Mardi 30 mai, voilà plus de dix jours que la météo instable de cette fin du joli (tu parles...) mois de mai perturbe notre programme de randonnées. Ça suffit !!! Il pleut trop et depuis trop longtemps sur Agres et ses puits de neige et nous décidons de laisser à ses sentiers détrempés le temps de sécher en reportant une seconde fois notre visite au 20 juin. Pour conjurer le mauvais sort et nous sortir de nos canapés, Henri propose à la place, ce mardi, une reconnaissance sur le circuit difficile de la Penya Talai au départ de Jalón. Nous sommes finalement 9 à parier contre la météo et sur une journée sans pluie, en tous cas au dessus de nos têtes, Robert, Chantal, Daniel, Anne, Henri, Michel, Guy et moi, et bien sûr Françoise derrière l'objectif... Bingo!... même si ce n'est pas passé loin!!!!! Et si certains d'entre nous étaient vraiment équipés (ou bien pas vraiment aussi optimistes qu'ils le prétendaient...)!
Notre destination, la Penya Talai nous attend, en haut à droite de la photo...
Et après une première partie à plat sur la route entre des oliviers et des vignes bien ragaillardis par les pluies récentes...
... nous entamons la montée avec l'enthousiasme de marcheurs frustrés par des jours et des jours d'inactivité. On n'y va pas. On y court!!!
Poussez pas derrière!!!
Au fur et à mesure que le sentier se déroule, le groupe s'étire... Chacun monte à son rythme, part devant, musarde derrière, s'arrête pour boire...
... ou pour une photo. Celle-ci immortalise Guy avec des bâtons!!!! Incroyable mais vrai!!!
Il arrive aussi que l'on s'arrête pour observer des traces de sangliers...
...récolter des feuilles de salsepareille en forme de coeur...
... ou de zigounette!
Non, franchement, soyons un peu sérieux!!! Il y a des choses plus intéressantes à admirer... La montagne par exemple, elle est pas belle la montagne?
Si si Henri! Elle est belle, mais on peut rigoler un peu quand même...
Et puis, on arrive justement sur la route du col de Rates et on va pouvoir s'en mettre plein les yeux, des panoramas et des vues à 360 degrés...
Devant nous, le Vall de Pop, avec Parcent à gauche et Alcalali à droite...
Et puis Jalon, d'où nous venons, encore plus à droite...
Allez, on s'arrache! C'est pas tout ça, on a un tour de Penya Talai à faire, nous...
Il s'agirait d'avancer un peu, d'autant qu'il suffit d'un instant d'inattention, devant ce joli paysage bucolique par exemple, pour perdre le chemin.
Et devoir crapahuter à flanc de colline pour le retrouver... Comme dit le proverbe montagnard, quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes de cabri...
Ce chemin retrouvé qui amorce notre descente le long d'une gorge spectaculaire et sauvage, se révèle particulièrement exigeant pour les genoux, les cuisses et les pieds. Le genre de chemin qui rappelle à certains qu'ils ont l'âge de leurs articulations et qui réveille chez d'autres une vieille goutte douloureuse... Décidément, on n'a plus vingt ans ma bonne dame!!!
On y va prudemment, concentrés sur le terrain et nos pieds dans les passages scabreux...
Mais quel paysage autour de nous!!!
Quelle impression de bout du monde!!!
Et quel sentiment enivrant d'aventure et d'exploration!
Le vent s'est levé, le ciel s'est plombé et il y a comme une odeur d'humidité et d'électricité dans l'air. Il ne manquerait plus qu'il pleuve et qu'un orage nous tombe dessus... D'ailleurs, un coup de tonnerre résonne alors que nous arrivons heureusement en vue de la route.
La troupe et ses articulations sortent de cette première descente sans encombres et toujours secs. Un grand merci aux nuages qui avancent pour l'instant moins vite que nous et surtout à nos bâtons (tout le monde a sagement suivi les consignes d'Henri qui se méfiait des sentiers peut-être glissants et d'un chemin dont nous ne connaissions pas la difficulté...).
Ne pavoisons pas. Il reste encore près de 4 kilomètres à parcourir. D'ailleurs, ce berger au troupeau décoratif à souhait que nous croisons juste après, nous annonce que le ciel devrait nous tomber dessus dans au mieux un quart d'heure... Ce qui ne semble pas plus l'affoler que ça, ni lui ni ses brebis, leurs agneaux et ses deux chiens qui nous font fête...
Quels cabots!!!!! et je ne parle pas que des chiens....
Dernière ligne droite (ou presque!) et dernière descente avant retour sur le plat. Et photo compromettante et facile à interpréter de travers. Car Françoise n'est pas plus en train d'essayer de séduire Robert que ce dernier de boire un coup de rosé. Non, en fait, Françoise tente de convaincre cette tête de mule de Robert de se laisser masser pour éviter de nouvelles crampes et Robert vient d'accepter de boire quelques gorgées de sa grenadine dans le même but... Bref, circulez, y'a rien à voir... et surtout pas ce que vous croyez!
Retour le long des vignes qui n'ont pas bougé depuis tout à l'heure. Nous, c'est de là-haut que nous revenons...
Et heureusement qu'on n'y est plus, parce que quelque chose me dit qu'il ne doit pas y faire bon...
Ici, nous sommes au pays enchanté des oliviers qui sortent de nulle part...
(enfin, presque de nulle part...)
... des lézards endormis qui ne se réveillent même pas quand on passe à côté (et qui ne se transforment pas non plus en prince charmant, hélas...)
... et de l'ail faux poireau, la vraie queen de ce royaumes des champs en toute simplicité...
Et voilà notre circuit de reconnaissance de la Penya Talai qui s'achève : 11 kilomètres et un peu moins de 450 mètres de dénivelé bouclés en 4h40 et sans la moindre goutte de pluie. Alléluia!!! Ça se fête, justement à la Casa Aleluya de Jalón, le fief de Juan et sa fille Josbel, où nous a rejoints Pierre, le mari de Chantal pour un copieux déjeuner espagnol bien mérité...
A la vôtre les amis!!! Et à la prochaine... Espérons qu'elle ne tardera pas...
A suivre...
Et encore une belle sortie audacieuse au devant du risque de pluie Bravo !
Félicitations pour tous vos efforts dans la joie pour cette 1ère... qui ne sera sans doute pas la dernière ! Mais on sait que maintenant le groupe marche au bâton !!! 😅😅😅
C'est pas Marie qui a écrit mais Bernard.
Je ne sais pas pourquoi c'est le profil de Marie qui s'affiche ?
Bravo les amis.
Moi avec un tel ciel je ne pense pas que je me serais mis en route.
Ici c'est grand beau temps mais il manque la Pena Talai!
Valia la pena, verdad.
Un abrazo à todos.