Mardi 24 octobre, encore une belle journée sous le soleil espagnol (désolée maman et tous ceux qui sont rentrés en Belgique ou au nord de la Loire!)... Et mardi, qu'est-ce que c'est? Mardi c'est ravioli??? Non, mardi c'est rando à l'UFTM!!! Et rando facile cette fois-ci autour du beau village de Sella, situé près de Finestrat et au pied de deux géants de nos montagnes alicantines, l'Aïtana et le Puig Campana.
Un programme qui attire du monde, et du beau monde en plus... Des petits nouveaux, comme Hervé et Marina, des fraîchement revenus comme Yasmine, Thierry et Jeanne-Marie, Jean-Claude et Micheline, Marc et Ingrid, des saisonniers comme Fanny, Robert, Patrice, Marc B., Sybille, Yves et Marie-Odile, des "de passage" comme Gaël, la soeur de Fanny et des permanents comme Guy, ou Henri-Claude et moi... Au total, nous sommes 20 sur la ligne de départ, bien couverts car la chaleur est encore très timide à 9h30 du matin... Dit autrement, ça caille!!!
A peine sortis de Sella, la nature reprend ses droits. On sent qu'il ne faudrait pas grand chose ou pas longtemps pour que le bitume se laisse submerger par les vagues d'esparto qui l'entourent... Sous le regard éternel du Puig Campana...
Le village n'est jamais très loin. Nous tournons autour comme autour d'un piquet. Tantôt dans la campagne, tantôt sur la route... Là, c'est la version bucolique avec bruyères en fleurs, pins, oliviers et caroubiers qui puent. Il n'y en a pas sur la photo, mais pourtant, j'ai l'impression de les sentir...
Ils ne seraient pas derrière nous, par hasard??? Ah non... D'ailleurs de ce côté, ça sentirait plutôt le thym...
Décidément, je dois avoir l'odeur incrustée dans le nez, parce que là non plus, on n'en voit pas...
On voit un groupe heureux, et qui commence sérieusement à se réchauffer...
La petite maison dans la prairie qui nous avait tapé dans l'oeil lors de notre reconnaissance, est toujours là. On s'y croirait quelque part du côté de Santa Fe Nouveau Mexique, plutôt que dans la province d'Alicante. La faute aux cactus sans doute, des Oponces cylindriques, et au fauteuil à bascule abandonné à gauche en bas de l'image, qui lui donnent un petit côté western (en tous cas dans mon imaginaire perso).
Là s'arrête l'illusion. Car point de désert par ici. La preuve : nous marchons sur la route de l'eau... Pas au point de se prendre pour Jésus je vous rassure...
Nous voici d'ailleurs à la Font de l'Alcàntera, une source qui sort de terre, très recherchée pour sa pureté et les propriétés médicinales qu'on lui attribue.
Mais attention!!!! Il s'agit de respecter la nature et de ne rien laisser derrière soi... La partie manquante de l'affiche devait préciser la distance minimum à respecter pour toute activité liée à la satisfaction d'un besoin pressant... Difficile de deviner s'il s'agit de 35 , 85 ou 95 mètres du chemin ou du restanque. Donc, dans le doute, prière de s'abstenir!!!!!!
Ce qui est sûr en tous cas, c'est que ça ne mine pas le moral de la troupe, toujours au beau fixe!!! Et dans la troupe, y'a pas d'jambes de bois, c'est moi qui vous le dis... Y'a de l'énergie à l'état pur...
... sans oublier beaucoup d'élégance, ce qui n'est pas incompatible avec des mollets musclés!
Arrêtons-nous un instant sur le concept de l'escalier intégré au mur de pierres sèches, assez répandu dans la région. Celui-là, monumental, nous tend ses marches, l'air de dire "allez monte chéri!" ou plutôt " t'es cap ou t'es pas cap ?" Robert a dû entendre la première version et n'a pas donné suite mais Henri qui a sans doute entendu la seconde n'a pas résisté... Jusqu'à ce que nous entendions tous une voix crier "Hola! No se puede subir pour la escalera!!!"
Une centaine de mètres plus loin, nous rencontrons le propriétaire de la voix qui nous explique qu'un gamin était tombé il y a peu en escaladant les marches de pierre et qu'il voulait nous empêcher de faire la même bêtise... Vu l'âge probable du fermier et sa posture perchée sur un escabeau, ça s'appelle l'hôpital qui se fout de la charité!!!!!
Et pendant ce temps, la rando continue à tourner autour de Sella...
variant les angles et les panoramas, tous aussi photogéniques les uns que les autres...
Le vieux moulin retapé, ne manque pas de charme lui non plus. Mais planté comme il l'est à l'ombre du barranc et tout contre son bassin plein d'eau, bonjour l'humidité!!!!
La route de l'eau porte bien son nom. Même si nous ne sommes pas au printemps, mais à la fin de la saison dite sèche, il reste quelques cascades autour desquelles cannes et roseaux foisonnent...
Il y a aussi du jasmin... Ça change du caroubier...
... des grenadiers accrochés dans la pente, avec leurs fruits d'autant plus magnifiques qu'ils sont inaccessibles, pendant comme des idiots tels des boules de Noël qui se seraient trompées d'arbre...
... des huertas regorgeant de cardes, piments, tomates, aubergines... L'abondance potagère en somme...
Et toujours en arrière-fond, Sella s'incruste sur chaque photo, como si nada...
Nous arrivons au pont qui enjambe le rio Sella. Le long duquel nous allons descendre pour entamer la dernière partie de notre parcours, la plus étonnante et la plus ludique, en direction de la Font Major...
Au début tout va bien...
Traverser les premiers ponts est une partie de plaisir...
... l'occasion de jouer les funambules avec grâce...
Ça sent bon l'herbe et les cannes fraîchement coupées et les cantonniers du village apportent de belles taches de couleur rouge pétard dans tout ce vert.
Ensuite, ça se gâte un peu... On dirait qu'un éléphant est passé sur ce pont. Il était déjà foutraque lors de notre reconnaissance le 11 octobre dernier. Il ne ressemble plus à rien aujourd'hui et se négocie impérativement en douceur et lentement. Marina a testé pour vous la méthode accélérée. Elle a échappé de peu à la baignade!
Haut les coeurs et hardi petit, on continue!!!
... sans mollir mais pas sans les mains et avec le sourire...
et surtout toujours secs et fiers de l'être...
L'important c'est de participer et de grimper, quelle que soit la manière...
Tout est dans l'équilibre, la décontraction...
... et la confiance en soi!
C'est le premier pas qui compte. Ensuite il suffit de mettre un pied devant l'autre...
La fin du chemin est là devant nous, dans ce bassin où nous reviendrons peut-être nous baigner l'été prochain... Pour ce qui est d'aujourd'hui, nous y sommes arrivés secs et nous avons bien l'intention de le rester...
Sella nous revoilà, à moins que... revoilà Sella!
... de l'intérieur cette fois
... pour une ultime traversée
... avant clap de fin et photo d'un groupe ravi de sa rando et fier de ses 9 kilomètres et 200 mètres de dénivelé bouclés en 3h40.
Adiós amigos ! Hasta la próxima!!!
Et surtout tchao Sella!!!
Excellent et celle-ci fait parie des valeurs sûres
Excellent reportage, comme toujours, le site est très intéressant, merci encore
Jc et Micheline