Mardi 17 octobre, premier épisode d'un cycle de 2 jours entre Tibi et Alcoy. Aujourd'hui, rando difficile (mais pas trop) de l'UFTM au départ de Montnegre vers le Pantano de Tibi, et demain, expédition animalière de reconnaissance au dessus du Barranc de Cint, dans le massif de la Mariola, pour photographier des vautours...
Mais demain est un autre jour. Donc, revenons à notre barrage de Tibi (une vieille connaissance, d'abord parce qu'il date du 17ème siècle et ensuite car cela fait trois fois que nous lui rendons visite, et même quatre pour Henri). Et bienvenue à nos 23 randonneurs, tombés du lit dès potron minet pour rejoindre le petit hameau de Montnegre, point de départ de notre circuit. 23??? Non, 21 finalement, car 2 des inscrits se sont perdus en route et ne nous rejoindront que pour le déjeuner. Ils n'auront donc pas la chance de s'extasier sur la vue ébouriffante que nous réserve notre petite route d'accès, un panorama étonnant qui nous transporte dans un ailleurs aussi indéfini que somptueux...
Et pourtant, nous sommes bien à Montnegre sur la route du Pantano de Tibi et au départ du sentier qui conduit au Canyon de Silim, une autre vieille connaissance qui n'est pas au programme du jour. Sans Jean-Marc et Pascale, hélas, et ce n'est pas l'absence de réseau téléphonique qui va nous aider à les retrouver. En revanche, et même si certains se cachent ou restent hors champ, sont présents Françoise et Daniel, Anne et Michel, Fanny, Robert A. et Robert H., Fabienne, Patrice, Annie et Jérôme accompagnés de leur fille Julie, Philippe, Marc, Brigitte et Didier, Daniel B., Jean, Marie-Odile et nous deux. Une vraie petite manif sur le bord de cette route qui n'en demandait pas tant. C'est gai, comme disent les belges, en nette minorité pour une fois, cinq seulement!!!
La troupe se met en marche dans la fraîcheur de ce 17 octobre qu'on nous annonçait pluvieux et gris il y a quelques jours . Mais les dieux de la météo sont avec nous... et les petites laines sorties pour la première fois de la saison ne vont pas tarder à réintégrer les sacs à dos...
Décidément, le Migjorn a fière allure et met un peu de grandiose dans cette nature bucolique. On prétend qu'il met aussi son ombre à midi sur le village de Tibi, d'où son nom qui en valencian signifie milieu du jour.
Il y a pire comme cadre de vie. C'est ce qu'a sans doute pensé ce hollandais qui a racheté et retape avec amour une vieille bicoque, plantée au bord du chemin que nous empruntons.
Ma foi, quand on aime le rustique et qu'on a une vie intérieure, pourquoi pas?
Et il pourra toujours noyer son chagrin et sa solitude dans ce bidon, destiné à contenir non pas de l'alcool ou du vin, mais de l'huile figurez-vous...
Mais trèfle de bavardage et de visite de chantier, il faudrait voir à s'activer, comme dirait Jérôme, pour qui le temps qui passe est un aiguillon permanent et un défi personnel... Et pourtant, quelle énergie, quel dynamisme, quelle allure quand on veut bien s'en donner la peine, derrière un Marc arborant fièrement son maillot jaune!!!!
Têtes baissées, à fond dans la pente et concentrés dans l'effort, voilà ce que j'appelle un groupe de randonneurs au top, entraînés par une Marie-Odile galvanisée et galvanisante...
Allez, on se calme! Ce n'est pas une course tout de même... Il n'est pas interdit de sortir la tête du guidon pour une photo, comme Philippe ou Fanny...
... de traînasser à l'ombre en papotant de tout et de rien, comme Henri et Julie...
... de s'octroyer quelques pauses reconstituantes et hydratantes à l'ombre de sa casquette, hein Jean?
On peut même s'échapper du peloton pour un petit défilé en solo, genre fashion week des dernières tendances de la mode randonneuse, comme Anne, mannequin qui s'ignore...
Mais revenons à notre barrage dont nous n'avons jamais été aussi près...
Il faut le mériter et affronter une fois de plus ce sentier chaotique et un peu déglingué qui longe le lac de retenue, toujours plus haut, toujours plus à flanc de falaise...
... un sentier qui, il faut bien le dire, n'engendre pas la mélancolie...
... et se révèle plutôt stimulant. D'ailleurs, Julie, à qui Henri demande quelles sont ses impressions, répond que ça lui rappelle sa jeunesse. Elle se foutrait pas un peu de nous, la gamine? Puisque c'est comme ça, faisons lui porter le chapeau d'un autre, en l'occurence celui de Michel, qui ne lui va pas du tout...
Nous aussi, ça nous rappelle notre jeunesse et du coup ça ne fait pas de mal de se reposer deux minutes...
Encore un dernier effort sur cet escalier de géant, l'oeuvre d'un maçon espagnol certainement...
M'en fous, même pas mal aux cuisses, proclame le sourire de Françoise...
Et nous voilà arrivés en surplomb du barrage dont le tablier, strictement interdit d'accès, accueille tout de même deux pêcheurs peinards...
Nous n'y mettrons pas les pieds, ni ne descendrons cet escalier, comme nous l'avons fait en petit groupe privé lors de notre reconnaissance du 10 septembre. C'est une chose de braver les interdits quand on est trois et que nous prenons nos responsabilités. C'en est une autre de courir le risque, même infime, d'un accident quand on guide un groupe d'une vingtaine de personnes dans le cadre d'une randonnée associative.
Non non, n'insistez pas, nous n'irons pas...
Nous nous contenterons d'une approche prudente et tout de même à bonne distance...
et d'une vue plongeante sur la gorge de sortie du barrage.
Et prendrons le temps d'un almuerzo dans des ruines très accueillantes mais pas au point d'abriter une buvette, hélas...
Avant de rejoindre le bout de la gorge par un sentier puis le bitume...
Que diriez-vous d'une petite séance de yoga sur chaise, histoire de se relaxer avant la dernière étape de ce parcours : mains sur les cuisses, dos droit, et on tient la position... Bien obligé pour Annie, qui a choisi un trône de pierre taillé pour séant anorexique...
Marie-Odile est bien pensive, peut-être plongée dans le souvenir de son épisode d'hypoglycémie au même endroit presque un an plus tôt... Cette fois, elle a vaincu le barrage!!!
L'hypoglycémie, ce n'est pas quelque chose qui risque d'arriver à Robert. Tel que vous le voyez, il est sans doute en train de se demander dans combien de temps il pourra boire son prochain chupito...
Je rigooooole Robert... Je sais bien que tout ce qui t'intéresse, ce sont la nature et les nourritures de l'esprit...
D'ailleurs, nous sommes sur le chemin du retour...
... au complet, car voilà les belges de la queue de peloton...
Une dernière petite photo du reste du groupe, content de les voir arriver...
...et la rando se termine. La marche sportive plutôt. Ce n'est pas moi, c'est le Smartphone d'Annie qui le dit et qui nous dessine un mouton de 12 kilomètres et 350 mètres de dénivelé, bouclé (ce qui est normal pour un mouton) en 4h30.
Il ne nous reste plus qu'à partager (à 23 cette fois, car Pascale et Jean-Marc nous ont rejoints) un déjeuner convivial, à souhaiter un bon anniversaire à Robert H.
et à offrir un chupito aux 2 Robert(s). On sait vivre tout de même...
Mais la partie n'est pas tout à fait terminée... Nous profitons avec Didier et Brigitte de l'hospitalité de Daniel et Françoise, nos hôtes de Tibi, car demain, nous remettons le couvert pour notre seconde rando exploratoire. Et en attendant d'aller voir si les vautours ont bien noté notre rendez-vous, nous retournons vérifier que le lac du pantano est toujours là une fois les randonneurs partis. Eh bien oui, et il est toujours aussi beau depuis l'autre rive et dans la lumière de fin d'après-midi.
Cette casa rural nichée sur le site pourrait bien nous donner des idées... Un vrai petit coin de paradis, au calme et avec vue imprenable sur le lac.
On s'y voit déjà à l'heure de l'apéro
Didier rêve des photos qu'il pourrait y faire...
... et s'exerce déjà...
Bon, ce n'est pas tout ça. Il est faucheur moins dix.
donc temps d'arrêter ce post, car le suivant et ses vautours attendent leur tour...
À suivre très vite donc...
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