Lundi 24 juillet, après une première tentative dominicale engloutie dans une irrépressible grasse matinée, lever résolu à 6 heures pour une reconnaissance à deux en prévision d'une prochaine randonnée estivale de l'UFTM. Sera-t-elle suffisamment ombragée, pas trop longue, facile ou difficile? C'est ce que nous nous apprêtons à vérifier ce matin. En tous cas, elle partira de Jesús Pobre, au pied du Montgó et passera par Benimaquia
Ce sentier semble n'attendre que nous...
pour nous conduire sur un parcours en forme de lasso...
Le Montgó nous fait de l'oeil. Mais non merci! Pas question de nous laisser tenter, par cette chaleur. Voilà à peine un quart d'heure que nous marchons et nous sommes déjà en eau... Nous allons nous contenter d'un petit 250 mètres environ de dénivelé...
À cette hauteur, les panoramas sont déjà suffisamment spectaculaires...
...et les pentes boisées, donc bien ombragées.
Oups!!! Henri vient de s'arrêter net devant moi sur le sentier. Comme stoppé par un invisible sens interdit...
En fait, c'est une barrière bien physique qui l'a arrêté, celle d'une immense toile d'araignée tendue entre 2 arbustes. Et le garde-barrière était un sacré beau bébé. On a fait un détour...
Tiens! Une maison... Pas encore en ruines, mais pas très habitée non plus... Et pourtant soigneusement refermée sur son mystère derrière sa jolie porte bleu délavé.
Cette clé égarée sur une pierre du chemin l'ouvrirait-elle? Mystère encore... Nous ne sommes pas retournés sur nos pas pour le vérifier... mais la clef est toujours sur son rocher, au cas où quelqu'un la reconnaitrait...
Un peu plus haut, le plateau sur lequel nous arrivons est bordé par un groupe de constructions arabisantes, tournées vers la plaine de Dénia dominée par son château.
La cheminée voisine semble cracher des nuages qui remplissent peu à peu le ciel... Merci pour l'ombre car la végétation est rare et rase sur le plateau...
Quant aux chemins, ils ne lâchent rien, entre cailloux et lapias (j'ai trouvé sur internet ce commentaire éloquent sur la propriété caractéristique des lapias, ces pierres calcaires ou dolomitiques si fréquentes dans les massifs de la région: "agrandir les inégalités du sol, avoir une surface excessivement âpre, hérissée (...) de pointes aiguës de lames tranchantes comme un couteau..."). Je ne sais pas encore comment nous classerons ce parcours. Mais une chose est sûre, il met les pieds et l'équilibre à rude épreuve et nous conseillerons de bonnes chaussures de marche!
Heureusement, l'azurite ou oursin bleu apporte un peu de douceur, même piquante, dans ce monde de brutes...
Et lorsque le sentier disparaît, avalé par les lapias, il reste encore les orpins réfléchis (ou uñas de gata) pour nous consoler...
Magique, non? On dirait qu'ils poussent sur la pierre...
Il y en a partout, et ça rend fou Henri qui les adore, surtout quand ils se marient avec la fleur rouge de la bruyère fanée... (elle a de beaux restes, la bruyère fanée...)
Cette fleur blanche dans une fleur rose est un liseron des champs égaré... dans un champ de pierres...
L'Atractyle humble pousse elle aussi au milieu du chaos, mais humblement bien sûr...
Et la Thapsie velue achève de nous convaincre que minéral et végétal peuvent faire très bon ménage sous ces contrées
Enfin... pour nous rassurer vraiment, rien ne vaut un bon vieux cairn des familles... Même un petit... Je n'en demandais pas tant!!!
De toutes façons, nous ne sommes pas perdus... Wikiloc veille sur nous...
Et les repères ne manquent pas, vus d'en haut. Là, le profil familier de la femme endormie du massif de la Segaria...
...au fond, la mer noyée dans la brume, et devant nous les bancales avalés peu à peu par la colline et la nature qui reprend ses droits. Combien de temps avant que ces murs ne disparaissent complètement, et que les pierres sèches retournent à la terre?
Cruel face à face avec les collines du quartier de la Sella de Pedreguer défigurées par les urbanisations gigantesques des promoteurs immobiliers, de véritables ogres qui dévorent impunément les montagnes et les plaines de la région... Heureusement, il reste quelques sanctuaires protégés, comme en bas à gauche de la photo, les beaux jardins de l'Albarda...
... le hâvre de verdure créé par Enrique Montoliu.
J'ai le début de semaine un peu grognon, moi... La chaleur sans doute... Allez, positivons... Ces champs sont bien irrigués malgré le golf voisin. Et la couleur de cette terre donnerait presque envie de chanter...
Quel rouge les amis!!!!
Et quelle belle nature morte juste sous nos pieds!!!
Notre reconnaissance se termine après une descente jusque dans la plaine, assez scabreuse et caillouteuse pour noter la randonnée 3/5 malgré ses mensurations plutôt raisonnables (220 mètres de dénivelé et 7,5 kilomètres en à peine plus de 3 heures), et une dernière remontée qui nous ramène à la fin de la boucle du lasso.
C'est par où????
C'est par là...
Et pas de doute, il a fait chaud... Pas au point de faire fondre le ventre de Ganesh tout de même!!! Respire, Henri!!!!!!!!!!!!
À suivre ...
😉🤗👏😘
On a vraiment plaisir à vous suivre et à découvrir avec vous mais c'est vrai qu'à toutes les difficultés que vous avez avez citées (pourtant j'aime beaucoup les lapias qui vivent leur aventure sous terre au bout de leurs couteaux) il faut ajouter la chaleur écrasante actuelle ( même avec un décollage à 6h du matin) qui doit appeler à la raison ... or chez vous deux il y a plus de passion que de raison !
Une raison de plus pour dévorer vos belles découvertes ! 🤩😍
On attendra encore un peu que les températures baissent sérieusement...
Quel courage sous cette chaleur ! La rando vous l avez dans le sang et dans le cœur ! Bravo ! Merci de vos partages de documents et d informations toujours aussi recherchées et agréables à découvrir...