Mardi 2 avril, lendemain de jour de blagues. En France, du moins, parce qu'ici, c'est le 28 décembre qu'on fait des poissons d'avril... Mais surtout, premier mardi du mois, donc jour de rando facile au royaume des Francophones de Teulada Moraira... Bernard est aux manettes et nous a préparé un joli circuit en boucle vers la Montagne de la Sella, partant de l'église de Jesús Pobre pour revenir à son couvent (il ne faudrait tout de même pas oublier, mécréants que vous êtes, que le mardi 2 avril est aussi cette année le lendemain du lundi de Pâques!).
Bref!!! Nous sommes mardi, le soleil est revenu, et nous voilà 16 sur la ligne de départ et sur la photo : Monique, Stéphanie et Alain, Patrice, Marie et moi, Bernard, Guy, Robert, Marc, Hervé et Marina, Fanny, Marie-Odile, le poing de Philippe et l'ombre d'Henri-Claude...
Sur cette place de Jesús Pobre, l'église sort le grand jeu de son théâtre d'ombres pour nous retenir. Mais nous ne faisons que passer...
En parlant de théâtre...
Et non, n'insistez pas, nous n'irons pas par là!!! Compostelle, c'est un peu loin... Une autre fois peut-être...
J'ai dit une autre fois!!!
D'ailleurs, cette rando est avant tout bucolaïque...
Voire un peu païenne... On se calme, Marina! C'est un margousier, pas un oranger!!!
Nous traversons une campagne habitée où les vecinos ne manquent ni de fantaisie picturale dans l'accueil...
... ni de ressources locales pour décourager les visiteurs indésirables...
Des casitas y poussent dans les arbres, pour le plus grand bonheur des petits zoizeaux...
... et des grands zenfants...
On peut aussi observer une rare formation de boîtes aux lettres squattant le poteau d'un panneau de signalisation, également vampirisé par un second panneau de signalisation non homologué et une dérivation opportune et tout aussi bricolée... Pas sûr que cette oeuvre d'art post-moderne-néo-kitsch atteigne tous ses objectifs et qu'il n'y ait pas au final plus de chevaux que de facteurs à passer par là!!!
Nous pourrions musarder éternellement dans cette campagne enchantée et bizarroïde mais il est temps d'entamer la montée de la Muntanya la Sella. Le sentier n'est pas trop méchant, même s'il ne perd pas de temps pour prendre de l'altitude....
Guy arrive sagement, casquette sur la tête et bâtons à la main. On nous l'a changé, ou alors, il a été touché par la grâce de la Semana Santa?
Nous voilà au complet sur le premier palier de notre randonnée. Une photo de groupe s'impose...
... avant de nous étirer tout le long de ce sentier en encorbellement, qui surplombe la vallée, Pedreguer et... le double ruban parallèle de l'AP7 et de la N332. Vous voyez ce que nous voyons, mais vous ne pouvez pas entendre ce que nous entendons, cette petite musique qui nous chatouille les oreilles sans répit depuis un bon moment déjà et qui joue inlassablement le duo de l'autoroute et de la nationale...
Fin du premier palier. Ce escalier mène au deuxième étage et au Racó del Coleto. C'est ce que disent en tous cas le panneau et Henri-Claude... (à moins qu'il ne soit en pleine campagne électorale...)
Encore une montée qui ne ménage pas sa pente et son chaos rocheux mais ne nous fait pas souffrir trop longtemps.
Heureusement, car l'ombre y brille par son absence et le soleil commence à cogner sans complexes...
C'est beau, tout ce vert, vu d'en haut... Et si rafraîchissant... En fait, ce n'est pas n'importe quel vert. Les avis sont partagés, car nous n'avons pas l'habitude de le voir sous cet angle, mais l'unanimité finit par se faire : c'est le jardin de l'Albarda qui cache ses trésors sous nos pieds. Et un bonheur ne venant jamais seul, nous sommes passés de l'autre côté de la montagne et le bruit d'autoroute est resté sur l'autre versant.
Vous avez vu ce dolmen entouré de dizaines de cairns? Il ne manque plus que des druides et des fées.
Peut-être les rencontrerons-nous dans cette traversée de forêt? Peu probable, mais ça ne coûte rien de rêver...
Notre seule rencontre magique est celle de ce grand machaon. La magie résidant surtout dans le fait qu'il a fini par se laisser capturer par l'objectif de mon photographe préféré après une bonne demi-douzaine de tentatives infructueuses et de photos de broussailles sans intérêt...
Si le miracle n'avait pas eu lieu, vous n'auriez pas tout perdu. Il nous restait ce joker pour mettre le papillon dans la boîte...
Nous entrons dans une ZONA D'ENTRENAMENT DE GOSSOS. Késaco??? Une zone d'entraînement de gosses??? C'est relou tout de même... Mais noooooooooooooooon!!!!! Gossos veut dire chiens en valencian. Ce qui ne nous dit pas ce qui se passait dans cette zone et de quel entraînement il s'agissait...
Car les gossos que nous croisons n'ont pas l'air entraînés à autre chose qu'à battre de la queue...
ou nous regarder passer sans même songer à aboyer.
Pour une fois, ce n'est pas le Montgo la star sur l'image. D'ailleurs, ce n'est pas ce qu'on voit qui compte. C'est ce qu'on respire... Vous le sentez, ce parfum de fleur d'oranger?
Bon, d'accord... Impossible de ne pas immortaliser une fois de plus le roi de la région, vers lequel nous semblons tous nous rendre en procession. Ici, il fait partie du paysage et tous les chemins mènent au Montgo...
Retour à notre point de départ, et point final de notre rando de plus de 10 kilomètres et un peu moins de 4 heures. Les avis sont partagés sur le dénivelé : 225 mètres pour la police, 289 m pour les manifestants (c'est vrai que les petits doivent toujours monter plus haut pour être sur les photos...).
Point final? Que non! Pour douze d'entre nous, la rando se termine chez Casa Rosita...
...où l'accueil est aussi généreux et chaleureux que cette assiette!!!
... et cette spécialité de paella aux oignons, seiche et porc...
Il y en a qui avaient faim...
... et soif!
Au fait, Monique, tu es sûre que tu n'as pas perdu ton chapeau???
Allez, c'est fini cette fois... À suivre dans les jours prochains pour de nouvelles découvertes, moins bucoliques et plus musclées...
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