Mercredi 17 janvier, Françoise et Daniel nous ont concocté une rando XXL autour de Tibi, passant par la montagne de la Moleta et le Pantano de Tibi. Une boucle de 16 kilomètres au total, excusez du peu, à tester en reconnaissance pour l'UFTM. Et 6 cobayes embarqués dans l'aventure : Michel et Anne, toujours partants, Henri-Claude et moi, itou, Philippe L. qui recherchait désespérément rando avant retour en France, et Françoise, la régionale de l'étape. Mais pas Daniel, hélas pour lui, trahi par un orteil incarné. C'est ce qui s'appelle être à un doigt (de pied) du bonheur...
Et c'est ainsi qu'après des adieux déchirants...
...commence cette longue, longue marche, sous un ciel encore mal réveillé.
Nous montons, doucement mais sûrement, vers la Penya de la Moleta, et nos premières vues panoramiques sur la plaine de Tibi.
Tiens, voilà la silhouette familière du Migjorn ...
Arrivés en haut, le paysage environnant n'a plus de secrets pour nous. La retenue d'eau de Tibi fait une première apparition.
Pas de balise géodésique pour saluer notre arrivée au sommet. Un cairn rustique suffira. En toute simplicité.
Il nous en faut peu pour être heureux!!!
Deux trois paysages sublimes...
... et un sentier qui repart en sifflotant sous un ciel bien dégagé derrière les oreilles... Non, je n'ai rien bu ni rien fumé... C'est juste l'ivresse des cimes!
Il s'agirait d'ailleurs rapidement de dessaouler, car ça descend, et pas qu'un peu!!!
Forte pente, pierres qui roulent et bourrasques de vent. Un cocktail idéal pour les chutes... À la tienne Henri!!!
Et si on profitait d'un premier palier pour admirer le paysage plutôt que nos chaussures?
Le Pantano de Tibi est à nos pieds, avec sa casa rural qu'il faudra essayer un jour...
... les massifs environnants sont là aussi, dont certains que nous contournerons un peu plus tard dans la journée. La boucle est loin d'être bouclée!!!!!!!!
Mais pour l'heure, il s'agirait de retrouver un chemin que nous avons un peu perdu en route. La pente est déjà suffisamment raide avec sentier. Sans, elle devient franchement impossible...
Sauvés!!!!!
Un petit peu de thé bien chaud pour fêter ça?
Dans la même tonalité que la tasse assortie au tee-shirt d'Anne, nous retrouvons devant nous l'ocre rouge d'une vieille connaissance : le Barranc de Silim où nous avons traîné nos guêtres à plusieurs occasions. Mais pas aujourd'hui. Le programme est déjà suffisamment copieux sans lui...
Il nous reste encore au bas mot treize kilomètres qui commencent par ce beau sentier en encorbellement d'abord sur le flanc gauche du relief puis sur son flanc droit. Il y en a pour tous les goûts par ici...
Voilà l'instant où tout bascule. Enfin, surtout le sentier, une fois la crête franchie...
Fini l'encorbellement et, pour un temps, les sentiers étroits. Nous redescendons, sans modération et sans filet, vers les grands chemins...
... et le barrage du Pantano, un site et des rutas (comme on dit ici) que nous finissons par connaître par coeur (ou presque)!
Et c'est reparti pour une petite transgression d'interdits! Ça faisait longtemps!!!!!
Tout le monde est là, sur fond de barrage.
Même le faux couple de l'année. Heureusement que personne ne regarde, et surtout ni Daniel, ni Julia!
Cette montée du barrage est une première pour la plupart d'entre nous (seuls Françoise et Henri l'ont déjà réalisée, quant à moi, je n'ai expérimenté que sa descente).
Malgré ses marches à double étage, l'escalier, creusé dans la roche et dans une pente à peine moins verticale que le barrage, monte dur et sa rampe, lorsqu'elle existe, est bien utile.
Poussez pas derrière!!!!
Ça y est! On est arrivés... ou presque!
La plate-forme du barrage nous offre gracieusement quelques minutes de terrain plat. Profitons-en, ça ne va pas durer...
Henri a toujours adoré regarder des épreuves de saut en hauteur féminin. Ici, le style laisse un peu à désirer mais les jambes sont belles!!! Attention tout de même aux planches vermoulues du petit pont qui suit... Cette fois, il a encore tenu bon, mais un jour, il nous aura!!!!
On enchaîne avec le sentier improbable, moitié terre moitié rocher, qui longe la retenue d'eau. Encore une première pour la plupart d'entre nous dans ce sens, un peu plus en montée dans les passages scabreux, et donc à la fois un peu plus sollicitant pour les jambes mais mille fois moins difficile qu'en allant vers le barrage.
Déjà presque 4 heures que nous marchons. Et au compteur à peine plus que la moitié du parcours! Un peu de carburant dans le moteur s'impose pour la 3ème ou 4ème fois (j'ai perdu le compte...). Cette image superbement colorisée vous est offerte par Décathlon!!!!
Je vous épargnerai le large sentier caillouteux qui monte sur 2 ou 3 kilomètre désespérément dos à notre objectif pour contourner la montagne (ç'aurait été trop demander, sans doute, un petit tunnel...). Et non, nous n'avons pas subitement changé de continent. Cañada signifie route pour les troupeaux, d'où le picto et la limitation de vitesse. Nous n'en avons pas vu mais nous n'avons pas dépassé le 30 à l'heure, promis.
La signification de ces bouteilles vides disposées en cercles dans ce terrain curieusement agencé, est moins claire. Monument à la bière? Oeuvre d'art? Dénonciation de l'absence de poubelles destinées à recueillir le verre dans les environs? Secte anti-alcoolique? Ou tout simplement réflecteur artisanal pour les panneaux solaires situés juste devant?
Tibi est désormais à portée de vue mais encore à bonne distance... Nos jambes n'ont pas tout à fait fini le boulot!
Et la descente par un sentier chaotique qui succède à la route ne plaît pas du tout à ma cuisse gauche. Quelque part à l'intérieur, un nerf ou un muscle s'est réveillé de très mauvaise humeur et proteste avec véhémence contre la longueur du parcours. Quelques étirements et surtout l'arrivée au fond du barranc calment la douleur, qui s'en va aussi mystérieusement qu'elle était apparue.
Mieux vaut prévenir, semble penser Anne qui, de fait, n'a rien vu venir et rien à guérir...
Encore 2 kilomètres. Le moral remonte en même temps que nous...
À vue d'ombre, il est déjà presque 17 heures!!! Et quand nous atteindrons les voitures quelques minutes plus tard, cela fera 6h40 que nous marchons sur une boucle de 17 kilomètres et presque 700 mètres de dénivelé!
La journée à Tibi se conclut très agréablement par un déjeuner tardif (même pour les espagnols) chez nos hôtes Daniel et Françoise...
Au terme d'un circuit qu'il faudra de toutes façons raccourcir pour le proposer à l'UFTM, et à classer, même allégé, parmi la famille des randos difficiles.
À suivre pour de nouvelles découvertes...
Belle prouesse 👏👏 pour une équipe de choc 👍... Et le tout dans un superbe décor 😯🧐 et..... à n'en pas douter, une folle ambiance 🥳🤩🤗
👌😉😘