Mardi 23 juillet, pour cette dernière rando facile de l'UFTM avant la fin du pic de chaleurs estivales, Henri-Claude (selon un scénario inspiré par l'ami Bernard) nous propose un parcours bucolique et inédit sur les hauteurs de Teulada. Le pitch? Du cimetière au cimetière (car, comme le disait fort justement Dieu à Adam, nous sommes poussière et nous y retournerons), de colline pelées et pierreuses en carrières poussiéreuses (elles aussi), le long de chemins ombragés et de vallées vertes et viticoles, ne faisant que frôler quelques urbanisations vides et aboyer des chiens en mal de compagnie, et 7 marcheurs, 4 femmes et 3 hommes, 3 belges et 4 français, 14 jambes et 4 bâtons, en mouvement sous un soleil brillant sans complexe dans un ciel dépourvu de nuages et de pitié... Et contents d'être là en plus,. Dingue non?????
Je vous présente le club des 7 fadas : Fanny, Philippe, Virginie, Yasmin, Guy, moi et Henri-Claude derrière son portable...
Rien ne bouge encore dans la campagne environnante lorsque nous démarrons, à peine passées 8 heures. La Bodega Montesanco, théâtre d'une précédente balade dégustation de l'UFTM, semble désertée. Totalement endormie sans doute...
... Pas vraiment urgent, Philippe, de t'y précipiter allègrement.
Quel belle triplette assortie dans une déclinaison de pastels bleu et rose, conjugués avec ou sans rayures!!! On se croirait dans un film de Rohmer... Rappelons toutefois au passage que les rayures horizontales sont rarement complaisantes pour la silhouette !!!! Tout le monde sait ça, même Philippe, mais il s'en fout!!!
Voilà un drôle de haras, qui ressemble davantage à un décor de western attendant une équipe de tournage absente... Un ou deux chevaux prouvent qu'il doit bien y avoir des propriétaires quelque part. Mais où?????
Ici, les chiens aboient...
... et je passe !
Adieu civilisation ! Adieu rando nez en l'air ! La nature reprend ses droits. Le terrain redevient le centre de tous les dangers.
Et les nez replongent aussitôt sur les pieds !!!
Ce qui ne nous empêche pas de prendre collectivement de la hauteur...
... doublement récompensés par une belle vue de Teulada et du massif de la Olta, et les bouffées d'une brise délicieusement fraîche.
Yasmin ne cache pas sa joie... Mais ce n'est pas un rôle de composition pour Yasmin qui est toujours joyeuse... Et que cache le sommet de cette route?
Un décor étonnant, que l'on aborde d'habitude par le bas de la gorge et la route qui va de Teulada à Gata de Gorgos. Les carrières de pierres de Gata sont saisissantes et beaucoup plus spectaculaires vues d'au dessus et de face ! Le cadrage est parfait...
... sur la montagne dévastée. Pour la bonne cause? En tous cas, une partie de la Marina Alta se construit sur son dos et ses scarifications. Elle doit même une de ses cicatrices aux pierres qui recouvrent un des murs de notre maison...
Gata s'est depuis belle lurette résignée à manger la poussière de ses carrières les jours où le vent souffle dans la mauvaise direction. Elle est bien loin l'époque où les hommes se contentaient de ses grottes. Au temps pour le "c'était mieux avant"...
Trêve de philosophie à deux balles! The show must go on!!! La scène en est toute trouvée, avec cette cage à toros, garée un peu plus loin. Des cages qui ne servent pas, contrairement à ce que croit l'une d'entre nous que je ne nommerai pas, à enfermer les pauvres bêtes. Mais au contraire, à protéger les audacieux matadors du dimanche, qui s'y réfugient, le plus tard possible pour témoigner de leur virilité et de leur bravacherie, lors des lâchers de taureaux et de vachettes dans les rues de Teulada ou d'autres villes du coin. Le reste de l'année, elles dorment, tristement abandonnées en rase campagne ou dans les fincas de leurs propriétaires. Fraîchement repeinte, celle-ci est particulièrement pimpante et photogénique...
Il ne manquait plus que le seul Taureau de la bande, en mode Actors Studio...
En parlant de pimpant... cette charmante vision nous apparaît un peu plus bas sur la route. Elle cueille avec sa copine des bouquets de branches de lentisque (ou "mata" comme elle l'appelle) pour réaliser des décorations végétales destinées à la prochaine fête de Benimarco. J'ai oublié son nom mais Henri-Claude et moi l'avons connue comme serveuse à Algas et apprentie architecte. Le monde est petit...
... et les puits (pouits?) profonds et miraculeusement encore remplis d'eau...
Demi-tour, les amis... Être à l'avant-garde comporte toujours le risque de partir dans la mauvaise direction et de devoir remonter la pente...
Ça se voit que le soleil cogne et qu'il fait chaud, non??? Et pourtant, la terre conserve sa bonne mine. La campagne résiste à la sécheresse par ici...
La vigne aussi a une sacrée pêche!!!!
... et quel vert!!! On en mangerait!!!!!
Plus indigestes, ces cactus raquettes, aussi piquants que ronds, sont à peine plus insolites dans le paysage campagnard que ce bateau. On est quand même loin de la mer...
Aaaaaah, là, c'est mieux! La ruine (rouine?) est beaucoup plus à sa place et, avec le cactus (même un ridicule cactus raquettes), l'intensité dramatique est à son maximum... On n'est qu'à deux pas de Teulada et on s'attendrait presque à voir apparaître le bon, la brute ou le truand...
Ah ben non!!! Juste Philippe avec son petit sac à dos jaune, ses lunettes bleues et son tee-shirt à rayures horizontales roses...
À moins qu'il ne cache bien son jeu...
Je connais des chiens méchants à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession...
Une dernière montée dans une rue où le soleil grignote chaque minute un peu plus implacablement l'ombre des murs de pierres...
... et nous continuons le long de vignes dont les raisins encore un peu verts nous narguent sans pouvoir étancher notre soif. Bon, j'avoue, j'en ai goûté un ou deux grains, pour vérifier quand même...
La troupe rassemble ses dernières forces, sans un regard ou presque pour la beauté qui l'entoure...
... et passe derrière l'urbanisation de Castellons de Vida, que la photo enjambe soigneusement pour plonger directement sur Moraira et le Cabo de Oro avec sa tour. Prouvant au passage que contrairement à une insinuation d'un participant, aucune de ces images n'est "photoshoppée". On aurait enlevé les 2 verrues devant la mer...
Ici, pas de chien méchant, c'est l'escalier qui est peligroso...
Clap de fin chez Belledona, pour ce parcours très cinématographique d'un peu plus de 7 kilomètres, 154 m de dénivelé et 2h50 (long pour un film mais court pour une randonnée même facile).
Bon été... Le guide va pouvoir se reposer... On dirait qu'il en a besoin!!!
À suivre...
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