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Sur les sentiers du Barranc del Cau à Lliber

Dimanche 27 novembre, il fait beau, que diriez-vous d'une nouvelle rando? Nous, on dit oui et nous retournons dans le Barranc del Cau qui nous avait séduits lors d'une précédente incursion au printemps dernier. Cette fois-ci, nous prévoyons une boucle d'un peu moins de 10 kilomètres différente de celle, beaucoup plus longue que nous avions suivie la première fois. Nous devrions mettre un peu plus de 4 heures pour un dénivelé de 400 mètres. Mais c'est sans compter avec les impondérables des randonnées...


L'antichambre de la gorge est telle que nous nous en souvenions : des murs de pierres sèches entre lesquels sont plantés des caroubiers. C'est devenu rare par ici, un verger de caroubiers (ou algarrobos), car on les cultive moins qu'autrefois. C'est pourtant un arbre endémique de la région, réputé pour produire l'une des ombres les plus fraîches à la saison chaude, et dont le fruit, la caroube, est utilisée dans l'industrie agro alimentaire notamment comme substitut du chocolat. Et je connais un petit restau de la région qui propose un flan de algarroba à tomber...

Le froid sec pique un peu ce matin. Le soleil est bien là mais pour l'instant hors d'atteinte et cette scabieuse maritime garde encore intacte ses perles de rosée...

Pas question de tomber la polaire. Je ne vais d'ailleurs pas tarder à mettre mes gants...

Le Barranc del Cau commence peu à peu à révéler sa gorge profonde.

Et nous atteignons la première des casitas qui émaillent le sentier, qui sont en fait des petites citernes couvertes, pour l'instant dépourvues d'eau.

Les 2 suivantes se méritent... Il faut mettre les mains pour gravir certaines de ces marches. Bref... pas le genre d'escalier qu'on monte quatre à quatre!!!


Le paysage est spectaculaire : derrière nous Lliber et la plaine de Jalon dans la Vall de Pop...

devant nous, le barranc en majesté et le sentier qui s'apprête à passer dans un sous-bois avant de suivre le relief et de bifurquer vers la gauche et la gorge suivante.

Où brille enfin le soleil!!!

Nous sommes seuls... avec deux gros corbeaux. Et pourtant, ces flancs de montagne ont été longtemps habités et cultivés. Le paysage est totalement couverts de murs de pierres sèches, en relatif bon état, et troué de grottes et d'abris sous roche qui devaient en faire un habitat naturel aux temps anciens des chasseurs cueilleurs...



Mais ce sont des champs de vignes et d'oliviers bien contemporains qui nous attendent au bout de la gorge dans le village en altitude de Planises. Un petit paradis bucolique mais un peu loin de tout. Sûr qu'il faut avoir une vie intérieure pour y habiter. D'ailleurs nous ne croisons pas grand monde...

Y'a pas à dire, c'est beau!!!


Avec le massif de la Bernia en prime...


Nous voilà à mi parcours. Et nous nous apprêtons à poursuivre notre petit bonhomme de chemin vers le Morro del Barco et la redescente par le Barranc de les Cadiretes, lorsque soudain......


C'est quand le 27-11 ? demande Henri. C'est aujourd'hui! Mauvaise pioche... Une battue de sanglier nous barre le passage. Le chasseur de perdrix qui nous rejoint bredouille à ce moment là avec son chien nous confirme que la voiture garée plus loin est bien celle de chasseurs de sanglier qui doivent être embusqués pas très loin avec leurs fusils à longue portée... et balles réelles. Et que nous ne devons pas prendre le risque de poursuivre.

Il y a bien un autre chemin qui contourne le barranc et permet de rejoindre la plaine de Lliber mais Henri n'a presque plus de batterie sur son portable et le mien ne trouve pas le réseau. Trahis par la technique!!! Tant pis, nous allons devoir revenir sur nos pas et reprendre le Barranc del Cau dans l'autre sens. Il y a pire dans la vie. La prochaine fois, nous emporterons une bonne vieille carte...


Retour à l'ombre et aux murs de pierres sèches...

La rosée n'a pas eu le temps de sécher sur ce calament clinopode...

C'est tout pour aujourd'hui... Mais nous repartirons demain matin pour faire le tronçon dont les chasseurs de sangliers nous ont privés aujourd'hui. Avec 2 voitures pour éviter de refaire le barranc une troisième fois. C'est beau, mais nous finirions par nous en lasser...

A suivre...


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