Samedi 16 septembre, jour de rando à LAFMA... Pardon? Non, c'est le vendredi! Le vendredi, c'est le jour du poisson ET le jour de la rando de LAFMA... Eh bien, pas cette fois! Car hier matin, il y avait de l'orage et une pluie battante. Du coup, il n'y avait à Calpe et alentour ni poisson (c'est bien connu, les poissons n'aiment pas être mouillés et on ne pêche pas les nuits d'orage) ni rando (c'est bien connu, marche en montagne et pluie orageuse ne font pas bon ménage), reportée au lendemain, aujourd'hui donc, samedi 16 septembre.
Nous sommes 13 à marcher, pas de quoi céder à la superstition pourtant. D'autant (comme je crois vous l'avoir déjà dit) que nous sommes le samedi 16, et que, même si la rando avait eu lieu comme prévu ce vendredi, et que ce vendredi avait été un vendredi 13 (hypothèse hautement improbable la veille d'un samedi 16), nous sommes en Espagne, et la date fatidique pour les espagnols superstitieux est le mardi 13. Vous suivez?????
13 donc : Henri-Claude derrière l'objectif, Georges bien sûr, James, Jack, et bibi entre les 2, Michel, Christine cachée derrière le large dos de ce dernier, Anne-Françoise, Hervé, André, Jacques, Andrée et Guy.
En fait, nous avons bien failli être 14 au départ d'Atzúbia...
Mais nous avons finalement semé notre poursuivant. Monter tout là-haut aurait peut-être décoiffé le peu de cheveux qui lui restaient sous la casquette...
Une fois décollés du bitume qui nous accompagne une bon bout de temps, le sentier grimpe en pente douce mais régulière et nous offre assez vite un panorama sur la vallée et le village d'Atzúbia.
Il fai déjà bien chaud malgré l'heure encore matinale, et nous nous arrêtons pour une pause boisson et photo de groupe. Un, deux, trois... Il en manque une!!!!!
Ouf! La voilà, de retour d'une pause pipi sans doute??? Si tu espérais faire ça discrètement, c'est raté, Christine!!!!
De là-haut, la vue ne manque pas de panache...
Mais pas question de s'attarder : nous continuons d'un bon pas vers les vestiges du château qui marque l'entrée du Vall de la Gallinera.
Le sentier, parfois un peu raide, surtout sur la fin, mais très agréable, sent bon le thym. Il y en a partout autour de nous, explosant de fleurs. J'ai l'impression que ça fait des mois que le thym est en fleurs par ici. Quelle bonne idée et quelle nature généreuse!!!!
A force de grimper, fait vraiment chaud! Ça se voit sur la photo, non??? Finalement, quoi qu'on dise, le jaune poussin camoufle assez bien la transpiration...
Bon, on fait quoi maintenant?
Pas question d'aller jusqu'au château. C'est l'un des seuls à être un site privé et fermé au public. Sauf à passer de l'autre côté par des sentiers qui n'arrêtent pas de se perdre dans les fourrés et à escalader murs et portails (Henri et moi le savons car nous avons essayé et nous n'avons pas eu de problèmes car nous avons renoncé, le jeu ne semblait pas en valoir la chandelle...).
La plaine de Pego nous fait de l'oeil et redescendre par la crête serait tentant...
Mais Georges préfère passer de l'autre côté, admirer au passage le Vall de la Gallinera et quelques uns de ses huit villages...
sur lesquels veille le château posé sur son piton...
...pour remonter jusqu'au plateau ouvrant sur le Vall d'Ebo.
Une montée facile mais un peu ralentie par l'observation des fossiles qui parsèment le chemin (pourtant pas celui de Compostelle)... et qui réveillent tous les dix pas le géologue qui sommeille toujours chez Georges.
Nous y voilà!!! Nous laissons derrière nous la Gallinera...
... pour plonger vers Ebo, sa végétation à moitié brûlée par les incendies d'il y a un an, où survivent les increvables margallós, des palmiers nains de montagne.
Ce panneau interdisant de faire du feu est salutaire mais la précaution n'est pas suffisante, hélas, car c'est la foudre qui avait été à l'époque, à l'origine des plus grands incendies de la zone.
Et sinon, l'Atzúbia, c'est par où??? C'est par là....
Plus de sentier hélas de ce côté. C'est le bitume qui nous attend et déroule devant nous son ruban parfait et interminable vers la plaine.
Pas trop de voitures heureusement. Quelques transports en commun tout de même...
Juste un petit raccourci, qui nous permet de couper deux trois lacets!!! Et nous voilà à nouveau pris au piège de la route, incontournable et qui elle, ne se prive pas de tourner, contourner, slalomer, en se moquant bien de savoir si nous avons des jambes ou des roues...
Elle aurait tort de se gêner en même temps!!! Car, lorsqu'un panneau nous offre enfin une porte de sortie vers le retour au tout terrain, la tête de peloton passe tout droit sans s'en rendre compte, absorbée dans une conversation sans doute passionnante...
Bravo les gars et Christine!!!! Heureusement qu'il y en a qui suivent!!! Sans nous, vous partiez direct pour Pego et vous n'étiez pas près d'arriver....
Hélas, ce n'était qu'une petite escapade vers la nature... Le bitume reprend vite ses droits et la route ne nous lâchera plus jusqu'à l'arrivée, avec des pentes sacrément prononcées malgré une ribambelle de lacets... C'est qu'il va nous falloir descendre jusqu'au village que vous pouvez deviner loin, bien loin derrière nous...
Nous avons le temps d'admirer les villas pas toujours de très bon goût mais spectaculaires en contrebas de la route. Celle-ci a un petit air hollywoodien. Il n'en faut pas plus à Henri pour y voir celle de Julie Christie, dont nous avons appris récemment qu'elle était toujours vivante à 83 ans et résidait à l'Atzúbia. En fait, renseignements pris, elle habitait au coeur du village dans une petite maison toute simple, était parfaitement intégrée mais est finalement rentrée il y a peu en Grande Bretagne... Pauvre Henri qui rêvait de croiser l'un de ses amours de jeunesse du Docteur Jivago... (l'autre, puisque vous me le demandez, étant Michèle Mercier, Marquise des Anges...).
Ouf! Village cible en vue... Nous avons tout de même fait 11,5 kilomètres en 4 heures, avec 540 mètres de nivelé positif et négatif dans les pattes. Et pour une fois, c'est le négatif sur route qui nous plombe le plus. Nos genoux et nos cuisses sont bien contents d'arriver... Heureusement, le soleil, qui aurait pu ne pas nous épargner et cogner très fort, a été neutralisé par les nuages. Bonne pioche!
Cette punaise, un Pentatome méridional, ne s'est pas foulée. Elle a fait toute la descente en sac à dos et n'avait même pas de titre de transport.
Un petit lavage de mains avant le restau??? On ne résiste pas à une fontaine aussi tellurique...
Ne te retourne pas Anne-Françoise, il y a une grosse abeille derrière toi!!!!
Que d'aventures et de rencontres !!! Mais voilà celle des cuisines et du bar de notre restaurant... Pas mal non plus...
A la vôtre!!! Vous, je sais pas, mais nous, on l'a bien mérité
A suivre!!! Et vive les sentiers, les vrais!!!!!
Ah ! Ton humour si frais et pétillant.......Toujours un régal.... 😘