Vendredi 2 février, le soleil est au rendez-vous et, avec lui, la bonne vieille routine de la rando difficile de Lafma, une semaine sur deux... En l'absence de Georges, Juan nous emmène à plus de 100 kilomètres de nos bases, sur le massif de la Mariola, au dessus d'Alcoy. Le circuit qu'il nous promet s'annonce plus cool que d'habitude, ce qui, après notre récente découverte sportive - voire échevelée - de la Safor, révèle un souci louable de ménager nos articulations vieillissantes (et les siennes par la même occasion...). Qu'est-ce qu'on dit, Louis, Brigitte, Rémi, Jean-Luc, André, Jean-Pierre, Nelly, Anne-Françoise, Jacques, Henri-Claude, Catherine, Éric ??? On dit : MERCI JUAN !!!!!
Nous avons failli être 13. Heureusement notre amie Basket est là sur ses quatre pattes pour rassurer les superstitieux et réduire un peu le déséquilibre garçons filles dans le groupe... D'ailleurs au fait, où est Mariola ??? Pas là... Elle avait peut-être piscine aujourd'hui... Dommage, ça aurait eu de la gueule, Mariola sur la Mariola...
En tous cas, pour une fois, Henri-Claude est sur la photo de groupe...
Nous voilà partis, non sans quelques hésitations sur la direction à prendre... Vers le haut ou vers le bas? Ce sera vers le bas... Il sera toujours temps de remonter ensuite...
Pas vraiment de risque de se perdre. Nous sommes sur un GR, comme l'indique la couleur rouge et blanc de la balise. Et viva Italia semble dire ce laurier-tin en s'invitant sur la photo!!!
Tout l'inverse de la Safor, ce bout de massif! Au bout d'une heure, nous avions une grosse partie du dénivelé dans les pattes mais moins d'un kilomètre au compteur. Aujourd'hui, nous enfilons les kilomètres sur un sentier en pente douce, douce, douce...
Ça n'empêche pas les vues plongeantes sur la plaine...
Et ça laisse du temps à Basket pour musarder et se gorger d'odeurs affolantes. Les panoramas, soyons clairs, elle s'en fout!!!
Incroyable!!! Il y a des Barrancs de l'Infern partout!!! Mais n'insistez pas. Nous n'irons pas voir si celui-ci est aussi infernal que celui du Vall de Laguar
D'ailleurs, c'est l'heure de l'almuerzo et ce chemin confortable du Pla dels Galers (en valencian intraduisible dans le texte) fera un cadre parfait pour nos grignotages matinaux.
Vous pourriez penser que ceci est le sommet. En fait, nous en sommes encore loin. Mais notre chemin a croisé la route d'un mirador (un point de vue) et ce serait dommage de ne pas en profiter pour faire une photo de groupe. Enfin... c'est une question de point de vue je suppose... En plus, il y avait un banc. Alors...
Ben, voilà autre chose... Les groupes de plus de 15 personnes doivent demander une autorisation pour se promener par ici? On l'a échappé belle, Juan!!! Oh et puis zut! Nous pas parler valencian...
Et Juan est là incognito... Donc pas de problème !
Belle rencontre entre un cairn et un rocher auquel il ressemble comme deux gouttes d'eau... Ils sont faits l'un pour l'autre et il faudrait un coeur de pierre pour en douter...
Encore et toujours des histoires de pierre et de coeur, nous avons le coup de coeur pour cette bâtisse oubliée en plein milieu de nulle part. Elle a dû avoir son heure de gloire, mais quand et laquelle ?
Elle avait même sa propre chapelle... qui a connu des jours meilleurs!
Tout comme cette fenêtre murée à la va comme j'te pousse. Il faut dire que les volets ne devaient pas fermer facilement...
Tiens, tiens, un puits!!! Ne serait-ce pas....???
Mais si bien sûr! Un puits de neige!!! Un de plus. La région et tout spécialement la Sierra Mariola en sont truffées. Et nous sommes déjà à près de 1300 mètres d'altitude. Les chutes de neige n'y sont pas complètement improbables. Ce qui l'est plus, c'est qu'il ait pu faire un jour assez froid pour remplir de neige un tel monument...
Il doit faire au moins 15 mètres de profondeur !
La cime n'a jamais été aussi près...
Encore un petit effort JP... on y est presque !...
Pique-nique sommital bien mérité sous un soleil très supportable, d'autant que la montée abuse un peu des passages à l'ombre et que le fond de l'air n'a rien de trop aujourd'hui...
Je sais, il y a une route et des voitures.
Mais nous avons préféré nous garer tout en bas. C'est l'esprit randonneur, ça!!!
Et ça, c'est une bouteille qui a été remplie de liqueur de vulnéraire, une plante paraît-il pleine de vertus, dépurative, diurétique, cicatrisante, anti-inflammatoire, astringente... Merci Éric de nous faire essayer ses qualités digestives. Test réussi et bouteille vidée. Elle repartira dans le sac à dos de Jacques pour une prochaine dégustation. Puis elle passera dans celui de Jean-Luc qui revient de La Réunion. C'est gai les pique-nique avec tournante de bouteille! Les inscriptions sont ouvertes...
Avec tout ça, on s'est arrêtés à quelques encablures des 1352 mètres du sommet. Allons admirer la vue sur la plaine d'Alcoy! Nous ne sommes pas loin de la falaise des vautours, qu'on distingue difficilement au dessus de la ville, à gauche de la photo. En revanche, nous avons la visite de l'un d'entre eux qui plane un temps dans notre champ de vision.
Un petit panoramique ? La vue le vaut bien...
Une fois n'est pas coutume, la descente va être assez rapide. On voit déjà la vierge qui veille sur les champs de terre crayeuse et peu cultivée (l'a-t-elle été un jour?) et sur nos voitures, garées à ses pieds.
Même le sentier réussit l'exploit d'être à la fois charmant, presque doux aux pieds et sans difficulté, à part quelques rares racines piégeuses! Décidément, Juan, tu nous gâtes!!! Évidemment, ça me fait moins de choses rigolotes à raconter et c'est moins intéressant pour le lecteur, toujours client de bonnes chutes. Mais ça repose le randonneur, surtout celui qui a fait la bringue tard hier soir au lieu d'aller sagement se coucher après un plat de pâtes!!!!
En approche... La vierge ne quitte pas Alcoy des yeux, trop occupée pour prendre le temps de se retourner pour la photo. Tant pis...
Dernière petite pause pour admirer ce four à charbon de bois reconstitué en coupe, où on faisait brûler doucement des rondins empilés...
en y mettant le feu par un trou situé tout en haut au centre
et accessible par un escalier rustique de troncs.
Vision plus rare que celle du four à chaux, dont les ruines, moins éphémères sont présentes partout dans cet arrière-pays de roches calcaires. Et comme dit le diction "qui fa calç, va decalç" (celui qui fabrique la chaux va pieds nus, moins musical en français qu'en valencian...). Encore un métier qualifié non reconnu et mal payé!!!
Nous, on est bien chaussés heureusement ! Et la rando est fini, elle... Après 4h51 (picnic inclus), 450 mètres de dénivelé et 10,7 kilomètres. Encore merci Juan!!!
Et à suivre pour de prochaines aventures !
Superbe...