Dimanche 27 octobre, nous profitons du passage à Moraira de notre ami Didier C., en route vers le Maroc, pour programmer une petite sortie. Toutes les occasions sont bonnes et celle-ci nous offre en prime la possibilité de challenger une fois de plus la pluie prévue toute la journée sur une bonne partie de la Costa Blanca. C'est un autre Didier, le plus belge et le moins frileux d'entre nous, qui a choisi le terrain et le parcours de ce nouveau défi météo : ce sera Tàrbena et son Jurassic Park et nous serons 8, avec l'aimable participation des 2 Didier sus-nommés, de Brigitte la moitié tout aussi belge mais plus frileuse du second, d'Henri-Claude et moi, et de Robert, accompagné de Françoise et Bernard, de retour de Belgique. Belle brochette pour une belle rando!
Et c'est parti... Le ciel mi figue mi raisin laisse tout de même une petite chance d'exister aux ombres de Didier et Robert, qui les précèdent sur la route cimentée montant vers le sentier de "Sa Muntanya". Vous marchez moins vite que votre ombre, bonjour les deux gars !!! (vous l'avez, le jeu de mot???)
Arrêtez donc de parler et admirez plutôt ce paysage de toute beauté qui s'offre à vous en haut de la côte... Mélange de nature brute et de cultures joliment intégrées, vignes ici...
... oliviers là, sur fond de Ponoig et de Puig Campana...
Nous voilà une fois de plus sur un "camino de herradura", un des nombreux sentiers muletiers qui étaient la principale voie de communication pour les habitants de la région et notamment les majorquins qui l'avaient repeuplée au 17ème siècle, après le départ des arabes. Foulé aujourd'hui par plus de chaussures de marche que de sabots ferrés, les randonneurs ayant depuis longtemps remplacé les paysans dans ces parages...
Bien sûr, les ruines et les bancales des terrasses sont toujours là pour témoigner d'un passé moins futile et plus industrieux, bref, plus glorieux!!!
Mais si, vous aussi vous êtes glorieux les amis!!! Je dirais même plus, vous embellissez et vous magnifiez ce paysage... C'est simple, ce sentier muletier n'attendait que vous!!!
Et le soleil aussi qui nous récompense d'être venus envers et contre tout. Le voilà qui lance tous ses feux dans un ciel où le bleu triomphe sans partage alors que nous atteignons l'un des points de vue sur le Barranc Tancat et son défilé de plus de 300 mètres de haut.
Ça vous en bouche un coin, vous qui avez passé votre dimanche à Moraira ou Benissa, ou même Benitatchell, à chasser l'escargot ou la grenouille sous la pluie... C'est à Tàrbena qu'il fallait être ce matin les amis...
... avec notre bande de joyeux marcheurs, en passe de gagner encore une fois son pari de ne randonner que là où il ne pleut pas...
Na na nèèèèèèèèère!!!
Je vous assure, ça valait le coup d'y être, ne serait-ce que pour voir un Didier particulièrement en forme se lancer dans un casatchok endiablé...
... sous l'oeil médusé de son homonyme. D'ailleurs, ne te retourne pas, Didier...
mais la Patrouille de France vient de passer derrière toi.
Un truc de fous !!!
Cette montagne est tellement enchantée que même ses figuiers cachent encore des fruits mûrs, à portée de mains et de bouche, un petit bonheur...
... même si le figuier, lui, n'est pas toujours à portée de sentier et qu'il faut finir par rejoindre le reste du groupe un peu plus loin au péril de sa vie...
Ou presque...
On ne se lasse décidément pas de ces paysages minéraux et spectaculaires de Jurassic Park!
Ni de ces vues sur la cime de Bernia sous un ciel qui retient encore et toujours ses nuages.
Et nous voilà de retour à Tàrbena, sans avoir essuyé une goutte.
Je ne sais pas s'il ne pleut que sur les cons, comme on dit en Bretagne (où il n'y en a pourtant pas moins ni plus qu'ailleurs...), mais il n'a pas plu sur notre parcours de ce matin, 6 kilomètres, 246 mètres de dénivelé et 2h50 de pur plaisir.
Merci au soleil qui nous a accompagnés sans modération et merci à la pluie qui a attendu le chupito de notre déjeuner dominical à Can Pinet pour mouiller enfin les rues et les sentiers de Tàrbena, au plus grand plaisir de la végétation...
Allez! Une petite dernière histoire belge de Didier pour la route... Connaissez-vous Steenokkerzeel? Une commune belge elle aussi. Et la différence entre Steenokkerzeel et Florence? Eh bien, vous avez une bonne chance de rencontrer une fille qui s'appelle Florence à Steenokerzeel (par exemple, celle en pantalon clair et cheveux longs à gauche du kiosque). L'inverse en revanche est beaucoup plus improbable!!!
À suivre pour de nouveaux défis randos/météos. La semaine qui vient n'en manquera pas!!!!!
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