Sur les sentiers de la Serrella
- catherineyautier1
- 20 févr.
- 7 min de lecture
Mercredi matin, le deuxième jour à la montagne de l'UFTM commence par un solide et délicieux petit déjeuner à la Font d'Alcalá. Et tant pis pour ceux qui aiment partir en rando le ventre vide. Ce sera pour une autre fois. Vous remarquerez que je n'ai pas dit "à jeun" car même sans buffet, les excès de la veille ne doivent pas être totalement éliminés de certains organismes ! En tous cas, personne ne déclare forfait et tout le monde paraît frais et dispo ce matin.
Il y a même des nouveaux dans l'équipe de Bernard, Guy et Jeanne-Marie, en arrivage direct et matinal de Moraira grâce aux transports N.G. (alias Nicole Galibert, merci Nicole!!!), qui aligne désormais 19 participants, en comptant Robert et Pascale, ralliés à la modération. En ordre de marche dans le village voisin de Tollos, d'où partira leur parcours du jour.

Après ces 2 défections et en l'absence des Goffaux-Tacq, nous les engagés, ne sommes plus que 11, que je ne présente plus. Dans les starting blocks pour monter au Pla de la Casa par la face nord des Frailes... L'histoire ne dit pas ce que cachent toutes ces lunettes de soleil et si les cerveaux sont aussi embrumés que la vallée de Quatretondeta derrière nous...

... ou celle que nous avons longée en venant.

Jusqu'ici tout va bien. Une nouvelle journée commence dans la vie en bleu et en rose des randonneurs au pays des amandiers en fleurs...

Mais nous n'allons pas tarder à constater que la vie est injuste et que certaines jambes sont plus en forme que d'autres. Car dès les premiers mètres de la marche d'approche, 8 des 11 engagés se transforment en enragés. Et pas les moins imbibés de la veille, ça c'est sûr... À se demander si l'alcool ne serait pas tout compte fait un bien meilleur carburant que l'eau gazeuse.

Ohé!!! Regardez les beaux amandiers en fleurs! Et la falaise des vautours que vous cherchiez hier, ça y est, on la voit bien aujourd'hui!!! Siouplait, ralentissez un peu... On n'est pas aux pièces!

Mais rien n'y fait. Impossible de freiner la locomotive de tête et de raccrocher les wagons...

À force de vouloir les rattraper (erreur de débutant), on s'use et on s'épuise plus qu'on ne s'échauffe. Ça se voit qu'on a remplacé le plaisir de la rando par de l'acide lactique dans les jambes et un début d'asphyxie générale??? C'est mon cas et je pense, celui d'Anne. Michel est plus philosophe et, comme le vrai moteur est dans la tête en rando, c'est lui qui a raison sans doute...

Heureusement qu'il y en a qui s'amusent... À moins que ce ne soit un dernier reste d'ivresse... Parce que je vous signale, les filles, que vous regardez dans la mauvaise direction!!!

C'est par là-bas que nous allons...

Et ne nous attendez surtout pas. On connait le chemin. Il faut prendre la première à gauche dans le pierrier des Frailes, direction Pla de la Casa.

Voilà, celle-la justement!!! Mais vous savez que vous êtes un trrrrrrrrrrrrès beau peloton de tête, quand vous marchez comme ça, au pas!

Il est temps de laisser derrière nous la vallée de Quatretondeta...

... et de pénétrer au plus profond du massif de la Serrella. Cette faille est magnifique! En plus, le terrain, presque plat, est idéal pour profiter du paysage... et souffler un peu.

Arrête de chanter Kalinka pour tester l'écho dans cette gorge, Marina!!! Nathalie et le groupe de tête ont vraiment cru qu'un accident venait de se produire...

Pause grignotage au bout de la faille près de la Font Roja. Ce n'est pas la première fois que nous passons par là mais je n'avais jamais vu l'abreuvoir aussi plein. La récupération de l'eau dans les sources alentour doit marcher à fond. Henri-Claude s'offre un beau jeu de miroir pour un effet guide suprême garanti... Il pense à tout. C'est fou...

Tiens, au fait... Si on allait voir ce qui se passe autour de Tollos et du groupe des 19 modérés? Houlà!!! Grosse activité on dirait...

Tu confirmes, Robert??? T'as bien fait de changer d'équipe?

En fait, ça doit être l'heure de l'almuerzo là-bas comme ici...

Les reporters photos s'activent...

Et Monique est à fond... Allez Monique, allez Monique, allez!!!!!!

Tollos, nous reprenons l'antenne ! À plus tard... Car, ici, nous nous préparons à attaquer la dernière grande montée vers le Pla de la Casa.

200 m de dénivelé à la louche, sur lesquels les 7 enragés (Henri-Claude a décidé de rejoindre le club des 3 mous du genou) se jettent comme des morts de faim. Anne et Michel ont repris du poil de la bête et suivent plus tranquillement. Moi, j'ai encore du mal... Ça ira mieux là-haut!

Un "là-haut" qui se mérite...

Mais ils ont l'air vraiment contents d'être arrivés... ou presque! Encore un petit effort, Catherine, ça va le faire...

... et ça vaut le coup! Même ceux d'entre nous qui connaissent pour être venus 1 ou 2 fois avec LAFMA (3 pour Henri-Claude qui a reconnu le parcours la semaine dernière...) restent toujours aussi scotchés par le paysage en cinémascope.

Pourtant, il faut s'arracher et continuer vers le puits de neige et le sommet. On n'a pas toute la journée devant nous...

Il paraît qu'on est dans les temps pour rejoindre à une heure décente le reste du groupe au restaurant. Rien ne s'oppose donc à une photo de groupe in situ. Pour une fois que le terrain est confortable et qu'on n'est pas à la queue leu leu ou en train de regarder où on pose les pieds...

Et même si nous n'avons qu'un puits de neige à nous mettre sous la dent, j'en connais qui ont la ferme intention d'en tirer le maximum de profit et de le photographier sous toutes les coutures...
En douceur, en douceur, en douceur et profondeur...

En largeur, bien centrés derrière le corbeau ("en architecture, un corbeau est un support de pierre ou de bois faisant saillie sur un mur..." merci James et merci Wikipédia) et au complet si possible Michel... Quand tu auras fini ton moonwalk, si tu veux bien nous rejoindre...

Et ben voilà!!!!!!!!!!!!!!!

Et par en dessous sans sortir du cadre surtout... Voilà!!! Je crois qu'à part le drone, on aura tout essayé... Mais rien n'est perdu...

Il ne nous reste plus qu'à grimper jusqu'aux 1379 mètres du sommet et nous aurons accompli notre mission Pla de la Casa. Ce n'est ni loin, ni haut. On y va vite fait, sans les sacs, laissés à la garde d'Henri-Claude...

Ah ben le voilà le puits de neige vu d'en haut. Il suffisait de prendre un peu d'altitude sur le chemin de la cime.

Vite atteinte celle-ci, après une dernière petite escalade de rien du tout.

Sommet coché!!!!! On sent que ça ne laisse pas Rémi indifférent... ou alors il vient de se rappeler qu'il a oublié une casserole de lait sur le feu ce matin. En fait, ne le répétez pas, mais il s'est cassé un ongle sur une prise malheureuse en escaladant la paroi rocheuse.

Nous on ne cache pas notre joie... Et ça n'a rien à voir avec le fait que ni Pascale ni Henri-Claude ne sont là...

Rien de tel qu'une croix plantée sur un pic sommital pour déclencher les fantasmes les plus fous. Nos enragés s'en donnent à coeur joie. Il y a le plan du prêtre et de l'enfant de choeur (lequel est lequel? ils sont tous les deux en culottes courtes...)

Le plan à deux des randonneurs coquins en bleu blanc rouge...

Et le plan à trois des meilleurs joueurs de padel de l'UFTM. Dingue... Là, vous allez trop loin dans le fantasme les gars!

Et avec tout ça, on en oublierait presque de prendre le temps d'admirer la vue sur les aiguilles de la Serrella et, très très loin, le Montgo chapeauté de nuages. Dommage...

Allez! On n'a plus le temps. Il faut redescendre. Parfois plus facile à dire qu'à faire d'un claquement de doigts. Surtout quand on a besoin de ses mains. Et qu'on risque à tout moment de se casser un ongle...

Presque 700 mètres de dénivelé négatif à s'avaler. Il ne faut pas traîner en route...

Tout le monde finit à un moment ou à un autre par descendre d'ailleurs. C'est le lot des randonneurs. Du côté de Tollos, ils sont sans doute en train de regarder leurs pieds...

en ce moment même...

ou un peu plus tôt dans leur parcours, de dos ou de profil...

plus ou moins crispés...

... jusqu'à ce qu'ils arrivent tout en bas et se reposent enfin, avec le sentiment du devoir accompli et de la pente bien descendue... Et avec un peu mal aux jambes aussi...

Les descentes, ça fait mal aux cannes, c'est bien connu. Surtout quand elles n'en finissent pas et qu'il ne faut ni mollir ni s'arrêter en route pour être à l'heure au rendez-vous du Bar Cañares... La ponctualité important moins finalement que l'urgence de la première bière bien fraîche qui devient plus brûlante et obsédante à chaque pas...

Il n'y a qu'à voir comment Hervé galope en tête sur la photo...

Cette couleuvre à échelle a failli se faire piétiner au passage... Peu farouche et pas rancunière pour deux sous, elle est tout de même venue s'intéresser à la chaussure d'Henri-Claude, reconnaissant d'emblée l'ophiophile qui sommeille en lui.

Revoilà les amandiers en fleurs. Quatretondeta et la bière n'ont jamais été aussi près.

Et hop! Il n'y a plus qu'à changer de chaussures, se refaire une beauté pour Marina et sauter dans les voitures...

La suite se passe de commentaires...

Visiblement, les 11kms et 700 mètres de dénivelé réalisés en un temps record de 4h30 n'ont pas épuisé nos enragés du jour...

Et les modérés semblent avoir bien supporté leurs 9 kms et 290 mètres de dénivelé effectués en 3h45, pauses comprises. En tous cas, ça ne leur a pas coupé l'appétit...

Je nous épargnerai la visite du moulin à huile de Millena, à vous car ce blog est déjà assez long comme ça, et à moi, car ce blog est déjà trop long comme ça...
Allez, à suivre et vive la Serrella, sans doute le plus beau massif de la Communauté Valencienne!
Ton blog Catherine est toujours trop drôle et bien documenté mais jamais trop long ! Bravo pour vos exploits à tous 👏
Ah ouiiiiii ! Pour se rincer l'oeil, ça vaut vraiment la peine d'y monter, là-haut 👏 Grandiose et tellement beau ! 😲
Et quel exploit pour notre rédactrice en chef !!!!👏🤗 qui, non contente de couvrir 2 expéditions en même temps (et toujours à sa légère et délicieuse sauce "rigolote"), nous fait des effets de vocabulaire très très châtié, comme "ophiophile" qu'on aura sans doute un peu de mal à resservir au bon moment 😉. Mais c'est pas grave, on saura au moins ce que ça veut dire 👍. Merci Catherine.