Mardi 24 septembre, septième jour de ce voyage, une étape tranquille commencée en Ouganda et qui s'achève au Rwanda, parmi les oiseaux du charmantissime lodge Sambora de Kinigi. Vous vous souvenez? La petite ville où nous avons communié pas plus tard que l'avant-veille avec Dian Fossey en visitant le musée qui lui est consacré par la Fondation Ellen DeGeneres... Le Rwanda est un mouchoir de poche et nous n'en avons pas fini avec les gorilles et leur bienfaitrice...
L'ombrette qui loge au même hôtel que nous est déjà bien réveillée lorsque nous nous préparons pour le départ.
Perpétuellement affairée à la consolidation de son nid...
... perpétuellement en construction. Les ombrettes sont comme ça, jamais satisfaites...
Time to go. Nous avons bien aimé le Mucha Lodge et son cadre familial. Mais la suite du programme nous attend...
Nous prenons une dernière fois la route qui passe devant les carrières voisines de... de quoi d'ailleurs? de chaux peut-être. D'autant plus spectaculaires qu'elles semblent sorties de nulle part...
...en pleine exploitation à cette heure matinale. On vit dangereusement quand on est ouvrier dans une carrière en Ouganda!!!
Il fait encore beau ce matin. Les mamas papotent tranquillement sur le pas de la porte...
Le sommet du volcan Muhabura, sur la pente duquel nous avons rendu visite aux gorilles hier, est presque complètement dégagé. On ne le voit pas sur la photo, mais juste derrière lui, se découpe un second volcan, le Mgahinga, un peu moins haut avec ses 3474 mètres.
Faire cette photo du volcan sans fils électriques n'a pas été chose facile. Merci Magnifique de t'être arrêté quand nous avons enfin trouvé LE point de vue...
En Ouganda, ancienne colonie anglaise, on roule à gauche et à l'africaine : sans les mains déjà occupée à tenir un vélo! (je rigole, il y a un conducteur devant...). D'ailleurs, la vraie surprise, c'est que la moto ne transporte que 2 personnes en plus du vélo...
Dans cette région volcanique, la terre est particulièrement fertile et tout est cultivé. Même les flancs ultra pentus des collines où les paysans se transforment en dahus. Comment font-ils pour tenir sans être encordés et ne pas dévisser de temps en temps?
Blague à part, cette terre fertile des volcans du Rwanda, de l'Ouganda et du Congo, constitue un lien très fort d'appartenance qui se moque des frontières de ces 3 pays (comme chacun sait, dessinées et imposées arbitrairement par la main de l'homme blanc, belge, anglais et français). Rwandais, ougandais et congolais de la région appartiennent tous à la Bufumbira, ils sont tous "habitants de la terre fertile".
En parlant de frontière, voilà celle entre Ouganda et Rwanda que nous avons traversée avant-hier, ensoleillée aujourd'hui.
Les formalités sont rapidement expédiées cette fois encore. Jean-Marc, Gabrielle et moi n'avons même pas eu droit à la prise de température. Il n'y avait personne quand nous sommes passés par cette pièce. De toutes façons, Isabelle, Didier et Henri-Claude avaient tous la même température (36°1), ce qui laisse planer un doute sur l'état du thermomètre...
Rebonjour le Rwanda et sa sécurité XXL. Pendant que nous traversions la frontière sans effort, le pauvre Magnifique a dû sortir tout seul tous les bagages pour leur faire passer le contrôle et les remettre dans le coffre toujours à la force de ses seuls petits bras... Ce qui n'a pas le moins du monde entamé sa bonne humeur.
Il n'est pas le seul d'ailleurs à passer la frontière à la sueur de son front... Les transporteurs à vélo ougandais n'ont pas de limites...
... même si leur équilibre est parfois instable!
Et parfois, il faut savoir jouer collectif, tous les footballeurs vous le diront, même les stars...
Cette matinée est décidément placée sous le signe du vélo... dans tous ses états!!!
Tiens, voilà un régime de bananes sur pattes!!!
Celle-ci a trouvé mieux et moins lourd pour se faire un peu d'ombre...
Quant aux personnes sagées du Rwanda, elles vous saluent...
Nous sommes arrivés à Kinigi, notre destination, la ville où les gorilles sont rois mais où les vélos restent un moyen de transport plus simple et plus abordable... Je ne sais pas combien coûte un vélo ici, mais le permis gorille coûte 1500 euros (ou dollars) par personne et par jour au Rwanda. Le pays a opté pour l'élitisme afin de favoriser la protection des gorilles, en considérant que l'argent se prenait plus facilement dans la poche de ceux qui en ont beaucoup... Voilà entre autres pourquoi nous sommes allés voir les gorilles en Ouganda, où le permis ne vaut "que" 750 dollars par personne et par jour. Nous sommes les prolos du gorille nous! Toutes proportions gardées bien sûr...
Bienvenue au Sambora Lodge... boutique hôtel à la rwandaise, ambitieux et visant la perfection singapourienne (chacun ses modèles!!!).
Le décor est léché : un Out of Africa tout en design et élégance... table déjà mise et lumières allumées en plein jour (mais qui ne le resteront pas une fois la nuit tombée...).
Et un service aux petits soins... sous la houlette de Khai, la grande maître d'hôtel au sourire rayonnant, et Jean-Pierre, le gérant, formés tous deux chez Vatel à Lyon (l'école hôtelière, pas le restau). Excusez du peu...
Et là, ce que nous regardons, c'est un petit spectacle de tambours rwandais, destiné à distraire les hôtes du lodge (à la singapourwandaise, je vous dis...).
Ce qui est bien c'est qu'ils ont l'air de s'amuser autant que nous...
Et, au delà de l'initiation rigolarde de Jean-Marc et Henri-Claude, le plus intéressant dans l'histoire, c'est que ce sont des voisins qui se produisent gracieusement pour l'intérêt commun du lodge et du village... à la rwandaise. Enfin... pas tout à fait gracieusement, car ils font circuler le chapeau, pardon... la calebasse, à la fin...
Encore un PACTIP pour Didier, à qui on ne la fait pas, et qui préfère aller bronzer dans le jardin... Sacré Didier!!!
Pour lui, nous sommes irrécupérables. La preuve : pour une fois qu'un lodge nous offre une cave en accès open bar, nous ne trouvons pas mieux comme idée que de boire notre propre rhum, et d'en offrir à Obed le serveur et à d'autres hôtes canadiens (qui, Dieu soit loué, préfèrent le gin, vu leur descente avant et pendant le dîner...)
La journée se termine par une balade dans et autour du jardin, riche en oiseaux de toutes sortes (suimangas colorés, waxbills ou astrilds ondulés blanc, gris, rouge et noir, cisticole de Chubb et merles africains au bec orange... Il faudra vous contenter de me croire sur parole pour les waxbills, qui bougeaient trop pour que les photos soient bonnes. Mais voilà les autres...
Le souimanga que vous connaissez déjà...
... le merle africain qui se la pète dans le soleil. couchant...
... et le Cisticole de Chubb, tout ébouriffé...
En revanche, j'en ai une du volcan Sabynyo, dont le nom signifie 4 doigts (on n'en devine que 2 sous cet angle), dont la cime qui atteint 3669 mètres se partage entre les 3 pays Rwanda, Ouganda et Congo. Pas de jaloux donc. Et la très jolie lumière de cette magic hour...
La table est mise pour 12 : nous 6, 4 nord-américains de la côte ouest du Canada et de Seattle, qui ont vu les gorilles ce matin, et y retournent demain (et hop! un petit billet de 12000 dollars!), et un couple de californiens venus passer leur lune de miel au Kenya et au Rwanda... qui ne feront pas de vieux os au dîner...
Fin de J7 et au lit... Demain, nous partons rendre visite à Dian Fossey, ou plutôt à sa tombe sur l'emplacement de son ancien campement...
Et c'est déjà demain mercredi (en fait, nous sommes même jeudi soir quand j'écris ces lignes, c'est fou comme le temps passe vite, "no hay nada como el tiempo para pasar" comme disait Vinicius de Moraes...). Ce matin du mercredi 25 septembre, donc, nous voilà 7 au petit déjeuner à 6 heures. Les 2 honeymooners californiens sont restés honeymooner au lit. Et seul 1 des 4 des canadiens est d’attaque pour les gorilles épisode 2. Nous apprendrons plus tard que les 3 femmes sont clouées au lit par une gastro nocturne et virulente… Oups! L’aurions-nous échappé belle? Dans la troupe, rien à signaler, le temps est au beau fixe, et dehors et dedans!!!
Direction le quartier général du parc national des Gorilles, à Kinigi, pour un briefing de départ. Et nous n’en croyons pas nos yeux!!! Il y a foule de touristes, parmi lesquels quelques rares blaireaux bedonnants, et une majorité de représentants de la bonne société anglo-saxonne, fleurant bon leur côte est ou californienne, voire la Colombie britannique, et venus s’encanailler dans une Afrique qui se résume pour eux aux safaris du Kenya et aux gorilles du Rwanda...
Lookés de pied en cap en mode Out of Africa, toutes et tous chapeautés style explorateurs de la brousse, guêtres flambant neuves aux pieds, prêts à vivre l’aventure la plus périlleuse et la plus éprouvante de leur vie… Affronter la forêt et la montagne et observer des gorilles. C'est plutôt facile au Rwanda, où vivent 663 des 1063 gorilles de la région (selon les chiffres du dernier recensement de 2018).
Mi octobre, chaque année, Kinigi fête les naissances de gorilles en donnant un nom à tous les bébés de l’année. À l’occasion de cette cérémonie caritative, de généreux donateurs et même des stars internationales sont invités. Henri-Claude est très déçu : il n’a pas reçu d’invitation. Il faut te faire une raison mon chéri, tu n’es pas assez riche!!!!
En attendant les stars, François (âge indéterminé compte tenu de l'absence d'état civil à l'époque de sa naissance, mais sans doute voisin de 75 ans) fait le show pour les touristes. Il a de beaux restes, François...
Nous sommes les seuls de toute cette foule à ne pas aller voir les gorilles et à nous rendre sur la tombe de Dian Fossey. "C'est bien", nous dit Patience, notre guide, "tout le monde devrait y aller. C'est un ange. Sans elle, il n'y aurait plus de gorilles et plus de forêt". Ce n'était certainement pas un ange, mais une guerrière avec un caractère de chien qui ne lâchait rien. Nyiramachabelli, la femme courageuse qui vit dans les montagnes. Je sais, je l'ai déjà dit mais cette fois, je le fais avec la bonne orthographe...
Tandis que nous roulons (que nous passons à la moulinette plutôt) sur une "piste lavée" dont la pluie a retiré toute la terre pour ne laisser que des cailloux, sur fond des quatre doigts du volcan Sabynyo, tout le village est réquisitionné pour travailler les champs, chacun avec sa parcelle à retourner, à la mode collectiviste rwandaise...
Et ces champs de marguerites qui parsèment la campagne n'en sont pas. Ce sont des pyrèthres de Dalmatie, dont les fleurs ont un effet répulsif et insecticide.
Les femmes les cueillent et les font sécher...
Elles sont ensuite réduites en poudre et utilisées comme insecticide. Avec modération, espérons-le, car tout naturel qu'il soit, il tue aussi bien les nuisibles que les abeilles... Flower power!!!!
Nous arrivons enfin au camp de base où nous attend une joyeuse équipe de porteurs.
Patience fait son choix, il faut 3 porteurs pour Henri-Claude, Jean-Marc et Gabrielle, plus 3 autres ocazou a) Isabelle, Didier ou moi changerions d'avis en cours de route b) l'un d'entre nous aurait un problème sur le chemin c) il n'y a pas de petit c. C'est Berenadette qui remporte la palme du plus beau sourire (et du prénom qui a le plus de e et même un de trop...). Henri-Claude lui raconte (traduit par Patience) l'histoire de Bernadette Soubirous. Elle adore...
Le trek commence dans la plaine...
avec, au fond, le Bisoke que nous allons contourner par la gauche.
Montée douce mais pas question de forcer : c'est une plaine à 2500 mètres d'altitude quand même...
Vision insolite d'un massif d'hortensias au bord du sentier... Aurions-nous traversé sans le savoir une faille spatio-temporelle????
Non! Nous sommes bien restés au Rwanda et les travaux des champs battent toujours son plein! À peine le temps de se redresser pour nous regarder passer et nous saluer, et chacun chacune se remet à l'ouvrage...
Patience (dont nous n'avions d'abord pas compris le nom et que nous avons appelé Bastien une partie de la matinée) ne manque pas une occasion de nous dispenser ses leçons de choses. Ce fruit est appelée pomme amère (bitter apple). Les paysans le donnent au bétail pour faciliter l'expulsion du placenta lors d'une mise bas. Et le remède peut aussi être utilisé pour les femmes qui accouchent. Beurk! Mais merci pour cette belle histoire de l'oncle Bastien... heu Patience!
De marche en pauses entrecoupées d'histoires, nous finissons par atteindre l'orée de la forêt , rattrapant par la même occasion un groupe parti longtemps avant nous et qui peine à grimper. Ils vont voir les gorilles et n'auront pas trop loin à aller, heureusement pour eux...
Nous y sommes. Les 2 cyprès (ou ifs?) ont été plantés par Dian Fossey pour indiquer aux villageois la limite de la forêt. À partir de ce point, ils n'étaient plus les bienvenus, ni eux ni leur bétail, ni leurs ruches. Interdiction d'entrer. La forêt devait rester inviolée et laissée aux gorilles et aux animaux sauvages.
Il y en a, à part les gorilles? Oui, répond Patience, en imitant deux cornes. Des buffles de montagne. Pas méchants, mais rendus agressifs par la guerre.
Des buffles, nous ne verrons que les bouses, dont certaines vraiment bien fraîches...
mais mieux vaut être prudents et comme chaque groupe, nous sommes accompagnés par deux gardes armés, un devant et l'autre en queue, chargés de tirer en l'air pour effrayer un éventuel buffle qui croiserait notre route.
Et la vraie rando commence, dans un décor digne des aventuriers de l'arche ou d'une cité perdue.
alternant forêt moussue...
aux arbres et aux lianes sans âge...
... avec des espaces plus dégagés mêlant fougères arborescentes, lobelies et orties dans un fouillis quasi préhistorique.
Gare aux orties qui sont partout et brûlent la main qui traîne ou la jambe qui passe un peu près, même à travers le pantalon!
Heureusement, la nature est bien faite et la lobelie veille...
Son lait calme instantanément la brûlure de la peau...
Cette autre plante voisine, dont j'ai oublié le nom, a aussi un effet apaisant.
Il suffit de l'écraser et de la frotter doucement sur la peau... Dingue, non?
Autre danger du chemin à ne pas sous-estimer : les fourmis. On ne les voit pas forcément (vous les voyez, vous, sur le sentier et ce bout de branche?). Mais elles nous voient et n'ont qu'une idée, nous grimper dessus... Malheur à celui ou celle qui ne marche pas assez vite, voire qui s'arrête là où une colonne passe. Les porteurs préviennent et une fois le danger écarté, scrutent nos jambes de pantalon et nos chaussures et attrapent les quelques inconscientes qui ont entamé l'ascension.
So far so good! nous survivons aux orties et aux fourmis et au terrain, à peine boueux... Il faut dire que le temps nous gâte encore une fois. À cette saison, nous aurions pu faire cette rando sous la pluie du début jusqu'à la fin!!!
Et toujours pas de buffle, mais une nouvelle trace de son passage, elle-même sculptée par l'empreinte d'un chacal...
Nous continuons de nous enfoncer dans la forêt qui couvre les flancs du volcan Bisoke.
La mousse parasite entoure les troncs qu'elle habille de véritables manchons. Les bois morts tapissent le sol par endroits, permettant d'éviter de s'enfoncer dans les zones les plus boueuses.
Il paraît que nous approchons du but...
Nous sommes déjà à près de 3000 mètres d'altitude et l'ancien camp et la tombe culminent à 3100.
Petite pause casse-croûte dans un abri équipé de bancs et moment de recueillement "souvenir souvenir" pour Patience et Didier, anciens militaires tous les deux, l'un capitaine, l'autre commandant, qui nous jouent la scène du salut comme s'ils y étaient... Repos les gars! On repart pour la dernière ligne droite de ce trek...
Un panneau dresse la liste incroyable des anciennes installations du camp, dont il ne subsiste rien. Tout a été détruit pendant la guerre qui a suivi le génocide.
La première et seule vraie trace laissée par Dian Fossey que nous rencontrons est ce panneau posé par elle sur le tronc d'un arbre énorme. Il proclame l'existence du Centre de Recherche Karisoke et l'interdiction d'y pénétrer : "C'est interdit d'entrer dans cette zone sans permission du governement".
Il faut imaginer le reste... La petite maison de Dian, qu'elle avait surnommé "le mausolée" (prémonitoire car c'est là qu'elle a été assassinée).
L'emplacement de celles des membres de l'équipe, et plus loin, un terrain de volley envahi par la végétation..
Et tout au bout, la tombe. Les tombes plutôt car Dian Fossey avait demandé à être enterrée à côté de ses gorilles...
et notamment de son préféré, Digit, un dos argenté, tué par un braconnier en défendant un bébé que ce dernier voulait capturer. Il ne reste presque rien de l'inscription sur la tombe de Digit.
Mais c'est la plus proche de celle de la "Nyiramachabelli". On ne sait toujours pas de manière certaine qui est responsable de sa mort. Certainement pas un braconnier, comme les autorités ont voulu le faire croire, de nombreuses preuves démentent cette hypothèse. Il est probable que sa détermination et ses actions dérangeaient trop de monde et menaçaient trop d'intérêts financiers.
En tous cas, la rando était belle, la forêt magique et il y a fort à parier que tous les 6, nous reverrons Gorilles dans la brume à peine rentrés en France ou en Espagne...
Redescente sans histoire, sans buffle, sans fourmis, mais avec couple de guibs harnachés furtifs (des antilopes) par le même chemin.
Enfin, si... avec une dernière histoire de tonton Patience qui nous fait découvrir... les haricots magiques. Introuvables ailleurs paraît-il, qui se mangent frais toute l'année, et si beaux avec leur couleur rose et noire qu'on dirait des Smarties ou des haricots de Pâques en chocolat...
Et encore une dernière. Celle de notre rencontre finale avec un groupe de 3 personnes, deux porteurs et une femme du groupe que nous avons dépassé au début de notre expédition. On les devine en arrière-plan. Très mal en point, exsangue et sans force, elle nous fait un malaise vagal en direct. Et pendant que Gabrielle et Jean-Marc (il y avait quand même 2 médecins dans la salle) la font allonger, les jambes levées et lui prennent le pouls, Henri-Claude nous fait lui aussi en direct une crise d'empathie, et doit être secouru par Patience...
Heureusement pour toi, mon chéri... Les crises d'empathie aigüe, ça peut être dramatique pour ceux qui n'en ont pas en temps normal...
L'arrivée est joyeuse et très conviviale. Pendant les 5 ou 6 heures de notre randonnée, Magnifique a tué le temps en préparant un déjeuner de poulet, riz à la cardamome et frites (vive l'héritage belge...) dans la cuisine du petit bar du camp de base. Délicieux, roboratif, et partagé avec Patience, qui se contente de beaucoup de riz et de frites mais ne refuse pas de goûter notre rhum. Merci Magnifique, c'était... formidable (Magnifique nous a récemment appris qu'il avait servi de chauffeur à Stromae, en tournée au Rwanda)!!!
Il ne nous reste plus qu'à repasser au Sambora Lodge pour récupérer nos bagages, faire nettoyer nos chaussures, à peine crottées pourtant, et prendre congé de tout le monde, y compris la troupe de villageois qui nous offrent une dernière danse.
...et à reprendre la route pour Kigali...
en passant par cette ville importante, dont j'ai oublié le nom, et son congrès de motards organisé par la police (le Rwanda, je vous jure...).
Une longue route, de colline en colline, saturée de camions lorsque nous approchons de la capitale. Elle-même bien embouteillée en cette fin de soirée, ce qui casse un peu notre moyenne, déjà très moyenne, étant donné la puissance de notre véhicule... Et la nuit est tombée depuis bien longtemps lorsque nous atteignons enfin l'hôtel des Mille Collines.
Demain, c'est à dire aujourd'hui, nous partons pour un autre Rwanda, celui des quasi plaines de l'est, vers la frontière tanzanienne, et le parc de l'Akagera, avec son biotope de savane et sa faune sauvage.
À suivre pour de nouvelles aventures animalières... et des blogs un peu plus courts j'espère!
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