Sur les sentiers de Bolulla

Mardi 20 février, la rando "difficile-quoique-sans-excès" de l'UFTM nous conduit au dessus de Bolulla sur le spectaculaire Camino del Xorquet.

Journée radieuse et circuit totalement inédit, en tous cas pour 15 des 17 participants. Incroyable, quand on pense à tous ces chemins foulés au fil des semaines, des mois et des années par Marc, Hervé, Marina, Patrice, Monique, Fanny, Michel, Anne, Guy, Philippe L., Philippe D., Anne-Françoise, Jacques, Henri-Claude et moi, que Bernard et Marie soient les seuls à connaitre celui-ci! Une nouvelle preuve que cette région est un puits sans fond de randonnées pédestres. Et que rien ne remplacera jamais presque un demi-siècle à gambader par monts et par vaux dans la Marina Alta. Que ferions-nous sans vous Bernard et Marie????

Ceci n'est ni un groupe qui boude, ni une photo de groupe du départ de la rando. Car ceci est un faux départ!!! Le parking de Bolulla ne sert qu'à opérer un dernier regroupement des marcheurs dans un minimum de voitures...

... et à faire quelques exercices d'étirement avant mise en route. Et ce n'est pas parce que les jambes sont plus courtes que la terre est moins basse, si vous voyez ce que je veux dire...

Voilà le vrai point de départ...

... et la photo officielle du groupe prêt à bondir! La météo est optimiste et les shorts sont à nouveau de sortie...

Ce n'est pas tout là-haut que nous allons, mais sur le flanc droit et un sentier qui monte, qui monte, qui monte, le long du barranc.

La température grimpe d'ailleurs plus vite que la pente. Plutôt douce, celle-ci ménage nos mollets. Les chênes kermès et les épineux du chemin, des ajoncs de Provence surtout, ne les épargneront pas en revanche...

Mais que regardent-ils tous???

... une Bernia insolite et presque méconnaissable. Et pourtant c'est bien son sommet qui nous offre ce qui n'est vraiment pas son meilleur profil.

Pause refueling en altitude chez les Bothy... On n'est jamais trop prudent et assez hydraté, surtout sous un soleil de février qui se la joue tropical !!!

Panoramique du groupe au complet. Non... Il en manque 3, Henri-Claude derrière sa focale, Guy et Michel qui traînent !!! Mais si on compte bien... Il y en a 21... 4 de trop!!! Qu'est-ce que c'est que ce binz??? Et ces 7 en double à la fois à gauche et à droite!!! Ivresse des cimes? Hallucination? Ou tout simplement tour de passe-passe, dans lequel il suffit que le photographe déroule lentement son panoramique tandis que ceux qui ne sont plus dans le champ passent derrière son dos pour aller se faire photographier une deuxième fois à droite de l'image.

Vérification faite : 17 (participants) - 3 (absents de la photo) + 7 (réapparus à droite de l'image) = 21 (sur la photo).

Le compte est bon et le don d'ubiquité existe, nous l'avons créé...

Il est temps de reprendre contact avec la réalité. Voilà le col et un bon vieux paysage non trafiqué!

C'est bien nous sur ce sentier. Pas nos clones ou des images incrustées sur un fond vert... Nous y étions, les amis, dans ce paysage de rêve!!!

Et une fois passés de l'autre côté sur un sentier un peu chaotique...

... nous découvrons l'Arco del Xorquet.

Une vieille connaissance en fait, au moins pour Guy, Henri-Claude et moi. Ce tronçon de sentier, nous l'avons déjà foulé au moins à deux reprises dans l'autre sens et sur un autre parcours fameux, celui des Arcs de Castell de Castells. C'est comme ça les chemins par ici... Ils se prêtent et s'empruntent d'un circuit à l'autre le temps d'une jonction avant de repartir vers une autre direction.

C'est certain... Nous avons déjà rencontré ce lapin géant à gauche et la petite tête coiffée d'un béret posée au dessus du trou de l'arche. Il ne manque plus qu'Alice dans ce pays des merveilles, mais elle n'était pas là non plus les 2 fois précédentes...

Le massif passé, et sur fond de végétation, l'arche est moins visible. Heureusement, le soleil qui la traverse la dessine en grand sur le sol au centre de l'ombre portée du rocher. À vue de cadran solaire, il est midi moins sept !!!

Petite halte pour une nouvelle photo de la troupe devant un groupe clairsemé d'amandiers en fleurs. Houla!!! Ça manque d'enthousiasme tout ça!!! Un petit coup de mou????

Rapide inspection des jambes où tout a l'air d'aller bien... Il y a les bioniques qui se la pètent façon Schwarzy...

... les tout en nerfs et tendons équipées marathon et les gambettes Marina garanties bien roulées avec muscle et sans chichi.

Il y a même des mollets et des genoux sexy en déshabillé Chippendale. Tout va bien. On peut continuer...

L'aljub de Xarquet ? Kesaco ??? À part un nom imprononçable en arabe valencianisé...

Un réservoir d'eau en fait... pas encore tout à fait vide, malgré la sécheresse ambiante!

Cette sécheresse ou plus sûrement la maladie ont eu raison des amandiers, réduits à une armée de troncs coupés le long du chemin. Triste vision. Mais si nous repassons dans un an ou plus, ils auront peut-être été remplacés par une plantation de caroubiers. Qui sait?

D'ailleurs, cela fait des siècles que la terre se cultive sur ces pentes pourtant peu hospitalières. Ces bancales de pierres sèches sont là pour en témoigner. Pas de raisons pour que cela s'arrête... On croise les doigts...

Et si nous, on s'arrêtait un peu pour laisser nos ombres se reposer et profiter de la vue sur un nouveau barranc...

L'énergie et la bonne humeur sont revenues on dirait... Elles n'étaient jamais parties en fait! Par contre, il manque toujours les 3 mêmes, Guy et son pas de sénateur, (saint) Michel qui lui tient compagnie et Henri-Claude, auto-proclamé photographe officiel...

Allez... Une petite dernière en plan serré, avant d'aborder la partie finale de la descente et de découvrir, last but not least, les ultimes et plus merveilleux panoramas de cette rando qui nous en met décidément plein les yeux...

Et hop! Une trouée sur la mer, Albir et la Sierra Gelada où nous prévoyons de revenir pour une double rando croisée difficile et très difficile (un nouveau concept à découvrir prochainement sur vos écrans et les sentiers du bord de mer).

Là... une vision à couper le souffle sur la Sierra del Ferrer, l'Estret de Garx dans le creux, suivis de la cime de Bernia, la Penya del Castellet et les ruines du chateau arabe de Garx accrochées au dernier piton à droite.

Vous en voulez encore??? Que dites-vous de cette vison contrastée entre paysage de montagne et cultures d'oliviers sagement rangés au fond de la vallée?

Et de cette dernière brèche sur la mer dominée par le Castell de Garx qui n'en finit pas de scruter l'horizon?

Ce sentier en surplomb est une vraie merveille. On voudrait, comme Marie, que la rando ne s'arrête jamais. Et pourtant, elle se termine après 3h45 de marche, 8,5 kilomètres, 350 mètres de dénivelé et un paquet d'étoiles dans les yeux...

Sans oublier l'excellent restaurant l'Era de Bolulla... où Maria et sa fille Ester nous réservent un accueil tellement familial et chaleureux que certains sont à deux doigts de s'y faire adopter...

... avant de noyer leur chagrin dans la vodka. Non pardon, dans un chupito bu sans les mains à la russe (ou presque... il y a main et penalty, Guy!!!!!!)

Allez!!! On se quitte sur cette image rare d'un Henri-Claude grognon sous sa casquette, surpris dans un moment d'abandon par un autre paparazzi que lui. A-t-il mal au genou? Y avait-il un caillou dans le petit gâteau qu'il croque ou une mouche dans son thé ? Vient-il d'apprendre qu'il a oublié une des participantes, inscrite puis désinscrite, puis finalement réinscrite sans crier gare et restée scotchée sur celui des 2 parkings de Moraira où nous n'avions pas rendez-vous???? Le saurons-nous jamais??? Même lui ne le sait pas...

En tous cas, la rando n'est pas en cause. Anne a adoré. C'est dire!!!

Encore une qui figurera au Top Ten des plus belles de la Marina Alta... qui a depuis longtemps tellement dépassé les dix qu'il faudra bientôt le rebaptiser Top Fifty.

À suivre pour la prochaine plus belle des randos!!!!