Mardi 18 juillet, la météo table sur un petit 32 à l'ombre, mais il en faudrait plus pour nous dissuader de la randonnée "difficile" programmée pour l'UFTM sur les sentiers de l'Oltà par la face nord... Car, si comme le dit la chanson des Parisiennes (bien connue des baby boomers que nous sommes), "Il fait trop chaud pour travailler", il ne fait jamais trop chaud pour randonner, à condition de partir tôt, de choisir une montée bien ombragée et de se munir de beaucoup d'eau. Ces trois conditions étant remplies, ou presque..., nous sommes 8 à braver le mercure, croiser les doigts en espérant un peu de brise marine et enfiler nos chaussures de marche pour une nouvelle aventure estivalo-pédestre : 6 hommes, Guy, Philippe, Robert, Marc, Jean-Marc et Henri et 2 femmes, Fabienne et moi. Même pas peur...
Et nous voilà partis à l'assaut des pentes rocheuses de ce joli petit massif qui domine Calpe. Pour la brise, je pense qu'il faudra repasser un autre jour. Heureusement, l'ombre est bien au rendez-vous, elle... Ouf!!!
Si vous avez une impression de "déjà vu", tout est normal... Nous avons reconnu ce circuit avec Henri il y a un peu plus de huit jours et je n'ai rien posté d'autre depuis sur ce blog...
Première halte au Pla de la Canal pour s'hydrater. Personne n'est en surchauffe à ce stade... mais on n'est jamais trop prudent ou trop parano... Le dessèchement et les crampes nous guettent peut-être déjà!!!
Philippe, lui, arbore déjà des balafres sanglantes aux deux bras... Que pasó?
Ce ne sont que des ronces, Philippe, ne pleure pas...
Remise en route à flanc de colline. C'est un sentier çà? En tous cas, c'est carrossable. Mais je ne vous conseille pas de semer des petits cailloux pour retrouver votre chemin si vous vous perdez...
Cette impressionnante cathédrale rocheuse émergeant d'un improbable chaos dégagerait une aura presque mystique s'il n'y avait pas cette petite odeur de bouc qui se néglige...
Et d'ailleurs, voilà le coupable, caché derrière un rocher à deux pas de nous...
Bizarre... Ils ne sentaient rien la dernière fois que nous les avons observés d'assez près. Et pour cause... Ce n'est pas ce bouc bien vivant qui empeste, mais son congénère mort, caché un peu plus bas à l'entrée d'une grotte. Tombé de la paroi? Mort de vieillesse ou de maladie? Mystère... mais il ne fera pas bon passer dans le coin dans quelques heures, c'est moi qui vous le dis... Ou alors, il faudra le faire en apnée...
Nous n'en avons pas fini avec les cabras montesas, qui ont définitivement élu domicile dans ce massif... Car en voilà d'autres, quasiment sur le sentier, et peu farouches.
Je ne parle pas d'eux, enfin... de nous!!!
Mais de celles-ci. Et de ceux-là, car il y a dans le troupeau quelques beaux machos à cuernas et cojones... (notez, personne n'a dit qu'il n'y en avait pas dans le troupeau de marcheurs...)
Certains au repos...
... d'autres au garde à vous
mais toutes et tous placides et à peine curieux.
Remonte, Jean-Marc! Le sentier est en haut!!!!
Et il faut qu'on avance... Il reste du chemin à parcourir...
... et un peu de dénivelé à gravir avant d'atteindre la cime d'Oltá.
Il n'y a pas que les chèvres, même sauvages, dans la vie des randos. Il ne faudrait pas oublier les paysages, souvent sublimes, comme cette vue plongeante sur la côte sud, la pointe d'Albir sous son phare et le fantôme de Benidorm, noyé dans une légère brume de chaleur...
... ou la chaîne de la Bernia, raccourcie par la perspective, mais bien découpée sur le bleu du ciel qu'elle semble vouloir mordre à pleine bouche... (je me demande si je n'ai pas pris un coup de chaud, moi...)
Toujours est-il que nous voilà arrivés au sommet (six d'entre nous en tous cas... car les deux autres ont préféré prendre un petit raccourci pour éviter l'ébullition ou la déshydratation... ou les deux!).
Bravo Robert, breton (et même rennais) fraîchement encarté dans notre association. Bienvenue au club!!!
Un petit selfie pour fêter çà? Pour une fois qu'on rentre tous dans la photo!!! Soyons fous!!!! Soyons djeunes!!!!!!
Il ne nous reste plus maintenant qu'à redescendre vers Calpe et son rocher-requin définitivement figé à l'entrée de la baie. Calpe dont les centaines de voitures vues d'en haut brillent comme autant de diamants sous les rayons du soleil (qui décidément tape un peu trop fort ce matin!).
Les jambes de Philippe n'ont pas plus aimé la descente que ses bras n'avaient aimé la montée. La prochaine fois, il faudra songer à une armure, peut-être...
Quant à Marc, il avait commencé cette rando avec 2 magnifiques gourdes qu'il avait oublié de remplir, et il la termine la tête sous un robinet... Étonnant, non?
La Serra d'Oltà par la face nord version chorale, c'est fini pour cette fois, après 4h20, 330 mètres de dénivelé et 8 kilomètres tout piles... sans oublier un beau troupeau de cabras montesas. Nous savons où les trouver maintenant et nous reviendrons... quand il fera moins chaud...
A suivre... ailleurs qu'à Oltà next time!
Vous avez été très courageux et même téméraires... il fallait le faire avec cette chaleur, ces pierriers et ces ronces agressives 🤗 ...
Magnifiques photos de ces rencontres cornées que vous avez surprises dans leur repaire et que je ne pensais pas si nombreuses et variées.
Bravo pour ces photos et ce blog qui nous ont permis de vous suivre dans cet exploit.
Magnifiques chèvres de montagne.... toujours au rendez-vous à cet endroit de la Olta 🤗 !
Et impressionnantes les balafres de Philippe 😯 !
Et toujours très pétillant ton compte-rendu, Catherine. Merci et 😘
Merci pour la balade, c’était superbe avec de belles rencontres ( et je ne parle pas que des chèvres 😁)
Félicitations 💪😉
Et me coinces dans mon commentaire, m'obligeant à m'en extraire par la sortie de secours. Merci pour ce moment suspendu alors qu'ici, le vent souffle agitant la nature avant une bonne journée d'été un peu chaude.