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Sur les sentiers de Cavall Verde : de Murla à Benimaurell

Vendredi 16 février, jour de rando difficile à LAFMA, maintenue malgré une météo incertaine. Il a plu cette nuit. Il pourrait bien pleuvoir dans la matinée... Ou pas! Donc, on y va... et ce n'est certainement pas ce ciel lavé de frais ni cette belle lumière du matin qui vont nous dissuader de rejoindre les 2 bosses du Cavall Verde, notre objectif de la journée.

D'après Juan (et Wikipedia), le nom de Cavall Verde donné à cette montagne vient de l'épisode, au début du 17ème siècle, où elle a offert une dernier espoir aux Maures de la région frappés d'un décret d'expulsion (l'OQTF de l'époque en plus radical...) : 17000 d'entre eux, réfugiés à son sommet, auraient désespérément attendu l'arrivée d'un cheval vert légendaire (el cavall verde) qui devait les sauver, mais n'est jamais venu... Les gens d'ici l'appellent Penyo Roig (sommet rouge) et on comprend tout de suite pourquoi en regardant la photo...



Départ de Murla pour notre joyeuse bande de 19 randonneurs, dont certains ont même osé le short ou le pantacourt, Georges, Juan, Brigitte, Fabienne, Rose, Anne-Françoise et Jacques, Jean-Jack, Hélène, Jean-Luc, André, Éric, Jean-Pierre, Romica, Joseph et Danielle, Claude, Henri-Claude et moi.

... Sans oublier Basket bien sûr!!!



Pas question de passer par Murla à cette saison sans photographier un amandier en fleurs...



Et quand on s'appelle Rose, quoi de plus naturel que de poser devant un bouquet ? À moins que le mur derrière elle n'ait subitement fleuri de plaisir...



Tout ça c'est bien beau, mais si on se mettait au boulot? La randonnée ne va pas se faire toute seule...



Le soleil illumine le chemin de croix par lequel démarre notre circuit. Pas de doute, Dieu existe!!!



Et voilà la petite Ermita de Saint Sébastien, où nous faisons une première halte avant de passer aux choses sérieuses... Dans ce pays, on ne compte plus les randos qui commencent ou finissent par une chapelle...


Et quoi de plus beau que de beaux randonneurs devant une belle chapelle???



Une vue plongeante sur les toits et les maisons colorées de Murla sur fond de Col de Rates et de Penya Talia, peut-être? Oui sans doute, si on fait abstraction du clocher en béton style cheminée d'usine qui domine le village. Il paraît que Murla avait un joli clocher avant... Avant qu'un tremblement de terre ne le fasse tomber en écrasant au passage deux pauvres paroissiennes qui prenaient le soleil tranquillement sur la place de l'église. Celui-ci est peut-être anti-sismique mais il est moche!!!



Voilà notre vieux copain le Montgo, coiffé d'une perruque nuageuse. Pas de problème...Un peu de vent devrait lui rendre rapidement sa silhouette habituelle...



Quant à nous, nous continuons à monter sur une pente qui s'accentue. Notre prochaine étape sur le chemin de la crête avant les cimes des 2 bosses...



... c'est la croix qui veille sur Murla. Où Rose est à deux doigts de nous offrir une démonstration de pole dance...



Le vent, lui, se fait attendre... Il va peut-être tomber quelques gouttes sur le Vall de Pop finalement?



Ouf! De l'autre côté, le soleil brille encore sur les contreforts de la Badall...



Voilà la crête et au bout, le premier des 2 sommets. Nous sommes en pleine forme après le remontant offert par Jacques, quelques gouttes d'un calvados de derrière les fagots...



transporté dans notre bouteille fétiche, désormais aussi emblématique des randos de LAFMA que les tee-shirts jaunes fluo... Ce n'est pas quelques nuages menaçants qui vont nous inquiéter. Tout va bien se passer!



Enfin, presque... Que pasa? Romica est blessé??? En fait, non, Romica n'a rien, mais ses 2 semelles viennent de le lâcher au sens propre et Juan, à qui la mésaventure est déjà arrivée lors d'une randonnée mémorable, ne sort plus en montagne sans sa bande de rouleau adhésif! Voilà notre Roméo des Carpathes (c'est ce que veut dire Romica en roumain) équipé de deux chaussures déguisées en sandales de plage. Pas d'bol!!!



Et comme un malheur arrive rarement seul, la patrouille des nuages nous rattrape sans pitié et sans préavis (un petit déni de réalité peut-être?), alors que nous approchons de la partie la plus scabreuse de la rando.



Ce n'est pas un peu d'humidité qui va doucher notre bonne humeur! Ni risquer de nous défriser, hein Fabienne?



En revanche, la visibilité n'est pas au mieux de sa forme...



Ouh là! Ça ne s'arrange pas. Y'a vraiment pas de quoi rigoler...



On ne va quand même pas se mettre à pleurer non plus. Les larmes n'y pourront rien changer, comme dit la chanson de Gainsbourg... Savourons cette nouvelle expérience. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de faire du toboggan sur rocher mouillé dans la région!



Ni de voir André enfiler un sur-pantalon et Basket un tee-shirt (il n'y a vraiment qu'un suisse pour avoir à ce point pensé à tout!!!).



La vision de Georges et de son sac à dos enveloppés dans une cape de pluie façon Quasimodo des cimes n'incite pas non plus à la mélancolie (tout au plus à une rapide angoisse avant de l'avoir reconnu...)



Heureusement qu'il y en a, dans ce monde tout gris, qui osent la couleur! Le short aussi, mais ça, peut-être qu'ils le regrettent...



Et que l'on ne se méprenne pas sur le sens de cette photo!!! De un, c'est le sens de la descente, avec chaîne et échelons mais sans filet et plutôt acrobatique pour les personnes à petites jambes... De deux, ce n'est pas une main aux fesses mais un coup de main qu'Eric est en train de donner en tout bien tout honneur à quelqu'un dont nous tairons le nom mais qui a un K-Way rose et un prénom composé...



Foi de guide, c'était vraiment pas de la tarte ce passage. D'ailleurs, il faudra une bonne demi-heure à Jean-Jack et Éric (qu'ils en soient remerciés) pour faire descendre les 19 participants... et Basket. Coup de chapeau au passage à André qui est passé en premier, tenant d'une main sa chienne et de l'autre la chaîne! Il a beau avoir deux bras et des grandes jambes, il en a bavé...



Alors, Fabienne, ça boume ou quoi??? T'as pas l'air très réchauffée...



Rose n'a plus froid elle. Il faut dire qu'elle a enfilé depuis un moment sa vingt-huitième couche en empruntant la doudoune d'Eric. Ce qui ne l'empêche pas d'ailleurs de tomber, juste avant cette photo...



Nous aurions dû continuer sur la crête. Mais avec ce temps, pas question et pas envie!!! On redescend !!! Et ce n'est pas aussi angoissant que cette image, un brin dramatique, pourrait le laisser croire.



Nul besoin de noir et blanc d'ailleurs pour rendre le décor inquiétant.



Quant à nous, nous n'avons plus un poil de sec et un centimètre carré de propre...



mais nous sommes toujours en pleine forme (et en sandales de plage pour Romica)!



Et, une fois n'est pas coutume, nous sommes ravis de retrouver le bitume et de marcher d'un bon pas vers Benimaurell.



Rien de tel pour se réchauffer à l'ombre des amandiers en fleur (à l'ombre, c'est vite dit, car le soleil n'est pas encore revenu...)



La plus humide et raccourcie des randos se termine après un peu moins de 4 heures, 5 kilomètres et 514 mètres de dénivelé. À reprogrammer en version longue et pantacourt un jour de grand soleil.

Et maintenant, en route vers le restaurant. Il est où???



Il est là!!! Et Maria est là aussi avec sa délicieuse fideuà de canard et padrones...



Il y a aussi 5 convives féminines de plus : Françoise, dont c'est l'anniversaire aujourd'hui, (bon anniversaire Françoise!!!), Line, Anne, Léa et Dorothée, respectivement compagnes de Jean-Luc, Georges, Juan, Jean-Jack et Romica. Faciles à reconnaitre à leurs cheveux bien coiffés, leur maquillage qui n'a pas coulé et leurs tenues impeccables de propreté...



C'est chaud dans les rangs des randonneurs... Il faut comprendre aussi... Toute cette pluie leur a donné soif. Et la flotte ça suffit!!! No hay otro remedio que vino y chupitos...



On est à deux doigts du dérapage... Les courgettes volent bas...



Même Basket se lâche!!!



Pour une fois, Henri-Claude a trouvé mieux qu'une toque de cuisinière à enfiler... Pas mal non, le mexicain basané? De face en tous cas...



Parce que de dos, ça craint...



Merci à Georges pour son discours sur..??.., au sujet de...????... ,.......................????????........................., ...........................................???????????????????????????????????????????????...................................................... Merci à Georges pour son beau discours.



Et enfin, merci à Claude, Brigitte et Danielle, pour avoir laissé les 21 autres repartir à Murla dans 4 voitures et attendu à Benimaurell le retour de Joseph, seul bon samaritain à avoir fait l'aller et le retour pour les récupérer avant la nuit!!!! Serrés quand même les autres...



Merci Joseph!!!!!!!!!!!!!! You're the best!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Avec Eric qui est le seul à avoir envoyé ses photos rapidement comme promis!



À suivre...

Un jour où il fera beau...

Quand on aura séché, et les sentiers aussi....

5 Comments


Denise Abril
Denise Abril
Feb 18

🙄 Époustouflante cette randonnée ! Vous êtes des warriors et on peut vous féliciter pour votre courage à toute épreuve car ,grâce à ton reportage , on voit que ça n'a pas été simple pour tout le monde . Merci Catherine pour nous avoir permis d'être témoins de cette rando épique 🤩😍

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Marie Bodson
Feb 17

En voilà enfin une pas comme les autres !!!

Un vrai bonheur, en somme !!

En tout cas, pour nous, lecteurs assidus de ta poétique et jubilatoire prose,......un total régal !!!! Tu n'as pas ta pareille pour transformer un chemin de croix en partie de plaisir 👏👏😘😍

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eric Gervasoni
Feb 17

Mouaiiiiii on s’est quant même bien marré 🤣

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Georges Mischler
Georges Mischler
Feb 17

Ben moi je trouve que vous êtes de sacrés veinards ! Passer 4 heures sous la pluie et en tobogán entre Roméo des Carpathes, Casimodo des cimes et le fameux Mexicain basané, c'est un exploit inédit !... A garder dans les tablettes.

Line

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Catherine Goffinet
Feb 17

Magnifique, et quelle belle ambiance !

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