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Sur les sentiers de Villalonga

Mardi 12 septembre, en route pour Villalonga près de Gandia. Le rio Serpis et la ruta de Racó del Duc, une ancienne voie de chemin de fer transformée en via verde, nous attendent pour une reconnaissance express avant la randonnée de l'UFTM prévue pour le 19 septembre prochain. Aucun de nous sept (Cathy, Michel et Anne, Didier et Brigitte, Henri-Claude et moi) ne connait cette partie de la Safor, pourtant réputée être une des Mecques de la randonnée dans la région. Il est temps de combler cette lacune béante dans nos CV de randonneurs...

Vamos muchachas y muchachos (pour une fois, les filles sont en majorité, et quelles filles!!!)...

Lever de rideau sur la Safor, un écrin de rêve...

pour cette rivière Serpis... que nous ne qualifierons toutefois pas de bijou. Son cours a beau ne pas stagner, ne jamais tarir et même s'écouler parfois avec vigueur et bouillonnement, il manque vraiment trop de pureté pour nous donner envie de nous y baigner. Comme s'il gardait les traces mousseuses d'un passé industriel pourtant révolu depuis longtemps. La vallée a en effet abrité dès la fin du 19ème siècle des moulins reconvertis en petites centrales électriques, et une voie de chemin de fer Alcoy Gandia avec sa gare.

Il ne reste pas grand chose de ce passé ferroviaire, à peine une poignée de piles de pont orphelines de leurs tabliers. Et la voie verte qui l'a remplacée a nécessité quelques bricolages, comme celui de cette passerelle qui ouvre notre parcours aller retour.

Tellement de bric et de broc ce pont de fortune que mon photographe préféré s'est autorisé à en rajouter avec ce montage improbable de piliers en figuiers de barbarie...

Peu de temps après le départ, nous découvrons cette jolie cascade, assez fournie pour cette fin d'été plutôt sec et chaud.

Aucun risque de se tromper, même sans les balises...

... entre la rivière à notre droite

... et la falaise à notre gauche...

Il y a quand même deux variantes au début du parcours. Le sentier caillouteux et chaotique qui descend au plus près de l'eau (les moustiques en raffolent, nous y affolent et rendent Cathy folle!)

... et la voie plus classique et confortable de l'ex tracé de voie ferrée avec ses tunnels. Nous avons testé pour vous, la première à l'aller et la seconde au retour. Les deux auront leur public, aventure et exploration d'un côté pour marcheurs en pleine forme, sécurité et confort de l'autre pour les randonneurs prudents et qui ménagent leurs genoux...

Curieux nom pour cette première usine d'électricité : la mère de Dieu...

La friche qui subsiste est pittoresque bien sûr mais pas mystique pour deux sous...

Et voilà l'emplacement de l'ancienne gare, où s'arrêtait "le train des anglais", exploité par une compagnie britannique d'où son surnom. Il transportait à la fois des voyageurs, sans doute principalement espagnols, mais aussi des marchandises et matières premières pour l'approvisionnement des usines et l'écoulement de leurs productions.

Et dernière étape du parcours, la fabrique de l'Enfer, un nom bien dramatique pour cet ancien moulin passé de la farine à l'électricité au début du 20ème siècle...

... mais, il faut bien le reconnaître, survivant aujourd'hui sous l'apparence inquiétante d'une maison hantée par Frankenstein et sa créature...

Vérification faite par Cathy, pas de monstre dans les couloirs ni dans les escaliers...

Pas d'enfer à craindre donc dans les parages. En revanche, la voie verte porte bien son nom...

Et traverse des décors de rêve. Alors, même si ça ne devait pas être désagréable de contempler ce paysage par la fenêtre d'un wagon, nous y savourons le plaisir, rare dans ces contrées casse-gueule, de marcher le nez en l'air et sans être obligé de regarder où nous mettons les pieds!!!

La rivière et son clapotis sont toujours à portée de vue et d'oreille...

... mais les oiseaux se cachent un peu. Quelques aigrettes blanches, un ou deux hérons en vol et de rares canards, notre moisson est bien maigre et laisse les photographes sur leur faim...

Qu'importe les oiseaux, messieurs, vous nous avez... Et nous valons bien quelques canards lymphatiques ou d'hypothétiques et furtifs martins-pêcheurs... Non?

Et puis, bonne nouvelle! La chasse aux figues est ouverte...

J'ai dit la chasse aux FIGUES Henri, pas aux FILLES!!!

Ça vaut aussi pour toi Didier, je sais bien que vous êtes des copains d'univ, mais ce n'est pas une raison pour profiter de l'occasion...

Mais revenons au déroulé de cette reconnaissance, un peu perdu de vue dans ce post encore plus zigzagant et décousu que d'habitude, sans doute en réaction au chemin, tellement rectiligne, tellement régulier, tellement plat, tellement prévisible! D'ailleurs, Henri prend même le temps d'admirer son reflet dans une flaque, lui qui passe toujours devant les miroirs sans s'arrêter (on ne sait jamais, le diable pourrait en sortir, comme disait sa maman...)

A force, nous voilà arrivés au bout de la ruta Raco del Duc, devant ce petit barrage qui devait alimenter la Fabrica del Infern.

Qui dit "bout de la piste dans un circuit aller retour", dit "on doit être à la moitié du chemin" et ajoute "ce ne serait pas le moment de casser une petite croute???"

Et pendant qu'Anne et Michel comptent leurs amandes ("Non, je ne lâcherai pas la boîte tant que je n'aurai pas tout compté!")...

...Henri en profite, au prétexte d'aller vérifier à son tour si la maison n'est pas hantée, pour aller satisfaire un petit fantasme de maître du monde ("Coucou, je suis le maître du monde!")...

... et Cathy, qui a encore faim, tente de pêcher une truite avec une figue en guise d'appât ("Ça ira bien avec les amandes, une truite...")

Quant à Didier, il s'entraîne à devenir dresseur de chien méchant... avec un chien tellement gentil qu'il n'aboie même pas sur notre passage... ("J'ai un doute, il ne ressemble pas à celui de la photo")

Il serait temps de faire demi-tour (il serait temps aussi que ce blog se termine, car il m'échappe de plus en plus, un peu à l'image de ce poisson qui s'est échappé de la rivière pour atterrir sur ce tronc...)

Bon, on y va, vous êtes sûrs? On ne se baigne pas alors?

Oui, on y va.. Et d'un bon pas en plus...

Tunnel après tunnel (il est flippant celui-là... ou alors, c'est la photo!)

Et on boucle ce circuit de 12,5 kilomètres et un petit 100 mètres de dénivelé en 4 heures et quart. Sur le panneau, un petit malin a écrit à la main "NON VALIDE : CE PLAN EST INVERSÉ, LE HAUT EST EN BAS ET CE QUI EST A DROITE EST A GAUCHE. Pas faux : il est placé au début et à gauche du chemin et, si on le lit de gauche à droite, ce qui est généralement le cas, on commence par la fin. Celui qui l'a installé s'est trompé de côté, il aurait fallu le planter à droite du chemin... (ou alors il ne savait pas lire...). Didier propose de régler plus simplement le problème en le retournant pour le planter de l'autre côté du tronc, face buisson...Petit rigolo, va!!!!!!

Sur ce, salut les amis...

On vous aime!!!

On ne se baigne pas alors? C'est vraiment sûr???

Non, Anne...

C'est l'heure de dormir... pour moi en tous cas...

À suivre!!!!!!








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