des vautours

Mercredi 18 octobre, nous inaugurons une nouvelle activité, la randonnée animalière, avec une première reconnaissance au dessus d'Alcoy, dans le parc national de la Sierra Mariola, plus précisément au dessus du Barranc del Cint. Les vautours fauves ont été réintroduits dans la région et se concentrent dans ces gorges et les falaises qui les surplombent. Cela fait un moment que Daniel et Françoise nous en parlent et non seulement l'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd mais elle est parvenue jusqu'à celles de photographes gourmands d'animalier, j'ai nommé Didier et Philippe L., sans oublier Henri bien sûr...

Nous voilà donc tous les sept à pied d'oeuvre, en comptant les 3 photographes ci-dessus, plus Daniel et Françoise, et Brigitte et moi, au cul de nos voitures, ce mercredi.

Et devinez quoi? Il fait beau!!!

Ouf! Henri peut enlever la polaire de Françoise... Il aurait risqué de faire peur aux vautours !!! Pas de les attirer, non, car, en bons charognards, les moutons vivants ne les intéressent pas...

D'ailleurs, nous vivons dangereusement : nous avons choisi la date sans nous rendre compte qu'à 3 jours près, nous n'aurions pas pu faire la randonnée complète et les approcher car la zone est rigoureusement interdite du 21 octobre au 29 décembre...

Un peu plus et nous n'avions que ce dessin et nos yeux pour pleurer... Une belle image, certes, mais quel dommage!!!

Même sans vautours, le site est somptueux et vaut le détour. En plus, nous sommes seuls au milieu de toute cette beauté...

La preuve...

Ça grimpe raisonnablement et, heureusement, les marches, plus casse-mollets que les pentes vont disparaître du paysage...

Si nous avions quelques inquiétudes quant à notre rencontre du 3ème type avec les habitants ailés du coin, elles sont très vite dissipées. Les buitres (comme on appelle ici) sont bien là.

Et en nombre... Attendez-nous, on arrive!!!!!!!!

Tellement pressés de grimper que nous n'avons pas vu cette mante religieuse, pourtant pas franchement mimétique avec sa robe vert pomme sur les pierres du chemin. C'est Daniel qui nous stoppe dans notre élan mais c'est Didier qui est le plus heureux de la rencontre : ses petits fils Mathis et Maxime en raffolent et il en cherche sans succès dans toutes ses randos depuis plusieurs mois...

Cet olivier majestueux, solidement ancré au sol est plus difficile à manquer. Il ne risque pas de s'envoler bien sûr, mais il mérite une minute d'arrêt pour être immortalisé sur son fond bleu...

Les sous-bois nous accompagnent dans la montée vers la falaise et le mirador des buitres.

Nous voilà sur le crête où le sentier va longtemps continuer sa lente montée, bordée de panoramas à couper le souffle... avant de redescendre doucement le long de la falaise.

Maintenant que nous nous sommes rapprochés, les vautours se sont faits plus discrets. Ils nous observent peut-être en se demandant si nous sommes comestibles. Cela me rappelle les pancartes des parcs animaliers en Inde : "Si vous n'avez pas vu le tigre, soyez sûrs que le tigre, lui, vous a vu passer"

Mais dès que l'un d'entre eux (un vautour, pas un tigre) pointe le bout de son aile, nos deux photographes sortent l'artillerie lourde...

Quelle vue, les amis!!! Bien sûr, on se passerait volontiers d'Alcoy et de ses immeubles disgracieux. Mais de loin, la ville arrive à se fondre dans le décor. Et ce qui nous intéresse vraiment, c'est le premier plan, ses gorges et ses falaises.

Ce Barbitiste a décidé de détourner notre attention de la falaise et des vautours... Henri, qui a déjà fait l'expérience de sa morsure...

... pratique la politique de la dissuasion maxillo-nucléaire : tu me mords, je te mords! Mais il n'y aura pas besoin d'en arriver là... Ouf!

Non, Henri ne danse pas. Il cherche la meilleure position pour laisser Didier photographier la bébête... avant de la reposer à terre.

Là, en revanche, on est parti sur un petit rap belgo-français : mieux vautour que jamais pour la racaille d'Alcoy, tandis que Philippe, tel soeur Anne, scrute la plaine et ne voit rien venir...

Et si on faisait le mort ? suggère Françoise

Ça y est! Ils arrivent... Ils étaient dans les falaises et se décident à en sortir et y rentrer.

Un vrai ballet... A vos appareils les gars!!!

Quelle envergure et quelle élégance vus d'au dessus...

Mais en fait, le vrai mirador est plus bas sur la crête, comme Daniel et Françoise tentent de nous le faire comprendre depuis un moment...

Il n'y a plus qu'à descendre toutes les affaires que nous avons laissées un peu plus haut...

Merci Françoise, qui a dû être une mule ou un sherpa dans une vie antérieure...

Et merci Brigitte, mais attention devant toi.. il y a un arbre!!!!

Voilà le point d'observation idéal : là où la courbure du relief nous offre une vue imprenable sur la falaise et ses anfractuosités.

Les photographes sont en place

Les spectateurs aussi? (Fabien Galthié, sors de ce corps!!!!!!)

C'est à vous, mesdames et messieurs les vautours... Tous en scène et que le spectacle commence!!!!

Haute voltige garantie...

Les rapaces se laissent porter par les courants ascendants...

... sortent le train arrière

... et arrivent à fond la caisse pour se glisser en douceur dans l'ombre de leur tanière

...puis repartent de plus belle

... et font trois petits tours en planant avec nonchalance

... avant de rejoindre conjoint ou progéniture

Et nous, on resterait des heures, fascinés, à les admirer... Mais je vous fais grâce des 200 photos de vautours au bas mot produites par nos 3 photographes déchaînés (non, ne me remerciez pas...)

D'ailleurs il est déjà tard et il faut s'arracher, abandonner les hauteurs et la vue sur la petite tour de Cocentaina, au pied du Montcabrer...

... rejoindre la croix et la chapelle de Sant Cristòfol et son aire de pique-nique sans s'y arrêter, jeter un dernier coup d'oeil sur la falaise des vautours qui ne va pas tarder à disparaître dans le lointain...

... prendre garde de ne pas piétiner les rares crocus à peine sortis de terre et leur pistils de safran...

Et entamer notre descente par les sempiternels sentiers de rochers et caillasse...

vers les faubourgs d'Alcoy et nos voitures...

... en prenant garde, sur le tronçon de route final, de bien respecter les limitations de vitesse!

Il y a des moments où on aimerait voler comme un vautour... Mais nous nous contenterons d'en rêver et de savourer cette reconnaissance très réussie de 9 kilomètres et 400 mètres de dénivelé en 4h30 qui nous a fait grimper un peu au dessus de 1000 mètres d'altitude. Merci Françoise et Daniel pour cette belle découverte!!!

C'est tout pour la falaise des vautours... Mais nul doute que nous y reviendrons...

A suivre... dès demain 20 octobre pour de nouvelles aventures pédestres..








4 Comments


archipress7
Oct 20, 2023

Pour tous ceux qui ne peuvent participer aux randonnées, cette mise en scène vivante pleine de détails en textes et en images ferait presque illusion… Merci encore pour le partage !

Like

baudouinbranders7
Oct 20, 2023

Superbe découverte attendue depuis longtemps.

Like

pascale solivaret
Oct 19, 2023

Magnifique je veux y aller !! 😜

Like

Didier Debecker
Didier Debecker
Oct 19, 2023

Site magnifique...

Méfiez-vous, le compte-rendu alléchant et les commentaires détaillés de Catherine pourraient vous donner l'impression d'avoir participé à la rando...

Mais non !

Quelque chose me dit que ce rendez-vous sympathique (mais exigeant) sera reprogrammer en 2024... 😅

Like
bottom of page