Sur les sentiers de Tossalet

Ce blog vous a manqué? A moi aussi... Heureusement, la randonnée "officielle" au Tossalet de Castellet de notre association des francophones de Moraira va finalement avoir lieu aujourd'hui, ce mardi 31 janvier! Nous l'avions reconnue le 4 janvier dernier et elle était initialement programmée pour le mardi 24 janvier, en plein milieu de mon séjour en France. Mais il y a une justice, en l'occurence une météo menaçante, qui a conduit à son report. Le blog et moi lui disons merci...

Doublement merci car il fait beau aujourd'hui sur notre petit coin du monde, la Costa Blanca...

Nous sommes 16 marcheurs aguerris à en profiter, un groupe parfaitement paritaire de 8 hommes et 8 femmes, 8 belges et 8 français, 8 avec bâtons et 8 sans bâtons...

De gauche à droite, Martine, Pierre dit Peto, Carmen, Marie, Bernard, Catherine, Françoise, Daniel, Gérard, Guy, Michel, Clémence, Magali, Hervé, Sylvie. Et derrière l'objectif, Henri... Ouf! Pas 2 fois le même prénom! Dingue, non????

Bon... Les présentations sont faites. Place à la rando!!!!

Nous partons d'un bon pas et couverts comme si nous risquions d'avoir froid. Il faut dire que ça pique le matin depuis quelques jours... Mais dès la première montée, les couches tombent et l'effeuillage commence... Jusqu'à ne garder pour certains d'entre nous que le tee-shirt, pendant les 4 heures 40 de ce parcours de 9 kilomètres et 500 mètres de dénivelé.

La brume matinale enveloppe encore Calpe et le bas du Penyon d'Ifach, parfois mêlée de la fumée des feux de taille des oliviers et des orangers.

La journée promet d'être radieuse et nous aussi. La preuve...

Je sais, c'est dur, limite insoutenable pour vous tous qui nous suivez depuis la France ou la Belgique hivernales....

Allez... Si vous regardez bien, il y a quand même un peu de neige sur le sommet de la Bernia... à gauche de la photo.

Si si, je vous assure...

Et la montée continue pendant plus de deux heures.

Vous pouvez voir en queue de peloton, Hervé reparti chercher son portable oublié en évidence dans sa voiture et Magali, qui ont mis le turbo pour nous rejoindre...

Devant, l'un des nombreux faux sommets que nous atteindrons avant de découvrir celui qui se cache derrière et celui qui se cache derrière et celui...

Sur notre flanc gauche la mer et l'incontournable Penyon qu'Henri ne se lasse pas de photographier en faisant des effets de style minéraux. Et d'un...

Et de deux....

En revanche, vous ne verrez pas

a) Ibiza et Formentera dont les silhouettes se dessinent sur la ligne d'horizon très clairement à l'oeil nu, mais pas assez nettement pour impressionner l'objectif

b) le renard qui s'est faufilé dans la pente en contrebas pas assez vite pour échapper à l'oeil avisé de Peto mais encore trop furtivement et trop loin pour être capturé dans une photo.

Encore un effort, car ceci est encore un mirage de sommet...

Allez! On y est presque...

Cette fois, nous y sommes. Et ça valait le coup.

Je ne parle pas de cette image consternante de Bernard, l'homme aux pistolets bananes.

Ni de la vision, surréaliste, de cette coureuse de trail qui surgit au milieu d'entre nous et disparaît aussitôt dans la pente...

Ni de ce sabotage de photo d'un beau couple par un mari jaloux...

Non, je parle de cette vue panoramique des sommets alentour et du plaisir d'avoir atteint l'altitude de 720 mètres en tee-shirt le 31 janvier.

A ce propos, voici un petit condensé de comparatif philosophico-culturel franco belge. Le français arrive au sommet en disant qu'une telle vue, ça se mérite. Et le belge s'exclame qu'une vue pareille, c'est très gai!!!!! Sic! C'est du vécu...

On est bien là-haut... Pour un peu, on se prendrait pour les rois du monde! Mais il va tout de même falloir redescendre...

... sans tomber...

... jusque dans la plaine

... tout en bas...

... là où les amandiers commencent à connaître leurs heures de gloire...

... là où même les lichens se prennent parfois pour des fleurs...

... et là où nous allons pouvoir nous réunir pour le banquet final de cette belle journée et former une tablée impressionnante, rassasiée et conviviale, à défaut d'être totalement régalée...

C'est tout pour aujourd'hui. Je pense que je n'oublie rien. D'ailleurs, si j'en crois Daniel et sa définition de la mémoire qui est aussi de savoir oublier, j'ai une excellente mémoire...

A suivre...