Vendredi 17 février, jour à marquer d'une pierre blanche, nous partons enfin à l'assaut du Puig Campana, le deuxième sommet de la région avec ses 1408 mètres, mais surtout le plus grand dénivelé en rando de la zone : 1100 mètres!!! Pas question de manquer ce rendez-vous de l'Association des francophones de Calpe, auquel nous convions nos amis belges de Tibi, Daniel, Françoise, Peto et Martine. Plus on est de belges, plus on rit, c'est bien connu... Et comme il parait qu'on va en baver... autant que ce soit gaiement!!!
La météo est avec nous, en route les amis... Le sommet nous attend tout là-haut.
Après un démarrage un brin foutraque, où nous passons une bonne demi-heure à chercher le point de départ là où il n'est pas, notre groupe de 21 joyeux randonneurs et un chien (en vrac, pour les hommes : Michel, James, André le Belge, Jean-Pierre, Jack, Daniel, Jean-Luc, José, Joseph, Peto, André le Suisse, Juan, Georges et Henri, et pour les femmes : Jackotte, Rose, Jaja, Fabienne, Françoise, Martine et moi, sans oublier Basket, notre mascotte canine) se met enfin en marche. Il était temps, nous commencions à geler sur pied...
La promenade (comme disent les belges) commence gentiment dans des sentiers plutôt accueillants et inoffensifs.
Il y a même des champs où de rares amandiers fleurissent (cette année, les amandiers ne sont pas trop vaillants). Et ça ne va pas s'arranger dans le coin : le chasseur que nous croisons, également propriétaire de ce champ (donc représentant de l'espèce moderne des chasseurs agriculteurs) se plaint des arruis (les mouflons locaux), qui lui ont dévoré en quelques jours ses plants de 500 amandiers et 400 orangers!!! Avant sans doute d'aller les digérer à l'abri car nous n'en verrons pas la queue d'un...
Bon, c'est pas tout ça, quand est-ce qu'on commence à grimper? La dent creuse du Puig Campana nous nargue depuis sa crête et semble nous dire que nous ne perdons rien pour attendre... D'ailleurs, une des participantes décide sagement et à temps de faire demi-tour.
Et en contrebas, les tours de Benidorm nous rappellent que la civilisation (???????) n'est pas loin.
Petite pause détente, merci André...
Pause détente, également pour Basket, en plein extase sous les caresses de Martine. Il faut dire qu'entre elles deux, le courant est passé tout de suite.
Mais c'est avec Françoise qu'elle choisit de faire un selfie... Sacrée Basket!!!!!
Allez, on se bouge et on repart vers le col de Pouet (pas le poète, mais le petit puits, ne pas confondre...)
... avec un stop à la cova del cremat (grotte du brûlé????)
Les choses sérieuses ne vont pas tarder à commencer, mais pour l'instant, nous contournons la montagne et nous pouvons encore prendre le temps de nous régaler de la somptuosité des paysages. De categoria, comme on dit ici...
Il faut reconnaître que ça en jette!!!
Savourez, c'est cadeau!!!
Toujours plus haut, toujours plus beau...
Nos guides sont concentrés. L'heure est grave, nous allons bientôt aborder la partie la plus ardue de la montée...
Nous y voilà... Imaginez un mur chaotique de rochers et un improbable sentier qui zigzague dans ce chaos quasi à la verticale. Vous l'avez? Nous aussi... Et une fois qu'on y entre, difficile de s'arrêter tant qu'on n'est pas arrivés tout en haut. Donc, bravo aux photographes qui ont immortalisé ces moments (Jaja, Jean-Luc et Henri pour ne pas les citer!).
Hein, Martine, c'est ce qui s'appelle être au pied du mur...
No comment... Les images se suffisent à elles-mêmes...
Deux nouvelles, une bonne et une mauvaise...
La bonne, c'est que nous avons échappé à pire, Avant, il fallait commencer par emprunter ce pierrier, où quand on fait trois pas dans la montée, on redescend de deux... De quoi se casser les pattes et le moral... Aujourd'hui, on peut le contourner!
La mauvaise, c'est que quand on atteint le haut de la paroi de rochers chaotiques, on n'est toujours pas arrivés. Il faut encore se manger au moins 500 mètres de pente vicieuse dont on ne voit pas vraiment le bout. C'est le moment où ceux qui croyaient toucher au but après avoir jeté leurs dernières forces dans la bataille contre les rochers, hésitent entre éclater en sanglots et s'asseoir par terre pour ne plus se relever... Je sais, je suis passée par là avant de me dire qu'il y avait aussi la solution de mettre un pied devant l'autre et de recommencer...
Et nous voilà tous arrivés.... au pied du sommet, qui n'est plus qu'à 900 mètres de distance et 150 mètres plus haut!!!
Mais avant ça, nous avons attendu un certain temps, voire un temps certain, que tout le monde arrive. En nous occupant comme nous le pouvions : étirement, dopage d'un des participants, re-étirements, derniers potins de Calpe et de Moraira, re-re étirements...). Je ne sais plus qui a proposé de monter au sommet en avant-garde, en semant quelque chose derrière nous pour que les autres sachent où on était, par exemple... des cailloux ou des vêtements. En tous cas, ça faisait longtemps qu'un tel fou-rire ne m'avait pas secouée, jusqu'à déclencher des crampes de ventre à me faire oublier les courbatures de mes cuisses...
Enfin, nous voilà arrivés tout en haut des 1408 mètres du Puig Campana. A nous le pique-nique victorieux en plein soleil...
Henri et Rose posent pour la meilleure photo du (faux) couple de l'année...
Au loin, on devine le sommet enneigé de l'Aitana. Vous voulez un focus? Il n'y a qu'à demander...
Il est déjà 14h45 quand nous entamons la descente, par le même chemin qu'à l'aller pendant la première heure et quart...
Le groupe s'est étiré entre ceux qui marchent vite quel que soit le terrain et ceux qui ralentissent prudemment dans les descentes difficiles. Il s'est apparemment aussi un peu disloqué sur des sentiers secondaires... et, au point de rendez-vous à partir duquel nous devons bifurquer pour amorcer la boucle du retour, il en manque cinq, dont Juan, l'un des 2 guides!!!! Françoise, Daniel, José et Joseph, apparaissent finalement en haut du sentier, hilares, contents de nous retrouver mais pas plus émus que ça après s'être perdus à plusieurs reprises... Mais toujours pas de Juan. "Il n'est pas avec vous?" s'étonnent-ils... "Il n'est pas avec vous?" nous étonnons-nous... Il faut se rendre à l'évidence, le guide s'est perdu... Ce qui ressemble à une histoire belge, sauf que Juan est espagnol. Georges, Jean-Luc, André le belge et André le suisse accompagnés de Basket remontent à sa recherche. Un coup de fil le localise finalement, il est descendu trop bas et s'est réfugié au refuge (normal!) où il nous attend...
Ouf, tout est bien qui finit bien, sauf pour la cheville de Juan qui a souffert de la descente... Et il reste encore un bon bout de chemin à parcourir pour retourner aux voitures.
La lumière de fin d'après-midi caresse joliment les reliefs et la végétation du paysage...
... dans lesquels les globulaires buissonnantes mettent une touche de mauve bienvenue.
Nous arrivons enfin aux voitures après 9 heures de marche, 18 kilomètres de rando et 1100 mètres de dénivelé. Rincés. Essorés. Heureux. Le Puig Campana, c'est coché! Et comme dirait Georges, ça monte, mais c'est faisable...
Pensez aux coureurs de trail qui participent à la course du "kilomètre vertical" (Juan l'a fait dans sa jeunesse)!!!
Nous, on n'a plus l'âge...
A suivre pour de nouvelles aventures!!!
Je valide tes splendides photos accompagnées d'un beau récit qui font revivre cette chouette rando...merci Catherine !
SA - VOU - REUX, ton récit, Catherine 👍 Et qui me donne très envie 😋 sauf que Bernard dit qu'il veut bien le monter, celui-là, mais PAS le descendre !!! C'est donc un peu comme si on l'avait fait 😏😥.!
Vraiment magnifique j'ai adoré
Merci pour ces belles photos … pas facile cette randonnée 🥾 !! Nous on démarrera doucement 🤣. Une bonne équipe et une bonne ambiance donnent de la force c’est certain 😉 bises
Mais quel beau compte rendu avec ces magnifiques photos.
Très beau souvenir.