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Sur les sentiers de la Sierra de Benicadell

Vendredi 4 novembre, dernier jour du séjour des loulous à Moraira. Mais, grands-parents indignes que nous sommes, et après presque deux semaines d'abstinence, nous ne résistons pas à l'appel d'une randonnée magnifique dans la région de Gandia. Et surtout pas aux 1140 mètres tentateurs de la cime de Benicadell... Matt va pouvoir s'offrir une dernière journée espagnole rien qu'avec ses enfants. Le veinard!!!!


La journée est belle mais fraîche, grâce au vent qui souffle une bonne partie de la matinée sur notre petit groupe de 11 marcheurs (dont un à 4 pattes, Basket). Un groupe plein de J (Jack, Jean-Paul, Jean-Luc, Jacqueline dite Jaja, Joseph, sans oublier Juan), mais aussi André, tenu en laisse par son chien, Fabienne, Georges et bien sûr Henri et moi. Un groupe très homogène et motivé aussi, petit mais costaud, qui marche d'autant plus vite que le vent forcit et fraîchit encore au fur et à mesure de la montée, glaçant les mains des filles et faisant frissonner les cuisses des inconscient(e)s en short.


Beniatjar ne ressemblait pas à ça quand nous y avons laissé les voitures. C'est tout de suite plus joli, un village espagnol vu d'en haut. Et nous avons le loisir d'en admirer plusieurs dans cette immense plaine que nous surplombons sur un long et magnifique sentier en encorbellement, un chemin de randonnée comme on les aime...

Avant de monter au point culminant de la chaîne, nous partons à la recherche de notre première nevera. Il paraît qu'il y en a 300 dans la province d'Alicante. Celle-ci est de toute beauté...


Mais keskecé??? Une gueule ouverte de requin? Peu probable en pleine montagne...Un truc dans lequel il ne faut pas tomber quoi qu'il arrive, c'est sûr! En sortir ne serait pas évident. Survivre à la chute non plus... Sauf lors des hivers d'antan, d'avant le réchauffement climatique, car alors la chose serait remplie de neige.


Car si nevera signifie frigo en espagnol, lorsque le frigo en question trône au sommet d'une montagne, qu'il est coiffé d'un dôme en pierre et qu'il atteint ce genre de proportions, c'est un puits géant construit il y a 2 ou 3 siècles pour stocker la neige d'hiver en vue d'en faire commerce plus tard. Quand les vrais frigos sont apparus, ils ont rendu la pratique un peu lourde et donc sonné le glas de ces monuments, les condamnant à devenir des dinosaures et à tomber en ruines.

Mais de très belles ruines!!! Et un décor rêvé pour une photo de groupe au complet...

La cime de Benicadelle est en vue, au bout de ce sentier qui se tortille dans la pente.

Plus que 150 mètres... A l'assaut!!!!

Ho hisse!!!!!


Objectif atteint...



... ou presque. Nous sommes à 1140 mètres environ et le point géodésique (vous savez, la colonne phallique habituelle...) nous nargue à peine quelques mètres plus haut, mais séparé de nous par quelques blocs rocheux et mini crevasses dont le franchissement ne nous dit rien qui vaille surtout dans le vent qui souffle désormais en bourrasques. Et comme dit Fabienne (la pourtant benjamine du groupe), on n'a plus 20 ans, soyons prudents!!!


Une fois redescendus de quelques mètres sur la plate forme abritée et ensoleillée qui nous servira de lieu de pique-nique, nous apercevons 2 touristes moins prudents que nous près de la colonne. Vous les voyez?


Méééééééééééééééééé non! Je rigole... Ce sont 2 chèvres, surveillées à leur gauche par 1 choucas, et très intéressées par le spectacle de notre pique-nique...

Quelles que soient la cime et l'ivresse (mais nous n'avons bu que de l'eau...), il y a toujours un moment où il faut entamer la descente. Et ce moment est venu...

Encore un petit regard sur le paysage et LE Montgo, le seul, l'unique, qui trône à l'horizon, après avoir été repéré une bonne demi douzaine de fois dans la matinée par un Henri qui le voyait partout...


... et nous entamons la descente vers les plaines à la queue leu leu!


Plus bas...

Toujours plus bas...

Toujours plus près du but...

Là où poussent les quelques rares fleurs de cette nature très minérale.

et où s'achève notre journée de marche à Benicadell, avec ses presque 6 heures, 15 kms et 800 mètres de dénivelé...

A bientôt pour de nouvelles aventures!





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