Ce mercredi 24 janvier est le jour choisi par Juan et Georges pour reprogrammer la rando difficile de LAFMA prévue vendredi dernier et annulée au dernier moment pour cause de mauvaise météo (eh oui, ça arrive ici aussi...). Pas question de la manquer, même si nous sommes 5 parmi les 12 inscrits à avoir déjà marché hier. Quand on aime, on ne compte pas... La Safor, son massif majestueux, son cirque prestigieux et ses vues panoramiques à couper le souffle ne se refusent pas, surtout quand on en rêve depuis longtemps et que l'occasion se présente un 24 janvier radieux comme aujourd'hui!!!
En route pour Villalonga donc, tous derrière Georges et Juan, j'ai nommé Louis, Pascuale, Eric et Mariola, Jacques et Anne-Françoise, James, Rémi, et nous deux...
Ni préliminaires, ni mise en jambes, pour ce premier contact avec la Safor. On entre directement dans le vif du sujet. Ou plutôt, on bute dans le vif de la pente, d'emblée violente, et qui ne se calme pratiquement jamais, enchaînant les obstacles, les roches et les souches glissantes (le terrain est humide) et les marches de plus en plus hautes et chaotiques. Très vite, les jambes (surtout petites) et les bâtons ne suffisent plus. Il faut mettre les mains et parfois les genoux...
... faire attention au marcheur de devant, qui peut subitement redescendre ou tout simplement s'arrêter net (vous avez alors le choix entre finir la tête dans son sac à dos ou embroché par l'un de ses bâtons, voire les deux). Et pour les mêmes raisons, faire attention au marcheur de derrière qui peut en outre à tout moment vous mettre la main aux fesses (à l'insu de son plein gré bien sûr...).
À ce train là, l'altitude et la température montent vite. Et nous aussi, même si nos cuisses et notre respiration sont à la peine.
Tiens, voilà le peloton de tête. Tout sourires...
Limite étonnés que ça nous étonne... Mais comment font-ils?
Ben, comme tout le monde, en fait !!!!!!!!!!!
Ouf! Une pause en terrain plat !!!
Et ça repart... avec un avantage très net aux grandes jambes!!!
James, tu exagères! Non seulement tu as de très grandes jambes, mais en plus, tu as trois bras!!!
Arrêtez de nous prendre en photo. Il serait temps de vous intéresser au paysage!
Il est quand même canon !!! Et l'éblouissement ne fait que commencer...
Tiens, voilà le Mondúver, dans la partie droite de la photo, là où on devine des antennes. Avec ses 840 et quelques mètres, il paraît tout petit vu d'ici. Et pourtant, nous ne sommes pas encore arrivés à la cime de la Safor
Pas encore au sommet, certes, mais déjà bien contents et fiers d'avoir eu raison du plus gros de la pente!!! El pueblo, en rando, jamás sera vencido!
Curieux biotope, a esta altura del partido, voilà que nous traversons un bois de chênes carrascas... Ambiance forêt magique et Brocéliande... Et attention les yeux! Le sentier a été nettoyé mais il reste des branches sournoises qui traînent à hauteur d'homme comme on dit...
Pas grand chose à tirer de ces indications un peu absconses et cabalistiques, présentées sur une pancarte qui semble bricolée à partir d'une imprimante lambda et accrochée vite fait sur une branche de chêne vert, sinon, que nous approchons de nos trois prochains centres d'intérêt à la Safor, sa fenêtre, son puits de neige et son sommet...
Un second panneau est posé au pied de l'arbre. On dirait qu'il est différent du premier. Fais voir Pascuale... Ah oui... C'est vrai. Et c'est fou comme n'importe quel innocent pris en photo avec une une fiche anthropométrique dans les mains a tout de suite l'air coupable!!!!
Roulement de tambour, mesdames et messieurs, voilà la Finestra de la Safor !!!
Espectacular!!!! Mais nous n'irons pas plus près, même si on aperçoit une corde qui la rejoint, tout en bas, dans le prolongement du tronc. Réservé aux alpinistes et aux casse-cous!!!
C'est déjà suffisamment impressionnant de loin, sur fond de mer et de Gandia. Et puis, ce n'est pas comme si on venait faire les vitres. D'ailleurs, il n'y en a pas...
Tiens, voilà deux massifs familiers, le Montgo et la Segària avec son profil de crocodile, et, au bord de la mer, Denia et son château perché.
Vous en voulez encore? L'incontournable panoramique pour finir, où arrivent à se glisser en catimini le Montgo et la Segària au fond à droite...
À ce stade, il me semble qu'une photo de groupe s'impose pour immortaliser l'instant... Prêts? Souriez et faites du bruit!!!!!
Dernier regard jeté sur le Cirque par une des brèches du chemin avant de continuer vers le sommet.
Il faut d'abord descendre vers un large col au milieu duquel nous découvrons la nevera annoncée.
Un des nombreux puits de neige de la région.
Un peu effondré d'un côté, ce qui permet d'y pénétrer et de goûter sa fraîcheur...
Quand on pense qu'il a neigé ici!!! Il fait plus de 20 degrés dehors...
À nous le sommet enfin!!! Avalé en 8 minutes chrono!!! Georges avait juré qu'il ne fallait pas plus de 10 minutes pour y monter. Du coup, il a pris la tête (comme d'habitude), et a pressé le pas (comment ça, comme d'habitude???).
Como si nada...
Du haut de 1013 mètres, ça a du panache, non?
Et là-bas, c'est quoi, Juan????
C'est Benicadell en majesté, pointant ses 1140 mètres vers le ciel... Ce sommet aussi nous y sommes montés fin 2022, et nous avons vu son puits de neige.
Dégaine un nouveau panoramique Henri! La vue le vaut bien...
Pas de photo de groupe au sommet, car nous ne sommes pas au complet, certains ayant préféré faire l'impasse et attendre tranquillement près de la nevera. Et Louis, notre modèle d'élégance, ne veut pas montrer qu'il s'est encoublé dans la montée et que son sweat blanc en porte les traces boueuses... Quel mot improbable! Et pour cause, on s'encouble seulement quand on trébuche en Suisse ou en Savoie. Merci pour ce nouvel enrichissement de notre vocabulaire, Louis!!! Et la prochaine fois, évite le blanc...
Dernier coup d'oeil circulaire avant de redescendre vers le col...
... et de poursuivre notre longue quête d'un coin de pique-nique à la fois un minimum ombragé (le soleil tape de plus en plus dur) et pas trop inconfortable (entre arbustes piquants et lapiaz tout en aspérités et arêtes coupantes, le terrain a plutôt de quoi enchanter les fakirs).
À défaut d'offrir des sièges moelleux à nos séants, ces roches calcaires dessinent des sculptures étonnantes, comme cette tête à double profil. Quel dommage qu'elles soient aussi lourdes à transporter. Elles feraient bel effet sur nos étagères!!!
Ça, on n'a pas très envie d'en ramener avec nous!!! Il y en a plein les pins, de ces nids de chenilles processionnaires. James l'a échappé belle en passant très près de celui-ci et d'une de ses habitantes, trompée par la chaleur de l'hiver et pressée de sortir...
La preuve que les processions de chenilles ont déjà commencé!!!
Les processions de randonneurs aussi... sur le bitume retrouvé!
Que d'aucuns voudraient nous voir quitter pour descendre dans le barranc du rio Serpis, une descente à peu près équivalente à ce que nous avons monté ce matin, et, comme tout ce qui se descend finit toujours par se remonter... vous devinez la suite! Reconnaissons que le projet initial prévoyait plus de 1050 mètres de dénivelé, 14 kilomètres et 8h45 de marche! Mais reconnaissons aussi que nous n'avons plus 20 ans...
D'ailleurs, il est 15h30, la nuit va commencer à tomber dans moins de 3 heures et nous en avons déjà plein les chaussures... Sans compter le genou vrillé de Juan! Les randonneurs se mutinent!!!! Et notre expédition se termine finalement un peu plus tard après 10 kilomètres, 550 mètres de dénivelé et 6 bonnes heures de marche pique-nique inclus.
Tchao la Safor qui s'inscrit dans le Top 10 des plus belles montagnes de la région... (je me demande si, à force, on n'a pas dépassé les 10!!!).
Et à suivre...
Et c'était pas de la p'tite bière 🥵!!!
Encore une belle prouesse 👍 à ajouter à votre déjà très beau palmarès 👏