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Sur les routes de Jalon et Lliber

Vendredi 13 (aaaahmondieuuuu!) janvier. Déjà presque trois jours que nous sommes sédentaires. Pourquoi ne pas repartir pour une petite reconnaissance dans le voisinage immédiat, du côté de Jalón et de Lliber par exemple, dans ce Vall de Pop si champêtre et photogénique?

Aussitôt dit, aussitôt accepté par le club des cinq (j'ai nommé Bernard-Catherine-Guy-Henri-Marie par ordre alphabétique) et, en guest stars, Anne et Michel, une bande de sept joyeux randonneurs, qui n'ont peur de rien et surtout pas d'un vendredi 13.

Il faut dire qu'en Espagne, c'est le mardi 13 qui porte malheur aux superstitieux, comme le dit le dicton : martes 13, ni te cases, ni te embarques (mardi 13, ne te marie pas et ne prend pas la mer). Rien sur les randonnées... Donc, pas question de rester à la maison ni les mardi ni les vendredi 13 dans l'avenir...

Merci Guy pour cette très belle photo de la troupe!



Et en route les amis pour une rando de 4 heures 20 pour 11 kilomètres et à peine plus de 150 mètres de dénivelé, plus portée sur les petites routes de bitume que sur les sentiers caillouteux. Reposant mais un peu moins pittoresque et sportif que d'habitude...


On ne se lasse jamais de traverser la petite ville pleine de charme de Lliber, avec ses rues expressionnistes qui jouent avec les volumes et la lumière...


... ses maisons d'artistes (ici un sculpteur qui réinvente les cariatides)


...ses fleurs pétrifiées et stylisées

... ou bien réelles, comme cette rose de Noël


... et ses habitants rebelles (nous connaissions déjà l'allergie des espagnols au Stop, nous découvrons celle des tracteurs au Sens interdit)

Qui dit Vall de Pop dit vignes. Même si, à cette saison, on a un peu de mal à imaginer les grappes généreuses de Moscatel et de Giró. Les ceps noircis et tordus dégagent même une aura inquiétante, un petit air maléfique, une ambiance de vallée maudite...



Edward aux mains d'argent est peut-être passé par là...

Bon, on se calme et on arrête de psychoter, comme disent les jeunes, ce ne sont que des ceps de vigne. A ce compte là, l'inoffensif bec-de-grue musqué est un chandelier magique et enchanté d'Alice au pays des merveilles. Mais il n'est qu'une incongruité plutôt comique de la nature.


Ceci n'est pas une guimauve, qu'on se le dise, car c'est un liseron fausse guimauve...

Et dans le monde des faux semblants mais des vraies bonnes choses, ceci n'est pas un poivrier mais un faux poivrier et ce que tient Anne devant son nez c'est une grappe de baies roses directement cueillie sur l'arbre...

En revanche, malgré la date très précoce, ceci est vraiment une fleur d'amandier, rose de confusion d'être déjà éclose et presque toute seule sur l'arbre. Que voulez-vous, on ne peut plus se fier à grand chose et surtout pas aux saisons...

Quant à ce pigeon, s'il se prend pour un perroquet, ce n'est pas de sa faute... mais de celle des colombophiles qui l'élèvent et le marquent pour pouvoir le retrouver sans doute!

Au rayon plantes qui joignent l'utile à l'agréable, les bords de route abondent de cette immortelle, la siempre viva en espagnol, et hélichryse en scientifique, à l'odeur addictive de curry, dont l'huile essentielle est riche en vertus anti inflammatoire et anti hématome. Bref, l'accessoire indispensable et l'amie du randonneur.

Et au rayon animal, ce petit ranch zoologique, avec ses poules, coqs, chèvres, lamas et un âne totalement craquant et en mal de compagnie...


Avec toutes ces digressions, on en oublierait presque qu'on est là pour marcher...


Et pour s'en mettre plein les yeux de cette nature superbe qui nous entoure. Par exemple, ce joli point de vue sur le rio Jalon et les falaises qui le surplombent.

Des falaises qui attirent les alpinistes. La preuve...


Le retour vers Lliber emprunte le Cami de pedra i aigua (chemin de pierres et d'eau) qui longe les vignes. Un chemin visiblement tellement fréquenté par les promeneurs de chiens que nous suggérons de le rebaptiser en espagnol Camino de piedra, agua y caca...


Quel beau caroubier semble dire Michel, qui ajoute aussitôt que les rossignols du caroubier enchantent sa belle-mère (vous l'avez??? la contrepèterie de l'album de la comtesse???)


Ce sera le mot de la fin... mais pas la dernière photo...

Impossible en effet d'échapper à ce portrait d'un Guy méditatif avec son rameau de faux poivrier à la main...

et de ne pas conclure sur cette tête de vigneron stylisé par l'artiste le plus fécond de la région, Toni Mari, qui semble nous regarder passer...



Bon week-end à tous et à suivre...





1 Comment


Elvy Garcia
Elvy Garcia
Jan 15, 2023

Délicieux ce blog !!

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