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Sur les sentiers de Cieza et d'Almadenes

Ce blog vous a manqué??? Pas autant qu'à moi, je vous assure...

3 semaines d'abstinence, un vrai record... Mais à peine les vacances terminées et tout le monde rentré, les uns au travail ou à l'école en France et moi dans ma retraite heureuse, je replonge... Pas ma faute si blog rime avec drogue et rando avec accro....

Et je vous préviens, nous risquons de frôler l'overdose. Car LAFMA, l'association de Calpe, nous propose pas moins de deux jours de randonnées, d'abord autour de Cieza, près de Murcie, puis plus loin à Nerpio en Castilla la Mancha. Donc, en route ce mercredi 30 août, Line et Georges, Anne et Juan, Léa et Jean-Jacques, Christine et Yves, Françoise et Daniel et nous deux... 6 couples, dont 6 marcheurs, 2 marcheuses et 4 femmes de marcheurs (ou qui croient l'être, mais ceci est une autre histoire...).

Première étape Cieza, où nous arrivons en fin de journée et en plein milieu d'une semaine de fêtes en l'honneur de San Bartolomé, le saint patron de la ville (les espagnols font rarement les fêtes à moitié...).

S'attendrait-on à une recrudescence de naissances? Non, ou alors de naissances de poupées... Voici le royaume des petites filles bien genrées...

Les grandes ont l'air d'être plus intéressées par les jeux de garçons...

... et les seniors par la fanfare municipale qui joue sous les feux de la rampe. Henri et moi en profitons pour danser un pasodoble aussi approximatif qu'endiablé. "Bien bailao!" nous glisse un spectateur particulièrement bon public...

Nous voilà de retour dès le petit matin dans les rues presque désertes du centre ville. Il est à peine huit heures et tout le monde dort encore.

Tout le monde... ou presque. Où va cette señora, qui marche au pas de l'oie devant l'Abreuvoir des canards, joli nom de ce café?

Nous, nous savons où nous allons... Retrouver cet autre lève-tôt qui est en train de nous préparer un petit déjeuner royal de churros y chocolate...

... deux roues entières (excusez du peu) dont nous arriverons presque à bout, trempées dans un breuvage de chocolat noir tellement épais que la petite cuillère y tient debout!

C'est pas tout ça, mais on n'est pas là QUE pour manger des churros. Il va bien falloir à un moment nous résoudre (et parvenir) à nous lever de nos sièges pour nous mettre en marche. Debout Daniel, Françoise, Georges, Henri-Claude, Jack, Juan, Yves et bibi!!! Le canyon d'Almadenes, notre petite rando du jour, nous attend!!!

C'est par là...

OK, Juan, on arrive... Siempre juntos (toujours unis) comme le proclame la roche sous nos pieds!

La balade aller et retour, qui part de la centrale hydro-électrique et rejoint des gorges formées par les Rios Segura et Quipar culminant à 150 mètres de hauteur, commence par des eaux presque paisibles coulant dans un paysage de rêve.

Pas grand monde à cette heure matinale mais une lumière extraordinaire.

Nous nous arrachons à ce petit coin de paradis pour crapahuter vers le canyon, le vrai...

Dans ce paysage de pins et de végétation rase, s'est glissé un improbable grenadier déjà chargé de fruits, hélas, pas encore à maturité...

Au loin, un massif - mais lequel??? - domine l'horizon.

Ah! Voilà le canyon!!! Attention où vous mettez les pieds les amis... La marche est haute! Et n'oubliez pas de jeter un oeil sur la plaine de Cieza, toute verte de ses plantations d'hectares et d'hectares d'arbres fruitiers, parmi lesquels les melocotoneros qui font la richesse de la zone. Cette plaine que le printemps souvent précoce et la floraison des pêchers repeignent chaque année en rose fin février début mars. Il faudra revenir pour une vie en rose panoramique...

Mais c'est le canyon que nous sommes venus admirer aujourd'hui

depuis le Balcon d'Almadenes.

Quelque part face à nous se cache la Cueva de la Serreta, une grotte préhistorique dont les peintures rupestres se visitent avec guide et sur rendez-vous et dans laquelle on pénètre par au dessus en descendant dans une fosse équipée.

Non, Henri, ce n'est pas ici qu'on descend dans la grotte. Il faudra revenir pour une immersion dans l'art préhistorique...

Et pour l'instant, nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin, hors du sentier "habilité"...

et sur un terrain beaucoup moins risqué que ce que nous annonce cette pancarte résolument et exagérément alarmiste!

Un terrain où règne en maître absolu cette curieuse plante totalement invasive, l'esparto...

Le spart (ou sparte) en français est une graminée dont les fibres particulièrement résistantes sont utilisées dans la fabrication des cordages et semelles d'espadrilles notamment.

Juan retrouve sa jeunesse (mais l'avait-il vraiment perdue???) en tissant des fibres d'esparto. Avec cette natte, Françoise nous affirme qu'il pourrait tirer une voiture. Dingue, non??? Enfin, tant qu'il ne décide pas de s'en servir comme cravache pour nous faire avancer plus vite, tout va bien...

Il paraît qu'il y a à Cieza un musée de l'esparto. Il faudra revenir pour en savoir plus sur les vertus de cette herbe folle...

Un peu plus haut, près de cet arbre coiffé de son reflet nuageux dans le ciel, une curieuse barrière, perdue dans ce paysage sauvage, nous interpelle. Keskecé???

Un figuier souterrain sanctuarisé???

Eh non... C'est bien un sanctuaire, mais celui de murciélagos, autrement dit une grotte refuge de chauve-souris...

On peut visiter, nous dit ce panneau. Il faudra revenir... Non, finalement, on ne va pas revenir pour vérifier! On vous fait confiance...

En attendant, que diriez-vous d'une petite photo de groupe?

... et d'un partage de gingembre confit???

Henri!!!! Quelle drôle de position!!! Je tiens toutefois à rectifier la vérité et à couper court à toute interprétation scabreuse de cette photo. Henri ne passe pas son temps les fesses en l'air debout ou à quatre pattes. Il est à ce moment dans la position du distributeur de gourde, permettant d'ouvrir son sac à dos à l'horizontale, donc sans risque de chute pour cette dernière...

La randonnée se termine après 5 petits kilomètres, 240 mètres de dénivelé, 2h30 arrêts compris, quelques escargots prenant le frais en barbotant dans des mares aussi rares que providentielles...

... et une sauterelle franchement cabotine faisant la belle accrochée à sa branche de fenouil (à moins qu'un féru de botanique n'y reconnaisse la férule commune...)

La vie des bêtes en quelque sorte... célébrée avec humour par ce panneau... ("Les animaux NE laissent PAS de détritus, s'il vous plaît, comportez-vous comme des animaux")

Nous voilà de retour sur les bords de la rivière où a débuté cette randonnée. On pourrait la croire terminée... D'ailleurs, nous sommes 5 à enlever nos chaussures de marche. Mais que nenni!!!

Juan a subitement retrouvé la mémoire et le chemin du pont qui conduit sur l'autre rive à une source résurgente (manantial), à moitié cachée derrière des murs de roseaux...

... où se baignent désormais quelques nageurs, dont une nageuse (sirène? créature? naïade???). Une eau translucide, venue des profondeurs, dont la couleur tropicale et le calme attirent irrésistiblement trois d'entre nous.

Et tandis que nous les admirons d'en haut...

...Françoise et Henri se baignent sans vergogne mais avec sous-vêtements dans cette eau incroyablement douce mais aussi trompeuse que les sirènes (ni tropicale ni calme, mais glacée et mouvante, voire bouillonnante, au fond) tandis que Juan surveille son fantasme de sirène sans jamais oser la photographier (un fantasme, je vous dis....).

Quel dommage, hein Daniel que nous ne soyons pas descendus!!! Il faudra revenir pour tester la douceur incroyable de cette eau (et accessoirement retrouver la sirène... Mais reviendra-t-elle, elle????????).

C'est tout pour cette première randonnée...

Même si la journée n'est pas terminée... Puisqu'il nous reste après une bière transformée en almuerzo

... lui-même suivi d'un déjeuner, à rejoindre Nerpio, à plus de 90 kilomètres de là, d'où partira demain notre seconde randonnée.

Et plus précisément le hameau voisin de Pedro Andrés où nous nous apprêtons à passer une nuit bien calme... et où nous sommes accueillis par des chevreuils (payés par la municipalité??? en tous cas, bien hospitaliers et très élégants même dans leur fuite)


A suivre... dans quelques heures pour le deuxième épisode de ce blog, la Ruta del Zarzalar... Tout un programme!!! Mais un peu de patience..........................






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