Vendredi 1er septembre, nous voici de retour avec LAFMA en Castilla La Mancha, dans le petit village de Pedro Andrés. Tout est calme quand nous quittons l'hôtel pour un petit tour matinal du hameau. Nous sommes à 1100 mètres d'altitude et il fait frisquet. À part ces moutons, déjà au pâturage et quelques chiens dont l'un aboie sur notre passage, tout le monde dort. Des ronflements traversent même les murs d'une maison. Jusqu'à ce que le patron de l'atelier de métallurgie voisin décide de faire sonner le réveil en tapant sur sa tôle.
Ça tombe bien, nous avions prévu de partir tôt pour cette deuxième journée de randonnée entre sentiers et rivière sur le Chemin de Zarzalar dans le canyon de la rivière Taibilla. Tôt et tous ensemble, marcheurs et (soi-disant) non marcheuses. D'après Juan, ce n'est pas un circuit très long et il est ludique et facile...
Départ de Nerpio pour tout le monde donc. Ou presque car Daniel, un peu patraque, préfère déclarer forfait et rester à l'hôtel.
Et tout ce petit monde, y compris Anne, Christine, Léa et Line, part d'un bon pas pour ce qui se présente comme une vraie partie de plaisir...
Belle journée en perspective, hein, Line? Oh, pardon Madame Deneuve....
Et ma foi, ça commence gaiement...
De traversée de rivière sur des ponts de planches nickel chrome...
... en traversées de rivière sur des ponts de planches un peu pourris
De traversées de ravin sur des ponts de singe...
... en escaliers de singe de rondins et cordes où on ne sait plus si on monte ou si on descend...
Heureusement, les consignes de sécurité sont claires : le poids autorisé est de 200 kg et il est interdit de passer à plus d'une personne!
Et il est fortement recommandé de rentrer son ventre dans ce genre de passage...
Là aussi d'ailleurs. Il est même carrément souhaitable de ne pas en avoir...
... et d'avoir des muscles dans les bras...
beaucoup de muscles...
Et surtout... De la classe!!!!!!
Heureusement, entre deux épreuves de Koh Lanta, on se requinque... Hein Anne?
... surnommée la reine des mûres!!!
Et Juan, on t'a reconnu!!! Pas le droit de couper l'eau!
Le canyon déroule ses paysages somptueux et ses arbres grandioses (et réciproquement)
Mais où sont les indiens????
Ne saute pas Françoise!!!!!
Viens plutôt nous rejoindre sur cette belle route côtière...
Un jeu d'enfant dans la position préférée d'Henri...
C'est facile.....
En fait il suffit de mettre un pied devant l'autre...
... et de recommencer!
... ou de léviter tout simplement... C'est quand même pas compliqué!!!!
Et pendant ce temps-là, la reine des mûres continue de se requinquer avec l'aide de son Don Quichotte personnel et de son bâton. Car comme dit le dicton espagnol : " Lo que no consigue un español con su estatura , lo consigue con su espada" ("ce que n'obtient pas un espagnol avec sa stature, il l'obtient avec son épée").
Ça va toujours, les amis? Oui, mais c'est quand qu'on se baigne????
Bientôt... D'ailleurs, voilà le barrage...
Hélas, c'est le moment que choisit une partie du groupe, les trois quarts en fait, pour prendre le mauvais chemin, qui les fait monter sur la rive gauche de la rivière sans espoir de retour et de plus en plus loin de l'eau. Adieu baignade...
Nous voilà seuls Juan, Henri et moi...
On a beau faire les clowns, le coeur n'y est plus
Et nous ne tardons pas à nous retrouver tout seuls Henri et moi, Juan étant parti à la recherche du reste du groupe... Vous croyez qu'on en profiterait pour un petit câlin préhistorique? Même pas!!!!!!!!!!!!!!!
On continue...
... plus loin vers le bout du canyon...
... toujours plus loin dans les sous-bois...
Jusqu'à déboucher sur un panorama de rêve et qui réveille quelques paysages d'Iran enfouis au fond de notre mémoire voyageuse...
Et pendant ce temps-là, le reste du groupe rejoint par Juan vit l'aventure du retour sur le bon chemin. Pas simple de repasser la rivière sans pont, je vous le dis....
No comment! Nous n'y étions pas... Mais ce qui était dans le journal, c'est que Georges a glissé et bu la tasse, avec son sac à dos et tous ses vêtements de rechange... Heureusement, personne ne s'est fait mal et les (soi-disant) non marcheuses ont franchi toutes les difficultés fingers in the nose. Je ne suis quand même pas sûre qu'elles suivront Juan la prochaine fois qu'il essaiera de leur vendre une rando facile...
Nous voilà enfin tous en haut du canyon, sans baignade mais réunis. La bonne nouvelle, c'est que nous avons rejoint la route. La mauvaise, c'est qu'il reste 4,3 kilomètres par la piste et plus par l'asphalte pour rejoindre Nerpio!
Anne, Christine, Léa et Line restent à attendre une voiture et nous partons ventre à terre sur la piste vers la ville.
Jusqu'à ce qu'Henri se rappelle que Daniel fait partie de l'équation, et devrait mettre moins de temps que nous pour venir chercher les naufragées de la Villa Carmen avec sa voiture.
Ouf!!! Plus besoin de courir, nous pouvons profiter calmement de la fin de la rando...
Juan serait même tenté de s'arrêter pour boire une petite bière en route... Sacré Juan!!!
Nous nous contentons d'une dernière photo de groupe une fois Nerpio en visuel...
Mais ce n'est que partie remise au restaurant El Molino dont nous dévalisons le stock de bière (ne me demandez pas combien nous en avons bu, j'ai perdu le compte après la trentième...).
Déjeuner très réussi qui marque au bout de 4 heures la fin de ce superbe parcours de 8,3 kilomètres et 250 mètres de dénivelé, réalisé entre 950 et 1200 mètres d'altitude, donc sans trop de chaleur. Bilan très réussi malgré une seule baignade involontaire et quelques pieds dans l'eau (les miens en tous cas) accidentels... Et au dernières nouvelles, il ne reste plus de bières au restaurant El Molino et plus une seule mûre dans le canyon de Zarzalar...
Adios amigos et à suivre...
Superbe balade, bravo à tous,trop déçu de n’avoir pu être des vôtre .
À bientôt.
Superbe reportage encore une fois... ça donne vraiment envie.
Bravo à vous !
Merci pour le récit, Catherine!
Super de vous voir faire un beau chemin comme ça 😍 @Georges et Line
Catherine, toujours j'ai chaque fois l'impression que tu te surpasses mais cette fois-ci plus que d'habitude ! Dame Ironie, tu mordilles tes proies et elles, elles savourent !! N'oublie pas que certaines (soit-disant) non marcheuses, emballées sûrement par la reussite de l'aller, ont revendiqué le droit de faire à pied le chemin du retour, droit refusé par le Don Quijote de la Reine des mûres ! Heureusement, il avait oublié son bâton en sauvant Georges de la noyade !!
Line, irrémédiablement enchantée par tes récits épiques