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Sur les sentiers (enfin... presque) d'Anna et de la Canal de Navarrés

Mercredi 19 juillet, en route avec LAFMA pour la petite ville d'Anna, au sud de Valence, située dans la Comarca de la Canal de Navarrés. Un peu endormie dans son écrin de verdure, Anna signifie en arabe "les yeux de l'eau". Et pour cause... Sa principale et plus abondante ressource est l'eau. Ici l'eau coule toujours et partout, sous toutes ses formes, fontaines, cascades, canaux d'irrigation, piscines naturelles, rivières, lagunes... Nous avions déjà découvert ce bijou de fraîcheur et de verdure et les villages et campagnes qui l'entourent il y a un peu plus d'un an en juin 2022 avec l'association de Calpe. Mais il avait tellement plu au printemps que de l'eau, il y en avait trop, même sur les sentiers de randonnée. Et nous avions été privés de marche.

Alors, nous y revenons ce mercredi soir et demain jeudi. Cela nous laissera tout plein de temps pour randonner ET nous baigner. Elle est pas belle la vie, pour notre petit groupe? 6 couples (1 belgo-espagnol, Anne et Juan, les autres français, Line et Georges, Françoise et Jean-Luc, Léa et Jack, Christine et Yves, Henri et moi) et Sophie, une célibataire belge de passage dans la région. Et pourtant, nous devrions nous méfier... Car six fois deux plus un égalent treize. Personne ne s'en est rendu compte ou personne n'a voulu avouer qu'il était superstitieux, mais le fait est que nous sommes treize ici et treize à table...

Jusqu'ici tout va bien... Nous avons rejoint Chella, village voisin, pour la soirée. L'orage qui menace n'éclatera pas aujourd'hui et la lumière habille magnifiquement la campagne environnante.

Nous retrouvons avec plaisir les cascades et la végétation délirante que nous avions découvertes l'an dernier...

... du haut du mirador de Chella.


Quant au village, il est toujours aussi photogénique, avec ses ruelles en pente...

ses habitants qui prennent le frais sur le pas de leur porte (façon de parler, étant donné la moiteur ambiante de cette soirée où l'orage continue de couver sans jamais éclater), assis, couchés...

... ou debout, bien campés sur leur canne

Jusqu'ici tout va bien... Personne ne tombe dans les escaliers...

Il y a même de l'animation dans le bourg, que les habitants décorent à tour de bras pour préparer la fête qui aura lieu ce week-end, malheureusement après notre départ...

Chacun y va de sa contribution décorative... Enlevez-moi cet escabeau. Et ce monsieur pendant que vous y êtes...

Voilààààààààààà!!!! Comme ça c'est parfait!

Ajoutez un petit éventail par ci....

des peintures murales par là... Bravo l'artiste en herbe!

et des guirlandes en veux-tu en voilà...

On a perdu Henri qui ne sait plus où donner de la tête et de la salive. Il parle, photographie, et re-photographie et re-parle... Est sur le point de s'empadroner à Chella Et finit par se perdre vraiment car lorsqu'il décide finalement de couper court, le reste du groupe a déjà traversé la moitié du village pour s'attabler devant bières et tapas...

Mais tout est bien qui finit bien, avec le retour du tchatcheur niçois et ces 13 chupitos de hierbas dont aucun ne se renversera... Décidément, le chiffre 13 et les superstitions ne sont plus ce qu'ils étaient...

Mais le séjour n'est pas terminé...

Jeudi matin 20 juillet, l'orage couve toujours lorsque nous partons à cinq lève-tôt pour une baignade matinale à la gorge de l'escalier (Gorgo de la escalera).

Nous commençons par nous perdre copieusement dans les rues d'Anna... Juan est un incorrigible intuitif de l'orientation, rebelle à toute assistance GPS. Il adoooore partir le nez au vent, au feeling. Mais une soirée tardive et un léger excès de cañas y tanques (de bière) ne sont peut-être pas les meilleurs alliés de l'orientation au pif!!!

Zut! Il fallait tourner à droite après l'école...

...passer devant, non, derrière le Palais des Comtes de Cervelló... à moins que ce ne soit l'inverse...

... sortir de la ville, enfin... pas autant,

... revenir sur nos pas et longer ses murailles et ses potagers...

et enfin!!!!!!!!!!!!!.... descendre le fameux escalier pour rejoindre l'eau et ses chutes...

Ouf! Nous sommes encore seuls et surtout, le gardien qui collecte les 3 euros d'accès, n'est pas encore à son poste...

Et voilà des retraités heureux de s'être levés tôt et de profiter gratuitement d'une thalasso naturelle et bien fraîche, avec massage dans les chutes et baignade dans une eau suffisamment translucide pour voir passer une magnifique truite saumonée... Que personne n'a immortalisée hélas. Sauf peut-être Jean-Luc avec sa caméra Gopro.

Personne non plus n'a gardé de trace de ma glissade dans les rochers à notre retour vers les escaliers, à part toujours la Gopro de Jean-Luc qui, en se précipitant pour me relever (Jean-Luc, pas la Gopro), a déclenché par mégarde un long fondu au noir... Moi non plus heureusement et pourtant j'ai chu de bon coeur, avec beaucoup d'enthousiasme et, par chance, mon sac sur le dos, un véritable airbag qui me fait rebondir avant que la tête ne tape sur le premier obstacle venu. Merci Jean-Luc et merci Osprey.

Avec tout ça, plus un petit crochet de Juan, jamais à court de chutes (d'eau cette fois) à explorer, il se fait déjà presque 9 heures quand nous partons prendre notre petit déjeuner à Quesa, un autre coquet village voisin, qui nous rapproche du point de départ de la rando.

L'orage qui nous pendait au nez sans montrer le bout du sien depuis hier soir, gronde cette fois-ci, avec éclair et tonnerre de plus en plus rapprochés. N'écoutant que son coeur, notre bon Samaritain Henri surmonte sa timidité et sa réserve naturelle pour aller réconforter cette dame effrayée par la tormenta.

Encore un dernier petit tour avant de se mettre en route pour admirer le lavoir du village...

... dont nous ressortons un bon quart d'heure plus tard, car entre temps, le ciel s'est ouvert sur une pluie battante. L'orage a enfin éclaté en beauté...

Nous on s'en fout. On est à l'abri et on y reste....

Mais toute cette eau qui coule, à force... ça finit par donner des idées, des besoins et des ressources d'ingéniosité pour éviter de faire des ronds dans l'eau du lavoir...

Juan s'en lave les mains et tourne la tête en sifflotant. Como si nada!!!

Notre randonnée est en train de partir à l'eau, si j'ose dire... Entre un guide moyennement motivé et surtout refroidi par la chaleur (comme dirait Daniel G., notre maître es-calembours à tous), les dangers d'un orage qui pourtant bat nettement en retraite avant de se calmer tout à fait, et le retard qui s'accumule sur le programme initial, prévoyant randonnée de 15 kilomètres, baignades à gogo et déjeuner gastronomique à une heure certes espagnole mais néanmoins acceptable, il apparaît de moins en moins raisonnable de s'obstiner.

Ergo, la randonnée à Anna est une fois de plus reportée à l'an prochain. C'est la malédiction de la Canal de Navarrés. Un joli nom pourtant et des circuits paraît-il exceptionnels. Mais un jour, avec de la persévérance, nous réussirons. Nous viendrons à 12 ou 14, entre deux orages, avant ou après les grosses chaleurs, et nous randonnerons à Anna!!!

En attendant, allons tous nous baigner dans les piscines naturelles de Los Charcos!



Nous nous contenterons de la mini randonnée nécessaire pour atteindre le dernier bassin... Pas celui-là, le suivant...

... au milieu des lauriers roses

... qui n'ont plus un pétale de sec après l'orage...

Après l'effort, le réconfort (enfin... surtout le réconfort!!!!!!!!!!)

Soyons honnêtes! Lutter contre la cascade demande tout de même un certain effort.

On a bien gagné notre baignade, hein Juan?

... et le droit de se relaxer...

Je sais que c'est dur, Line, Christine et Françoise, mais je vous assure, vous en êtes capables... Il suffit d'un peu de volonté et d'entraînement... pour se mettre en maillot et se baigner...

Allez les filles, pas de complexes! Profitez!!! Bien sûr, ce n'est pas gagné de s'aimer en maillot de bain à nos âges, mais dites-vous que ce sera bien pire dans 10 ans et qu'on regrettera de n'être plus celles que l'on était alors et de ne pas s'être baignées à l'époque.

Beurk....

Entre temps, de nouvelles baigneuses nous ont rejoints, nettement plus jeunes et moins complexées...

Choqué, Yves ne veut pas regarder. Son côté fleur bleue sans doute...

Henri, lui, se rince l'oeil et l'objectif, mettant en pratique un des conseils préférés de son père "le coup d'oeil est à l'oeil!"!

Moi mon chéri, je me demande dans quelle catégorie tu vas classer ce spécimen : faune? flore?

Et si tu choisis Flore, quel nom lui donner? La galante veloutée de Bahia? La globuleuse libertine des bassins? Toutes les suggestions sont les bienvenues...

Allez, jetons un voile pudique...

Et rhabillons-nous, car il est temps de partir en abandonnant ces nymphes...

Encore une petite visite éclair au village de Sumacárcer, joliment blotti dans les gorges du rio Xúquer (le même que le rio Jucar qui coule en Castilla la Mancha). Juan nous aurait volontiers fait découvrir sa plage et sa base de loisirs mais des cerbères nous arrêtent dans notre élan. Il faut payer et nous n'avons ni l'intention ni le temps de rester.

Vengeance (un peu mesquine) d'Henri qui demande l'autorisation de photographier les gardiens du péage. Eux ont sans doute oublié l'inscription derrière et nous sourient avec fierté alors même que le mur sur lequel ils s'adossent les traite de poubelle!!!!

À TAAAAAAAABLE!!!... au restaurant Lar Galego d'Anna, un authentique gastronomique familial, avec ses 2 frères, l'un maitre d'hôtel, l'autre cuistot, dont les parents qui trônent fièrement dans ce tableau posé en majesté sur un mur, témoignent de la bonne chère qu'on y sert. Ça donne envie, non? En tous cas, c'est délicieux et raffiné. Une excellente table...

Qu'en penses-tu Line?

Code couleur Ukraine, I presume ??? En tous cas, bonne humeur garantie...



Salut les ami(e)s... Anna c'est fini pour cette fois...

Pas de drame, nous pourrons repartir, même à 13, une autre fois.

Mais pas de randonnée non plus...

Ça ne nous a pas empêchés de recevoir notre diplôme d'excellence LAFMA pour avoir gravi les 3 plus hauts sommets de la région... Quelle émotion!!!!!


Et ça ne fera que retarder un tout petit peu le 200ème circuit enregistré sur Wikiloc par Henri, 200ème qu'il a promis de fêter sans les prévenir avec les randonneurs qui l'accompagneront ce jour-là, en amenant du champagne et même des flûtes. Il l'a encore répété au dîner d'hier soir à Chella, déclenchant un hoquet de surprise de ma voisine de table, qui se reconnaîtra... "Ben dis-donc, il ne randonne qu'avec des hommes Henri?" "Non pourquoi?" "Parce qu'il veut emmener du champagne et des putes!" "........????........." "Des flûtes!!! Pas des putes!!!"

Les putes, il avoue qu'il n'y avait pas pensé mais en rando et dans le sac à dos, c'est pas trop pratique...

Ce sera le mot de la fin de ce (trop) long post...

A suivre...







4 коментари


baudouinbranders7
23.07.2023 г.

Extraordinairement agréable de te suivre,... de vous suivre dans cette découverte de l'arrière pays... suspens, fraîcheur, chaleur, humour, philosophie, ... tout y est... Quand édites tu ces idées de sorties accompagnées des données wikiloc ? J'en veux un !

Харесване

roselynehalbert
22.07.2023 г.

Un très grand plaisir de lire ce nouveau post qui est plus arrosé que d’habitude! Bravo 😘

Харесване

Françoise Tacq
22.07.2023 г.

Merciiiii Catherine 😘

Харесване

Brigitte Debecker
Brigitte Debecker
21.07.2023 г.

Quel magnifique we! Bel ambiance, belles trempettes, bon resto....Le rêve, quoi!!!!

Харесване
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