Vendredi 6 janvier, notre ami Didier est arrivé hier pour une étape de quelques jours sur sa route de Nîmes au Sénégal. Et si on l'emmenait marcher avec le groupe de Calpe? Ça tombe bien, il y a une randonnée mythique prévue aujourd'hui sur la Sierra Gelada entre Albir et Benidorm : 10 kilomètres de montagnes russes, 500 mètres de dénivelé positif et 5 heures picnic compris. Nous la ferons dans le sens inverse, au départ de Benidorm et, comme ce n'est pas une boucle, en répartissant les voitures des deux côtés.
Vous connaissez Benidorm? La plus grande concentration de gratte-ciel au mètre carré en Europe. Une monstruosité candidate au Patrimoine mondial de l'Unesco mais pas encore classée heureusement. Impressionnante et presque belle vue d'en haut. Et de loin. Surtout de loin...
Nous sommes neuf et un chien à rester bouche bée devant ce panorama incroyable (le chien, Basket, s'en fout un peu à mon avis...) : Georges, notre guide octogénaire toujours aussi alerte et à l'affût de la moindre curiosité géologique, deux André, l'un belge et l'autre suisse et accessoirement maître de Basket, Yves, "l'hypnotiseur fou", Didier et Henri et notre trio habituel de filles, Fabienne, Jaja et moi.
Allez, c'est pas tout ça, on s'arrache, on a huit mamelons à grimper et descendre...
...entre la croix qui surplombe Benidorm et les antennes d'Albir.
Après un début à l'ombre sur des pierres et des rochers humides et très glissants, qui nous oblige à avancer à un rythme de tortues fatiguées (un peu comme sur la route entre Albir et Benidorm, où la vitesse limitée à 20km/h a failli tous nous faire mourir de vieillesse avant d'arriver...), le terrain devient rapidement plus sec et sûr. Il faut dire que la météo nous gâte. Pas un nuage, peu de vent et un ciel d'un bleu de rêve...
Salut, l'île de Benidorm, on ne fait que passer...
Tiens... deux bateaux qui font la course en mode patrouille de France!
Rencontre joyeuse avec un espagnol et son chien Moises (décidément). Il n'y a que Basket qui n'apprécie pas de se faire renifler l'arrière-train. Quand c'est non, c'est non!!!
Nous avalons les montées et les descentes. Déjà le quatrième sommet en vue!
Le rythme est tellement soutenu qu'Henri prend à peine le temps de s'arrêter pour un nouveau spécimen de fleur. Je vous présente la fagonie de Crète. Ç'aurait été dommage de la manquer...
Il faut aussi s'arrêter pour s'hydrater et grignoter quelques fruits secs et morceaux de gingembre... histoire de remettre un peu de carburant dans le moteur.
Et il faut aussi parfois savoir prendre le temps d'admirer le paysage en contrebas. La mer est tellement transparente que ce bateau semble en lévitation...
La montée du cinquième sommet est particulièrement raide. Il faut mettre les mains. Jaja, quelques mots pour la photo? "J'aimerais bien qu'Yves descende de mon sac à dos! C'est déjà assez dur comme ça..."
Double récompense en haut du sixième mamelon : une vue à couper le souffle et un picnic au soleil sur des coussins végétaux qu'on imaginait piquants mais se révèlent miraculeusement moelleux.
En route pour les septième et huitième sommets et les antennes. Fabienne, c'est par là...
Finalement, tous les chemins mènent aux antennes, on dirait..
Si vous vouliez des photos de la descente vers Albir, vous allez être déçus. Même si elle nous a pris près d'une heure, il n'y a pas une seule image qui en témoigne... Trop de concentration pour ne pas glisser dans la pente ou buter sur des souches ou des rochers, trop de crispation des cuisses et des genoux en fin de rando, trop de descente tout court. Personne ne veut tomber et personne ne tombera, malgré deux trois alertes! Personne ne criera "À moi les murs, la terre m'abandonne!!!", l'une des devises de Didier. Ça aurait pourtant eu du panache... Nous nous contenterons d'avoir mal les uns aux cuisses, les autres au genou. Et il n'y aura pas de photo...
Pour vous consoler, une dernière image très belle de la sierra Gelada. Merci André le belge...
Et c'est tout pour aujourd'hui. Mais dès demain, nous repartons à Benimaurrel pour une nouvelle rando avec Didier et le club des cinq. Pauvre Didier qui croyait qu'il allait buller à Moraira!!!
A suivre...
Bons baisers de bonne année à vous deux et à Didier , ravie de vous savoir en si bonne compagnie
Super tout ça on en profite pour vous souhaiter une bonne année et surtout plein de randonnées coucou a Didier Gabrielle et jean marc