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Sur les sentiers du Cabeçó d'Or


Vendredi 20 octobre, nos guides de LAFMA, Georges et Juan sont partis en voyage à Madrid. Or ce vendredi, c'est jour de rando difficile pour l'Association de Calpe. Mais pendant les voyages les marches continuent, qu'on se le dise! Entonces, no pasa nada! Ou plutôt, si, pasa algo : une randonnée magnifique guidée par Hervé et Henri-Claude, le premier parce qu'il la connaît et l'a pratiquée, le second parce qu'il en rêve et aura sa copine Wikiloc dans sa poche... Le Cabeçó d'Or (Cabezón de Oro en castillan, Tête d'Or en français), une montagne située au dessus de Busot et Campello, près de Jijona et Muchamiel, qui attire les randonneurs friands de sensations et de vues à couper le souffle. Elle a aussi attiré de nombreux chasseurs de trésor, abusés par son nom. Sombre erreur née d'une traduction un peu rapide du mot Ur qui signifie "eau" en ibère dans le texte. Et c'est ainsi que la quête de l'or est tombée à l'eau!!!

Aujourd'hui, nous sommes 11 en quête de sensations, Brigitte, Rémi, Fabienne, Jörg , Daniel R. et Daniel D., Colette, Jean-Luc, Hervé et Henri bien sûr et moi. Et nous n'allons pas être déçus!

La météo prévoit soleil et nuages et beaucoup de vent. Pour l'instant, le bleu du ciel n'a rien de nébuleux et le vent est encore relativement discret, ce qui ne va pas durer. Petite polaire obligatoire pour tout le monde et, il faut le noter, première rando de la saison où nous la conserverons toute la journée...

Vous la sentez la petite fraîcheur??? Surtout à l'ombre de notre montée...

Il faudra aller tout là-haut ou de l'autre côté de la paroi pour trouver le soleil. Ce qui est prévu... Mais nous n'irons pas en bateau, c'est sûr! D'ailleurs, que fait-elle là cette barque??? Je doute que la mer monte jusqu'ici...

Hervé, tu as l'air pensif. Tu sais où tu vas au moins???

Pas de problèmes! Il suffit de suivre les petits bonhommes bleus. Je plaisante, bien sûr... Hervé sait parfaitement où il va...

Et nous y allons... au milieu des bruyères plus que jamais en fleurs.

Sans oublier de nous arrêter pour savourer la beauté des paysages...

Et voilà le troisième guide de notre groupe, ce chien qui nous a littéralement adoptés dès les premiers instants du parcours et nous a accompagnés tout au long de la rando, attentif, concerné, patient et infatigable. Et comme il était presque toujours devant, nous l'avons baptisé Georges!!!

Nous ne saurons jamais si sans lui, qui les a débusqués, nous aurions mieux ou moins bien vu ce troupeau de bouquetins...

... bien planqués à l'ombre de cette falaise.

Ça y est! Nous avons contourné la montagne et sommes passés côté soleil et côté mer.

Et si on fêtait ça en buvant un coup et en grignotant quelques fruits secs et gingembres confits? Après tout, il ne nous reste plus qu'à monter jusqu'au pied des falaises en haut à droite de la photo, avant de les contourner pour grimper au sommet qui, lui, sort carrément du cadre...

C'est parti... enfin, presque, le temps d'admirer cette bruyère déchainée...

... et le paysage spectaculaire qui nous entoure, sur lequel commence sérieusement à souffler un zef presque aussi déchainé que la bruyère...

L'avant-dernière partie de la montée commence, et avec elle, les choses sérieuses, pierriers, rochers abrupts et chemins bien raides.

Il ne reste plus qu'à longer comme on peut le pied de la falaise que nous avons enfin rejoint...

et surmonter l'obstacle des échelons dans la roche ou utiliser les échelons dans la roche pour franchir l'obstacle, c'est selon...

Pas difficile finalement...

Bon, Georges, tu montes ou tu descends???

Ne te réjouis pas trop vite Rémi, nous ne sommes pas au bout de cette avant-dernière étape.

Le meilleur reste à venir, oserais-je dire... : nous glisser dans la faille que l'on devine là où la végétation est la plus dense...

... et grimper jusqu'au ciel bleu... Vous allez voir, c'est super, qu'y dit Hervé...

T'es sûr que c'est une bonne idée? C'est pas pour dire mais ça souffle!!!!

Ben oui!!! La preuve, voilà 5 garçons et 3 filles dans le vent... Ça fait 9 en comptant le photographe. Où sont les 2 autres, Brigitte et Jörg? Pas envolés j'espère... Non, non, ils montent et y sont presque...

La bonne nouvelle, c'est que la vue depuis la crête est à tomber (une expression à ne JAMAIS prendre au pied de la lettre, cela va sans dire), la mauvaise, c'est que la cime est à droite de la photo du haut...

et qu'il va nous falloir encore un peu de temps et d'énergie pour l'atteindre car la pente rocheuse est particulièrement raide... Courage Colette et Daniel, il suffit de mettre un pied devant l'autre et de recommencer...

Hourra, les 1202 mètres et le sommet sont vaincus!!! M'enfin, pas de quoi pavoiser les gars!!! Ça fait un moment que je poireaute sur cette balise, moi, et je commençais à me demander ce que vous foutiez. On n'est quand même pas là pour dérouler le lino ou trier des lentilles, non mais sans blague!!!

Oui, eh ben nous, on est contentes d'être là, agrippées à notre balise (rien de sexuel, c'est juste que le vent souffle très fort)

Cette boîte à messages de randonneurs n'est pas mal dans la genre pop-art, un peu chargée peut-être... mais après tout, nous sommes au sommet du Cabezón de Oro, il faut ce qu'il faut...

Quelle vue sur une mer et une côte qui n'en finissent pas!

Le côté montagne de ce 360 degrés n'est pas mal non plus...

Ça, c'est ce qu'on appelle une photo de groupe sous emprise d'ivresse des cimes!!!

On est les maîtres du monde!!!

Et voilà comment naissent les pictos...

Nous sommes tellement bien là haut que nous décidons d'y pique-niquer alors qu'il est à peine midi... à l'heure anglaise ou hollandaise donc... la honte en Espagne!

Et puis, selon la règle habituellement en vigueur à la montagne, qui veut que tout ce qui se monte doit se redescendre, nous repartons par où nous sommes venus.

Vous le voyez le problème???

Et quand le vent s'en mêle!!!!!!!!!

Il ne manquait plus que Georges!!! Il s'en fout lui, il a quatre pattes... Mais à défaut de descendre avec style et élégance, personne ne choit dans les passages les plus scabreux

Quelques glissades sans gravité à déplorer dans les sentiers à petits cailloux piégeux. Comme celui-la par exemple...

Non Jörg, tu es déjà tombé, pas la peine d'en rajouter en t'aventurant dans ce pierrier qu'il faut juste longer...

Hello! Par ici! C'est plat (ou presque...). Mais où sont-ils tous passés???

Ils observent un Barbitiste mâle en fait. Je soupçonne même Colette d'être en train d'essayer de l'hypnotiser... Car cette randonnée est aussi animalière. Outre les bouquetins furtifs du début et cet insecte scotché sur la main d'Henri, Fabienne a réveillé en hurlant une couleuvre endormie enroulée au bord du sentier et deux trois vautours tourneront tout à l'heure au dessus de nos têtes...

Et puis, il y a Georges, qui disparaît parfois mais réapparaît toujours. "La prochaine fois, j'apporterai des croquettes" dit Jörg. Mais pour l'instant, nous poursuivons notre descente, heureusement pas trop difficile, car les bourrasques de vent sont de plus en plus fortes. Elles ont transformé l'azur en ciel dramatique

mais ne parviennent pas à faire tomber ce cairn qui a pourtant l'air de ne tenir qu'à un fil

Alors que nous pensions la rando pliée et les voitures à portée de jambes après seulement 5h30 de marche et 680 mètres de dénivelé, voilà qu'elle joue les prolongations. Au lieu de continuer tout droit sur le chemin bien plat que nous suivons depuis un moment, Hervé vire à droite dans un sentier raide de chez raide qui repart à l'assaut de la montagne. Et ne nous crachera qu'après une interminable série de lacets et 180 mètres de dénivelé supplémentaire sur la route qui conduit à la grotte de Canelobre, un étonnant gouffre style Padirac espagnol abrité par le massif. Il s'était bien gardé de nous prévenir, ce petit cachottier d'Hervé, soucieux de ne pas nous plomber le moral à l'avance.

Le moral est intact mais les jambes ont pris cher!!! Et le vent qui redouble de vigueur en rajoute encore un peu...

Clap de fin du tour et de la cime du Cabeçò d'Or, après 6h15 de marche, pique nique compris, 10,5 kilomètres et 850 mètres de dénivelé...

Et qui est là, pour nous accueillir aux voitures, alors que nous le croyions partis sans un au revoir? Georges bien sûr, Georges de Busot comme l'a surnommé Fabienne...

Salut le chien! L'histoire ne dit pas combien de randonneurs tu as accompagnés jour après jour, ni si ton maître est au courant ou te croit pianiste dans un bordel. Mais on a tous bien aimé ta compagnie...

Et on a adoré cette rando. Merci Hervé et Henri d'en avoir eu l'idée et de l'avoir guidée. Et merci à Georges (le vrai) et Juan de leur avoir laissé les clefs pour une fois.

Bonne nuit à tous et à suivre...





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