C'était le vendredi 3 novembre il y a 2 jours, autant dire une éternité en temps de blog. Priorité aux chicoufs, notre fille et nos petits enfants, venus passer quelques jours avec nous et repartis aujourd'hui pour Toulouse. Donc, revenons ce soir au départ de cette rando épique de Lafma, une de plus, menée avec panache et sans filet par Georges et Juan, qui vont nous conduire du Pla d'Aialt jusqu'à la cime de l'Aixorta en passant par le spot des Arches et retour à bon port, malgré quelques tentatives pour nous perdre en route... Nous sommes 11 jeunes et moins jeunes fous à répondre à l'appel des cimes et de nos intrépides guides : Jean-Luc, Rémi, André sans Basket, Eric, Pascuale, Christian, Jacques et Anne-Françoise, Brigitte, Henri-Claude et moi.
En voilà quelques uns, au Pla d'Aialt, luttant bravement contre un vent glacial et l'envie d'aller se recroqueviller au chaud dans leurs voitures. Quelle idée aussi d'avoir enfilé des shorts un 3 novembre venteux!!!!
Mais non, pas de repli aux voitures... Nous sommes quelques uns à connaître le coin, particulièrement grandiose, sans parler de son attraction principale, les arches. Mais grimper tout en haut, ce que nous n'avons jamais fait, est trop tentant!!! Et le soleil va bien finir par montrer le bout de son nez...
Bingo!!! Juste un petit rayon, de quoi donner de l'allure aux crêtes et nous motiver pour la montée aux arches...
Les randonneurs ébouriffés et heureux vous saluent!!!
Celui-là est moins ébouriffé mais plus barbu sous sa casquette... (Au fait Henri, il faut jouer les dindons si on veut un selfie sans double menton...)
Les arches sont en vue. Décidément, on ne s'en lasse pas!!!!
Et ce n'est pas parce que le vent souffle de plus belle qu'on ne va pas s'approcher...
... pour la photo de groupe rituelle. Georges, ne t'envole pas!!!!
Et voilà!!! C'est dans la boite!!!!!!!!
Nous pouvons reprendre notre montée à flanc de montagne jusqu'à une piste nettement plus carrossable.
Venez voir, crie notre G-GO-GG, Georges Gentil Organisateur Guide Géologue...
... toujours à l'affût d'une roche karstique ou d'un fossile incrusté... Sacré Georges!!!! Heureusement, il est aussi équipé d'un moteur turbo et de genoux en titane et, la plupart du temps, caracole en tête sans s'occuper des signaux ni des cailloux petits ou gros. Une chance, car sinon, les randos n'en finiraient pas...
Du coup, si on continuait? La montagne nous attend...
La route est longue et certains sacs à dos particulièrement lourds. Nous n'allons pas tarder à découvrir pourquoi... Mais n'anticipons pas...
Face à nous, à la même hauteur ou plus haut peut-être, nous distinguons nettement le Cocoll et la piste de son aérodrome d'urgence en cas de feux de forêts.
Notre objectif est là, tout en haut de cette crête, la cime de l'Aixorta qui culmine à 1219 mètres...
Pas question bien sûr de grimper par cet éboulis géant. Nos guides sont intrépides mais pas téméraires ni fous à lier...
La fontaine des ifs (et ses trois/quatre spécimens un peu rachitiques) nous offre son aire de pique-nique...
...et son refuge accueillant.
Il n'est pas encore midi, un peu tôt pour déjeuner en Espagne. Et pourtant, une curieuse agitation semble régner à l'intérieur... L'air réjoui et comploteur de Juan cache quelque chose, c'est sûr...
Et, sur la table, il y a des putes... zut! des flûtes, et deux bouteilles qui ne ressemblent décidément pas à des gourdes. Georges, viens voir un peu par ici! On a trouvé une drôle de formation géologique...
Surprise!!! Ce n'est pas une roche karstique carbonatée de l'ère glaciaire mais un cake chocolaté d'anniversaire pour guide octogénaire... 83 ou 38, peu importe au fond, il suffit de rester jeune... Et quel que soit le nombre de tes années, que los cumplas feliz, Georges!!!
A la vôtre! Merci à Françoise la pâtissière, Jean-Luc et André, les sherpas, et Juan qui a tout organisé en douce...
Et maintenant, en route pour la cime!!!
Les derniers 200 mètres ou presque de dénivelé nous attendent, bien raides à partir des bouquets de chênes verts carrascas et de la zone de rochers. J'en connais qui vont digérer vite fait pique-nique, gâteau d'anniversaire et bulles!
Encore un effort et nous pourrons nous retourner et admirer l'Aïtana, ses antennes et son dôme blanc, à droite, et le Puig Campana à gauche...
Courage! Malgré le vent qui ne nous fait pas de cadeaux, nous gagnons du terrain et le sommet n'est plus très loin!
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Georges n'est pas en train de nous montrer le chemin vers la cime, mais deux accenteurs alpins (des oiseaux familiers des sommets et des marcheur), qui auraient logiquement dû se trouver sur la photo mais ont finalement décidé d'aller voir ailleurs si nous y étions...
Mais non, c'est bien là que nous sommes, en haut des 1219 mètres de l'Aixorta, récompensés de nos efforts par une vue de malade!!!
Sur la mer et le massif de la Segaria, éclairé par le soleil...
mais aussi, hélas, sur les fumées de l'incendie que les vents violents continuent d'alimenter depuis la veille dans les forêts autour de Terrateig et Villalonga. Ces vents qui déposent des pluies de cendres jusqu'aux terrasses des habitants de Javea. Une vision triste et insolite en plein mois de novembre.
Et sinon, voilà à quoi ressemble un groupe de randonneurs scrutant l'infini de l'horizon...
... décoiffés (pour ceux qui peuvent encore l'être) par un vent qui ne lâche rien...
... ou bouche-bée devant le merveilleux spectacle de la nature...
Avant de redescendre, la photo de groupe traditionnelle permet en outre de s'assurer que, partis à 13, nous n'avons perdu personne... Ouf!!!!
Il faudra penser à recompter en bas, parce la descente n'est pas piquée des vers...
c'est moi qui vous le dis...
Certains font les malins... André, c'est vrai que tu as de grandes jambes et que c'est que du bonheur cette rando, mais fais gaffe quand même...
Voilà les 5 derniers. Avec nous 8, le compte est bon... On peut continuer la descente!
Continuer, oui... Mais par quel chemin et dans quelle direction??? C'est là que les choses se corsent, car nous n'avons pas pris le bon sentier en redescendant du sommet et nous allons tâtonner ou plutôt piétiner en tout terrain un long moment avant de le retrouver...
Georges part d'un bon pas dans une direction, Juan irait plutôt dans une autre et Henri Wikiloc n'est d'accord ni avec l'un ni avec l'autre... Comme le dit André, "c'est ce qu'on appelle à Lafma une rando ouvrez les guillemets découverte fermez les guillemets"!
Mais de quête d'un sentier fantôme au pied d'une barre rocheuse... (c'est bien connu, il est très dur de trouver un sentier au pied d'une barre rocheuse surtout quand il n'y est pas...)
...en descente stoppée à temps vers les profondeurs d'un canyon qu'il aurait fallu remonter...
... nous finissons par retrouver le nord, ou plutôt le chemin du retour, et boucler en 6 heures 30 notre parcours de 14,5 km et 769 mètres de dénivelé.
A part 2 représentants de la gendarmerie des montagnes, nous n'avons rencontré personne. Pourtant un ou plusieurs chasseurs ont dû nous précéder de peu comme en témoigne le cadavre sans tête de cet arruí ou autre pauvre animal à cornes tué pour son trophée justement. Mais que fait la guardia civil?????
Histoire de ne pas terminer sur une note trop triste, voici deux rencontres d'un autre type, d'abord avec un minuscule Jiminy Cricket sur fond de lichen...
puis avec une mante couleur marron glacé, posée religieusement sur la manche d'Henri, qu'elle refuse de quitter...
Le petit monde des montagnes est toujours là et bien là... C'est rassurant finalement...
Sur ce, je vous dis à bientôt pour de prochaines aventures!
A suivre et bon vent!!!!
Encore une belle aventure pour des randonneurs téméraires ... et si agréable à la lecture 🤩😍
Merci, une nouvelle fois, pour ce beau récit!