Vendredi 5 avril, jour de tous les dangers à LAFMA : la randonnée difficile au programme risque de réveiller le lion qui dort au dessus de Polop... Des lions dans le coin, ça vous en bouche un (de coin...) non? Le nôtre s'appelle Mont Ponoig. C'est Gabriel Miró, (le poète alicantin du tout début du 20ème siècle, à ne pas confondre avec Joán Miró, le peintre catalan plus contemporain et plus connu) qui a donné au massif ce nom de "León dormido". Pourquoi ne pas imaginer en effet les muscles et la crinière d'un félin au repos dans cette montagne creusée par les barrancs et sculptée par les falaises, dont la tête culmine à 1180 mètres et quelques? Et merci au passage à Fran Lucha d'Oxytours pour cet emprunt...
Nous sommes 17 volontaires dans ce safari pédestre guidé par Georges en tête et Juan en queue : 3 couples aventureux, Daniel et Colette, Hervé et Marina, Henri-Claude et moi, 3 bons apôtres, Jean-Luc, Jean-Pierre et Jean-Paul, 3 chasseresses solitaires, Brigitte, Claude et Nelly, et 5 chasseurs sachant chasser, Hervé D., Rémi, Didier, Éric et André, dont 1 avec son chien, Basket...
La journée promet d'être belle et sportive : les kilomètres et le dénivelé seront généreux, et le soleil ne comptera pas ses rayons...
A l'assaut!!!!
La boucle choisie par nos guides tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Ça commence plutôt doucement et joliment par un charmant sentier qui musarde dans les bois sans faire mine de monter. C'était trop beau !!! Voilà une affreuse route cimentée qui nous colle une vilaine montée et d'interminables lacets dans les pattes. Heureusement, il y a la récompense des paysages et de cette Bernia qui semble se jeter dans la mer en passant par la Sierra de Toix et le Peñon d'Ifach...
Une pause bienvenue au premier col, sur ce belvédère qui sonne le glas (ouf!) de la route cimentée, nous permet de souffler dans ce début d'ascension.
Au fait, sachant que le Peñon, qui pointe son bout de nez derrière la Sierra de Toix, fait 330 mètres de hauteur, et que, depuis notre position sur ce mirador, nous voyons sa cime toucher l'horizon, saurez-vous dire à quelle altitude nous sommes ? La réponse est dans la question et très simple d'après Don Juan : nous sommes à la même hauteur que le Peñon soit 330 mètres!
Et la réponse est unanime d'après nos différentes GPS : 520 mètres!!!!!!!!!
Désolés Juan.... Mais la rando est super!!!!
Hervé, le plus montagnard d'entre nous, a décidé de mettre tout le monde d'accord en montant 50 mètres au dessus (ça ne grimpe jamais assez pour Hervé...)
Et une photo de groupe inédite, une!!!!!!
Nous voilà passés de l'autre côté, sur un large chemin tout aussi casse-mollets et déjà écrasé de soleil malgré l'heure matinale. Au moins, nous pouvons regarder autre chose que nos pieds. Et la cadre vaut le coup d'oeil...
Deuxième halte réparatrice à la Maison de Dieu (en toute simplicité...). Il n'était pas là mais ça ne nous a pas empêché de profiter de l'hospitalité de son terrain ombragé...
Et la troupe reprend la piste le long du massif. Que dis-je du massif ? De ce véritable grand livre ouvert de l'évolution géologique. L'oncle Georges ne sait plus où donner de la tête et s'arrête tous les 10 mètres pour nous raconter une de ses belles histoires de cailloux. On n'est pas rendus...
Là, un versant que l'érosion grignote peu à peu, million d'années après million d'années, pour le transformer en procession de moines (les "frailes") ou en pelote d'aiguilles dressées (les "agujas").
Là, des couches calcaires autrefois (il y a très très très longtemps) posées à l'horizontale sous la mer, que la poussée tectonique des plaques a redressées il y a un tout petit peu moins longtemps....
Et là, une preuve de plus que ce sentier, qui doit bien atteindre les 6 ou 700 mètres d'altitude (désolée, je n'ai pas de Peñon sous la main pour être plus précise...), a été un jour lointain profondément englouti sous la mer...
Ah ben, le voilà justement, le Peñon. Allez, je vous fais le sentier à 738 mètres!!!! En tous cas, ce qui est sûr, c'est que le niveau de la mer a bien baissé depuis la nuit des temps et que le village de Polop en a profité pour s'installer...
Et ce qui est sûr aussi, c'est que nous n'avons plus l'âge de courir dans les montées ou les descentes. L'avons-nous d'ailleurs jamais eu, même en remontant à la nuit des temps???
Avant de passer aux choses sérieuses et à la montée en marchant vers le col de Llamp pour rejoindre le pied du sommet
nous nous offrons un léger détour par la Coveta de la Moscarda (la petite grotte de la grosse mouche, ça ne s'invente pas...). Petite, c'est vite dit... Et je ne vois pas une seule grosse mouche sur la photo....
Le col nous attend Georges, qu'est-ce que tu fais en contrebas du chemin? Encore parti traquer le fossile???
Ce n'est pas un fossile qu'Henri-Claude a ramassé. Mais qu'est-ce que ça peut bien être? Si quelqu'un a la réponse à cette question, il serait gentil de se manifester. Lui-même n'en a pas la moindre idée...
On n'a oublié personne derrière ????
Ce serait dommage... Le paysage valait bien la montée...
Et ce n'est pas fini. Le sommet du Ponoig nous attend, quelques 200 mètres de dénivelé et 1,5 kilomètre de distance plus haut. On l'atteint et on en revient par le même sentier. Et qui dit aller-retour dit circuit en option... Nous serons 15 à y monter et à en redescendre.
Il faut rester concentré et motivé... À la fois sans se laisser distraire par les paysages et en imaginant ce qu'on aura la chance de voir une fois en haut...
On s'autorise quelques coups d'oeil en marchant tout de même.
Mais si ça ne t'ennuie pas Henri-Claude, pour une fois, on ne va pas prendre la pose pour la photo...
Yeeeeees! Nous y sommes enfin sur le toit du Ponoig!!!
Vous lé réconnaissez, cé pétit bonhomme???
C'est Didier bien sûr!!!!!
Et il n'est pas seul.... Ils sont venus, ils sont tous là... ou presque.
Y'a même Basket qui n'aurait manqué ça pour rien au monde. La vue elle s'en fout, sauf celle des mollets dont elle ne se lasse pas. C'est ça la vie à hauteur de chien!
Quant à nous, nous restons babas devant le spectacle ébouriffant de la Marina Baja qui s'avance dans la mer...
...sans parler du Puig Campana en majesté sortant d'un océan de pins et dominant la plaine et un Benidorm tout riquiqui...
Voisin immédiat du Ponoig, le Puig Campana est le 2ème plus haut sommet de la région. D'ici, il nous offre en exclusivité un de ses magnifiques profils.
Quelques mots Jean-Luc? "C'est merveilleux... C'est trop beau... On a trop de chance..." Merci Jean-Luc... Et au fait, où est passé ton vertige? Il est resté en bas?
Voilà une photo de groupe bien allègre et bien méritée !!!
Dans l'autre sens maintenant pour immortaliser le paysage derrière nous... C'est dingue, Bernia a l'air tout petit. Il faut dire qu'on est bien 60 mètres au dessus!!!!!
On serait volontiers restés pour pique-niquer, il faisait si bon et la vue était si belle. Mais nous ne sommes pas au complet et il faut redescendre... Ça rigole moins, tout de suite...
Finalement, malgré tous les pièges du terrain, peu de casse à l'arrivée (un gros bleu à déplorer sur une fesse que je connais bien...)., mais tout le monde est très content d'arriver en bas de la pente...
En bas de la pente? Que nenni? En bas de la première pente. Il en reste des pentes à descendre....
... prudemment...
Le tout schuss n'est pas une option Didier!
Voilà une photo trompeuse. Quel beau couple, pourrait-on dire. Et comme ils ont l'air frais et heureux sur ce sentier magnifique et dans ce cadre somptueux. En fait, seul le besoin de boire un coup de flotte les a réunis, ils ont chaud, ils ont soif et la seule chose dont ils ont envie à cet instant est de retrouver les autres, de s'asseoir et de pique-niquer enfin. Alors et seulement alors, ils reprendront goût au paysage....
Et voilà... La vie mérite à nouveau d'être vécue!!!!
Ajoutez quelques gouttes de gnôle pour digérer et tremper son biscuit. Catherine!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il y a des choses qu'une blogueuse ne devrait pas dire.... Désolée... Je me contenterai donc de citer Juan et son "biscocho borracho" (biscuit bourré) trempé dans du "mata-burra" (tue-ânesse) Juan!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il y a des choses qu'un guide ne devrait pas dire...
Je vous passe les images de la fin, 2 bonnes heures de descente en sous-bois, à s'user genoux et cuisses, surveiller le terrain et ses pièges, serrer les dents en attendant que ça s'arrête, soigner Juan dont un des genoux a des ratés, s'arrêter et repartir une fois de plus. Et ne pas faire une seule photo... Donc, pas d'images car pas d'images... Il faudra vous contenter de cette vue d'ensemble...
Cette rando d'exception s'achève finalement sur le parking où elle a commencé après 14 kilomètres, un peu moins de 900 mètres de dénivelé, et 6h45 de marche et d'arrêts, mais surtout de marche.
Nous avons adoré et le lion ne s'est pas réveillé....
Heureusement!!!!!!!!!!!!!!!
C'est tout pour ce blog. Hier soir, j'avais concert et ce matin piscine... D'où cette livraison tardive. Désolée. Bonne lecture.
Et à suivre.......
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