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Sur les sentiers de la Serrella : Barranc de la Canal et Mallada del Llop

  • Photo du rédacteur: catherineyautier1
    catherineyautier1
  • 20 nov. 2024
  • 8 min de lecture

Mardi 19 novembre, journée à marquer d'une pierre blanche de sentier, car elle va nous offrir une de nos plus belles randos. Un circuit inédit sur la Serrella au départ de Famorca et passant par le Barranc de la Canal et la cumbre Mallada del Llop. Nous n'avons pas eu le temps de la reconnaître. Ce sera donc une rando exploratoire en compagnie de 14 volontaires, prêts à essuyer les plâtres et les aléas du parcours, à souffrir sur des pentes non homologuées et qui risquent d'être coton, à déraper dans des descentes sans filet, tout ça pour le plaisir de se pâmer devant des points de vue inviolés. Bref à s'en mettre plein les pattes et plein les yeux, à en baver et à se régaler sans modération, dans la bonne humeur et pour pas cher!!!

Philippe, Michel et Anne, Daniel, Didier, Jean-Marc, Bernard et Nathalie, Robert, Michel P., Rémi, Marc, Marina et James, on vous amène, Henri-Claude, Wikiloc et moi, découvrir les splendeurs de La Serrella! Pour être tout à fait honnêtes, ce ne sera pas vraiment une première pour 4 d'entre nous (Rémi, Marina, James et Marc). Ils ont déjà marché sur ce parcours avec LAFMA, mais dans l'autre sens et avec pas mal de variantes et de raccourcis par rapport à notre version Wikiloc du jour, sur les traces d'un guide espagnol inspiré et inspirant. Gracias Santiago!!!



On n'y va pas, on y court!



Où ça? Tout là haut, là-haut... En prenant le chemin des écoliers puisque nous avons prévu de contourner le massif par la gauche par le Cami de la Rabosa pour rejoindre tout derrière, derrière, l'impressionnant et majestueux barranc de La Canal par lequel nous grimperons.



Pour le moment, la concentration est à son maximum. Chacun est encore dans ses pensées et dans sa polaire. Le temps de se réveiller, de se réchauffer...



... et d'attaquer résolument la pente !



Mais ça ne va pas durer. L'effeuillage a commencé...



... côté randonneurs. Parce que côté arbres, c'est loin d'être le cas. Certains se font même remarquer en affichant une tenue d'automne.



Et certaines en sortant des sentiers battus (mais il faut bien que jeunesse se passe, Nathalie...).



Le paysage réclame un peu d'attention. Relevez la tête et arrêtez-vous les amis.



Admirez, c'est cadeau!!!



Elle est pas belle la vie dans les randos ???



Tiens, un groupe de randonneuses espagnoles au repos. Elles font, entre filles, la même ruta que nous et j'en connais qui n'auraient pas forcément dit non à un petit rapprochement des genres et des nations... Attention les gars, on est en Espagne et ici on ne rigole pas avec les blagues sexistes. Il va falloir vous contenter de vos 4 françaises à vous, pas trop regardantes sur le sujet...



Et c'est ainsi que, de passage de zones boisées (Michel, enlève ton bonnet à pompon et remets ta casquette) ...



... en traversées de pierriers (un petit sourire, Rémi? ) ...



... nous poursuivons notre contournement de massif, dépassons Castell de Castells dans la vallée au loin...



... et finissons par atteindre l'entrée du barranc, notre rampe de lancement vers les sommets du jour!



Il n'y a plus qu'à y descendre pour mieux monter...



Mais rien ne presse... Savourons l'instant et le lieu. Ce n'est pas souvent qu'on peut s'offrir de tels paysages...



Les espagnoles sont déjà là et leur enthousiasme est sonore et expressif. Que guay!!!!



L'Aïtana est là aussi, plus silencieux mais bien présent. D'ailleurs, où l'Aïtana n'est-il pas ????



Mais ce n'est pas tout!!! Il y a aussi en contrejour le lac de Guadalest, la sierra de Polop, le Puig Campana qui dépasse, et, tout au fond, la sierra Gelada devant la mer. Trop de vue. Trop d'émotion...



Trop de sang sur les bras et les jambes des randonneurs attaqués par une végétation agressive. Je sais, plus serait insoutenable. Mais faut quand même pas exagérer Didier!



Regarde plutôt nos amies espagnoles qui nous montrent le chemin... Ça va tout de suite mieux, non????



Qu'est-ce qu'on attend? Vamos chicos!!!!!!



Pas d'inquiétude, Brigitte et vous toutes, épouses ou compagnes des randonneurs en goguette du groupe !!! La pente est trop longue et trop exigeante pour que même le plus hispanophile d'entre eux puisse même songer à courir pour les rattraper. On se contente de mettre un pied devant l'autre, sans un regard pour ce qui nous entoure, même pas le petit sommet du Castellet derrière nous.



La moindre pause photo est bienvenue (en ce qui me concerne en tous cas, et je donnerais cher pour ne pas avoir oublié de manger des pâtes hier soir!!!)



Les randonneuses espagnoles ont temporairement disparu de nos écrans radars. Les seules traces que nous suivons désormais ce sont celles des moutons. Et pour une fois, ce ne sont pas seulement les crottes qui nous guident car leur toison paie aussi un lourd tribu aux épineux du chemin...



À ce rythme, on va finir par croiser des moutons tondus... Ah ben non, finalement!... Les épines ne leur ont pas mangé toute la laine sur le dos...



À part ça, la sortie du barranc est encore loin. Et nous, on est rincés...



... et même balafrés! Marina, téléphoner ou marcher, il faut trancher!!! Aïe !!!



C'est vrai qu'entre rocaille, esparto et épineux, la moindre inattention se paie cash...



Àààààààààààà table ! L'heure du grignotage a sonné. Accompagné d'une bonne tasse de thé citron gingembre d'Anne. Un délice!



Quel almuerzo! Quelle salle à manger!!! Et quelle belle cène...



...une cène païenne comme on les adore. Il y a même un faune et une bergère !!!!!!!



Tout le monde a bien récupéré? Allez, on y retourne!!!



Courage Michel !!! Ce barranc n'est pas sans fin...



Et nous n'avons pas souffert pour rien! Le premier col nous cueille du haut de ses 1300 mètres avec une vue littéralement à couper la respiration.



À peine le temps de souffler, nous voilà repartis à 9 (mais pas tout à fait à neuf) à l'assaut d'un "picacho", un pic rocheux qui surplombe le col et promet un point de vue de categoria sur les vallées et massifs environnants. La montagne nous gagne décidément!!!



Difficile de trouver un sentier homologué dans ce chaos rocheux. Mais tant qu'on peut grimper sans se tordre le pied et sans tomber dans un trou (car il y en a au moins un!!!), tout va bien. Attendez-nous là-haut, on arrive...!



Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour une vision plongeante du Barranc de la Canal?



Et une photo de groupe au top... Et hop! C'est dans la boîte!!!



Et maintenant, il s'agit de redescendre, pas forcément par le même chemin qu'à la montée, mais si possible entier et sans bobo jusqu'en bas.



Il y en a vraiment qui n'arrêtent jamais!!! Jean-Marc, où es-tu encore allé te fourrer?



Quelque part dans ce curieux petit massif en pâte à modeler, que nous contournons...



...pour aller vers la Mallada del Llop, le point culminant de notre rando avec ses 1361 mètres. Il faut d'abord franchir un deuxième col au dessus cet érable de Montpellier, égaré là avec ses feuilles d'automne.



Ça c'est un groupe de randonneurs bien rangés et dis-ci-pli-nés!!! Une, deux, une, deux!!! Dans la trooooouuuuuuuupe y'a pas d'jambe de bois!!!!!!!



Et quand le groupe s'arrête et se retourne, qu'est-ce qu'il voit?



Le picacho minéral sur lequel certains sont montés tout à l'heure juste pour vérifier si le bas était plus beau vu d'en haut... En tous cas, pour consoler ceux qui ne sont pas montés, le haut vu d'en bas est au moins aussi beau.



On ne se lasse pas de ce spécimen de lierre qui, souvent dans cette région, se prend pour un arbre collé à la paroi d'une falaise. Trop forte, cette nature capable de fabriquer ses propres trompe-l'oeil!!!



Il ne reste plus qu'à cocher les 1361 mètres de la Mallada de Llop. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que l'arrivée ne se fait pas en rang serré... À part Nathalie, toujours aussi fraîche bien qu'elle paraisse faire des aller-retours entre le haut et le bas pour prendre un maximum de photos... (et donc qui n'est pas sur les photos!)



... et Bernard qui arrive en volant, tout le monde en a plein les bottes...



... vraiment plein les bottes...



...vraiment vraiment, plein, mais alors plein les bottes!!!!



Il y a des pentes comme ça qui font déborder le vase de la rando, et la petite dernière centaine de mètres aura été pour moi la goutte de trop... Une centaine de mètres qui n'a d'ailleurs pas changé grand chose au paysage du massif d'en face, toujours aussi bizarrement bicolore, comme si un barbier géant avait commencé à le raser, s'était brusquement arrêté et n'était jamais revenu...



Mais la splendeur du chemin de crête qui suit fait tout oublier. En face de nous, le Morret de la Terra Nova où nous avons prévu de pique-niquer...



...derrière, Guadalest et la mer...



sur notre flanc, la vallée de Comfrides...



et au dessus de nous, quelques vautours en repérage (de quoi?) qui ne poussent pas la curiosité jusqu'à sortir du contrejour.



Pause début de crampe à la cuisse. Vite! De l'eau!!! Je n'ai pas prévu de finir ici becquetée par les vautours, moi!!!!!



Ouf! Une demi-gourde plus tard, me voilà sauvée et arrivée au dernier petit sommet de la rando, le Morro dels Regals...



... le seul point de notre parcours d'où nous avons une vue sur le Pla de la Casa au fond à gauche de l'image. Un autre fameux spot de La Serrella dont nous avons déjà fréquenté avec LAFMA les voies d'accès abruptes et le puits de neige.



Prochaine étape, trouver un coin abrité du vent et suffisamment confortable pour déjeuner. Il y en a qui ont faim visiblement et qui sont partis devant en éclaireurs.


C'est fou comme les crocs et quelques rochers peuvent réveiller l'homme préhistorique qui sommeille en chacun d'entre nous...



Mais pas chez Michel, qui continue à chercher un restau...



Allez, Michel, celui-la n'est pas indiqué mais il n'est pas mal.



Il y a même une terrasse ensoleillée!!!



Et rien de tel qu'une bonne descente pour digérer. Ça tombe bien, time to go back...



Le sentier nous tend les bras.



un sentier civilisé que nous allons bientôt quitter pour rejoindre le seul puits de neige de cette partie du massif.



La nevera del Noguer est bien là depuis le 18ème siècle.



Toujours debout...



... même si elle a perdu une partie de son toit. Et qu'elle est envahie par la végétation...



Daniel, on t'a vu. Si demain, ce n'est plus qu'un petit tas de pierres, on saura qui a fait le coup!!!



Arrête pendant qu'il est encore temps!!!!



Et toi, Catherine, arrête ce blog pendant qu'il est encore temps!!!! Tu commences à raconter n'importe quoi... et à te parler à la 2ème personne en plus... De toutes façons, c'est presque fini. L'armée des ombres descend sur Famorca...



... encore en pleine sieste en ce milieu d'après-midi.



Cafés fermés, pas une âme qui vive dans les rues. Nous ne risquons pas de les réveiller en revenant aux voitures ni de boire le coup que nous aurions pourtant bien mérité après nos 12,6 kilomètres, 930 mètres de dénivelé et 6 heures de marche.


Pas grave, la rando nous a comblés. On se passera de l'accueil de Famorca...

Merci à vous de nous avoir accompagnés dans cette exploration. Merci à Didier et Nathalie pour les photos que nous leur avons empruntées. Tchao à ceux qui repartent en France ou en Belgique pour les fêtes. Et une pensée pour les marcheuses espagnoles qui nous ont définitivement semés en prenant un raccourci bien raide pour rejoindre la Mallada del Llop.

À suivre en décembre ou l'année prochaine...

 
 
 

1 Comment


bernard.petrus2
Nov 21, 2024

Fantastique compte rendu , à la hauteur du lieu !

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