Le rôle d'une bonne reconnaissance est de faire des petits. Et même des grandes randos. Celle que nous avons partagée avec Cathy et Guy M. vendredi dernier au départ d'Alcalá de la Jovada vers la Foradà ne tarde pas à tenir ses promesses : elle accouche dès ce mardi 12 novembre d'un beau bébé de 10 kilomètres et 340 mètres de dénivelé, au chevet duquel se penchent 18 heureux randonneurs, 12 papas (Henri-Claude, Didier, Marc, Michel P., Jacques, Jean-Marc, Philippe G., Philippe L. et Philippe D'H, Patrice, Maurice, Éric) et 6 mamans (Christine G., Anne-Françoise, Pascale, Monique, Marine et moi). Quelle belle équipe!!! Parfaitement équilibrée en plus, puisque comme chacun sait, une femme vaut deux hommes!!!
A part ça, cette photo est prise dans un square d'Alcalá dont des ouvriers municipaux viennent de scalper littéralement les mûriers, pour éviter qu'ils ne perdent leurs feuilles en hiver sans doute...
Le départ se fait au milieu de vergers d'oliviers
que nous traversons tête baissée sur une route où nous précède le sinueux sillon d'une nature résistant envers et contre tout au ciment...
... vers ce massif bordé de terrasses, tout aussi sinueuses, dont la crête finira à son tour par nous conduire...
... jusqu'à la Penya Foradà, que nous avons aperçue un peu plus tôt depuis nos voitures.
Pour achever de poser le décor de nos ébats, voilà la première vue qui nous cueille avant d'attaquer la vraie montée à la crête : la Vall de Gallinera qui bordera tout du long notre flanc gauche et qui nous révèle les 3 derniers de ses 8 villages, Alpatró, Llombai et Benisili.
Et c'est parti pour l'ascension! Haut les coeurs derrière la plus russe et la mieux sapée d'entre nous, la pin-up des pistes, la top model des randos, la pavlova des sentiers, MMMMMMMMMMARINA !!!
Le plus court chemin d'un point à un autre étant la ligne droite, le sentier a décidé de ne pas s'encombrer de zigzags et de tout miser sur la rapidité d'accès au sommet. Cette petite pause photo est bienvenue pour reprendre son souffle dans la pente.
Et hop!!! On est contents... On vient de s'avaler les 2/3 du dénivelé de la rando d'un coup et Christine a réussi son baptême du feu les doigts dans le nez.
À nous la crête et à nous les vues imprenables, souveraines et triomphales (je m'emballe...). Au premier plan, les ruines du château d'Alcalá, d'où Al Azraq, le champion des maures qui tenait la région au 13ème siècle, pouvait toiser d'égal à égal le majestueux massif de la Safor
Oups! C'est de là tout en bas qu'on vient? Oui, même si le panoramique déforme tout. Dans mon souvenir, le terrain était moins gondolé...
Assez admiré et photographié! En route.
Le sentier de la crête nous tend les bras...
T'as trouvé quoi Henri-Claude? Des olives? Peu probable... Il n'y a pas beaucoup d'oliviers à cette altitude....
En revanche, des moutons, il y en a... et là où il y a des moutons, la crotte bien fraîche n'est pas loin...
Le troupeau nous regarde arriver sans enthousiasme excessif. 18 bergers d'un coup, c'est pas normal, ça les étonne... Peut-être qu'ils nous trouvent des têtes d'amateurs de méchouis, va savoir...
Allons-y doucement. Il ne manquerait plus qu'il y ait un mouton qui panique et qui saute dans le vide en bêlant "qui mêêêêêêêêêêêêêême me suive"...
Donc, non, les gars, ce n'est pas le moment de jouer à saute-mouton...
Un peu de sérieux, quoi, merde!!! Du haut de ses 1558 mètres, l'Aitana vous regarde!!!
Et il y a mieux à faire. Continuer à explorer la crête par exemple. Pour le plus grand bonheur de Didier qui, quand il ne fait pas le mouton, adore photographier des randonneurs en situation...
Coucou Didier!!!! Ne te retourne pas, mais il y a un mouton qui te suit...
Allez, on file, le sentier nous appelle en contrebas, côté Vall de Alcalá. Il faut abandonner la crête...
qui de toutes façons se fracture un peu plus loin sur un à-pic, nous ouvrant une nouvelle fenêtre sur la vallée de La Gallinera et Alpatró.
Notre versant est plus doux avec ses terrasses qui n'en finissent pas de raconter d'anciennes cultures ibères, berbères, majorquines et espagnoles...
arrachées de haute lutte à une terre hostile dont les randonneurs sont aujourd'hui les nouveaux héros (je m'emballe encore, moi...)
Des randonneurs conquérants!!!
Al Azraq, sors de ce corps!!!!!!
Des randonneuses contemplatives et qui veillent... Anne, ne vois-tu rien venir???
Si! Deux marcheuses échappées de la fashion week... Montez, les filles, on n'attend plus que vous, mais attention de ne pas filer vos collants !
Et vous verrez la Forada par au dessus ou presque...
Il y a déjà du monde dans le bourg, on dirait...
Un petit coup de zoom s'impose... on ne voyait pas bien le village de La Carroja !
Arrêtez de bouder là haut les gars et venez nous rejoindre. C'est l'heure de l'almuerzo...
Il y a pire comme endroit pour partager quelques fruits secs ou confits, non?
Un dernier selfie avant de prendre le sentier du retour vers le bas et Alcalá ! Ça a quand même une autre gueule, la Forada en arrière plan de celle d'Éric...
... ou bien quittée dans un adieu théâtral par un Philippe tout en sobriété...
ou toile de fond de ce magnifique portrait de trouple. Faux mais si beau!!!!!!!!!!!!!!!
Tchao cette fois la Forada!!! Alcalá est au bout du chemin...
... un chemin semé de bûches et d'embûches. Car les incendies qui ont ravagé la zone il y a un peu plus de 2 ans ont laissé derrière eux des centaines de pins à moitié calcinés qui encombrent encore le sentier. Et c'est un vrai parcours du combattant que nous avions découvert lors de la reconnaissance et qui n'a pas disparu par miracle depuis...
Nous avions pourtant rêvé les trouver bien rangés comme ces fagots de géants qui parsèment les bords de route dans la Vall d'Alcalà.
Mais la seule transformation qu'ils ont connue dans ce petit bout de terrain, c'est celle-ci... Et encore, juste autour d'une curiosité locale, un puits de neige, la nevera del Baix
Dont la visite est le dernier spot de notre randonnée. Le temps de se faire un petit coucou au balcon de part et d'autre des 10 mètres de diamètre (et de profondeur) du puits...
Laisse-nous sortir Jean-Marc...
Le ciel devient menaçant. Et ces jours-ci, mieux vaut ne pas prendre les menaces célestes à la légère. Il faut nous hâter de boucler la boucle...
... et rejoindre Alcalá de la Jovada, la ville de tous les travaux : effeuillage des arbres, peinture des murs (il faudrait peut-être se cotiser pour offrir un rouleau à ce peintre qui, à ce rythme, en a pour au moins 2 ans...), cimentage des rues, (toutes plus impraticables les unes que les autres sous peine d'y laisser ses empreintes pour la postérité...) On n'est pas rendus au restau!...
Pas grave... On se nourrira de fruits. La nature est là pour ça. Il y a même un plaqueminier sur le parking.
Nous finirons tout de même par nous attabler au bar restaurante Pepa devant une olleta bien méritée... après 4 heures de marche, contournement du village compris.
Vive l'olleta de blé bien garnie (blat picat comme on l'appelle ici...).
Et à suivre dès qu'il s'arrêtera de pleuvoir...
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